JO 2024 : Amélie Oudéa-Castéra assure qu’il n’y a « pas de dérive budgétaire ni de coût caché »

La ministre des Sports et des JO, Amélie Oudéa-Castéra, a assuré mardi soir aux députés qu'il n'y avait « pas de coût caché, ni de dérive budgétaire » s'agissant de la facture des Jeux olympiques et paralympiques de Paris. Les JO de Paris « devraient coûter » entre trois et cinq milliards d'euros d'argent public, selon le premier président de la Cour des comptes française, Pierre Moscovici.
La ministre des Sports et des JO, Amélie Oudéa-Castéra. (photo d'illustration)
La ministre des Sports et des JO, Amélie Oudéa-Castéra. (photo d'illustration) (Crédits : Abaca Press / Reuters)

« Pas de coût caché, ni de dérive budgétaire », assure Amélie Oudéa-Castéra. La ministre des Sports et des JO s'est exprimée mardi soir devant les députés s'agissant de la facture des Jeux olympiques et paralympiques de Paris. « Ces JO sont les moins coûteux depuis Sydney (2000, ndlr) », a-t-elle déclaré, alors que plusieurs questions de députés portaient sur le budget des JO.

La ministre a affirmé qu'un « travail fin d'évaluation » était en cours, ministère par ministère, pour ce qui est des dépenses de l'Etat, lors de cette séance de questions dédiée aux JO à la demande du groupe LR.

Une facture totale estimée à 8,8 milliards d'euros

Actuellement, la facture provisoire totale des Jeux est de 8,8 milliards d'euros : 4,4 milliards d'euro pour le comité d'organisation (composé des recettes de billetterie, de la contribution du CIO et des recettes de sponsors) et 4,4 milliards d'euros pour les infrastructures (dont 1,7 milliard d'euro public).

Interrogée sur la situation délicate du groupe français Atos, partenaire du CIO et du Cojo, en pleine déconfiture, et qui doit assurer notamment des services de cybersécurité, Amélie Oudéa-Castéra a indiqué que la situation était regardée avec « vigilance », de concert avec l'Agence française de sécurité informatique (Anssi).

Lire aussiDéconfiture d'Atos : le groupe présentera les paramètres de son cadre de refinancement le 8 avril

Questionnée sur la sécurité et le renfort extérieur en policiers et militaires, Amélie Oudéa-Castéra a précisé qu'en plus des brigades cynophiles, compte tenu du manque de chiens renifleurs, il y avait aussi des demandes de « motocyclistes », « brigades équestres », « experts de la fraude documentaire », ou encore « des spécialistes de la lutte anti-drone » notamment.

« Fin mars, 35 États ont répondu favorablement pour des renforts notamment sur les risques cynotechniques », a-t-elle dit. Au total, « une quarantaine d'équipes cynotechniques militaires étrangères viendront renforcer le dispositif. »

Entre 3 et 5 milliards d'euros d'argent public selon Moscovici

La semaine passée, le premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, a indiqué que les Jeux olympiques de Paris « devraient coûter » entre trois et cinq milliards d'euros d'argent public.

« On ne connaît pas encore le coût des JO », a déclaré Pierre Moscovici mardi 26 mars, « la Cour des comptes va l'auditer après les JO ». « Ces Jeux devraient coûter entre 3, 4, 5 milliards, nous verrons bien, mais ce n'est pas cela qui va avoir un impact absolument massif » sur la dette, a-t-il précisé sur France Inter.

À la question d'une auditrice sur l'impact des JO-2024 sur la dette, Pierre Moscovici a, en effet, répondu qu'il serait « modéré ». Jusqu'à présent, le premier président de la Cour des comptes évoquait le chiffre de 3 milliards d'euros d'argent public pour les JO.

Lire aussiParis 2024 : Bercy mise sur les Jeux olympiques pour doper l'économie du sport

En 2023, les documents budgétaires faisaient état d'investissements publics de 2,44 milliards d'euros (dont 1,3 milliard pour l'Etat ou encore 260 millions pour la ville de Paris).

Une facture publique impossible à établir

Mais, au total, la facture publique est impossible à établir, car tous les coûts ne sont pas connus. Se sont ajoutées récemment par exemple les primes de 1.900 euros données aux policiers, qui pourraient grever la facture publique de 500 millions d'euros.

Signe que les temps sont durs pour boucler le budget à quatre mois pile des JO, le Cojo a récemment sollicité la région Ile-de-France pour lui demander si elle pouvait prendre en charge financièrement les déplacements de 200.000 accrédités (athlètes, officiels, journalistes...), soit un budget d'un peu moins de 10 millions d'euros.

Le Cojo peut « optimiser au maximum » ses recettes, ayant « encore des sponsors à aller travailler » et « des places à vendre », a estimé Valérie Pécresse.

(Avec AFP)

Commentaires 5
à écrit le 03/04/2024 à 17:19
Signaler
C'est à la fin du chantier qu'on voit les dépassements pas avant.

à écrit le 03/04/2024 à 15:04
Signaler
[JO 2024 : Amélie Oudéa-Castéra assure qu’il n’y a « pas de dérive budgétaire ni de coût caché] 😂 Ben on va attendre la fin des JO, car ce serait une première dans l'histoire des Jeux Olympiques. Allez, c'est bon la méthode Coué pour les billes!

à écrit le 03/04/2024 à 12:09
Signaler
Est-elle à ce poste de son plein grès cette dame ? Elle me fait penser à Castex le gars dont on voyait vraiment qu'il n'était que là car contraint et forcé. Enfin au moins pour une fois nous avons une véritable patate en matière de communication comm...

à écrit le 03/04/2024 à 11:33
Signaler
Bien que ce soit le 3 avril, il s'agit trés probablement d'un "poisson d'avril"

à écrit le 03/04/2024 à 11:22
Signaler
Un mensonge de plus ou de moins dans un univers de mensonges peut passer (temporairement)pour une vérité.

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.