L'emploi s'est timidement redressé en 2015

Selon l'Observatoire de l'emploi et des investissements, une étude réalisée par Trendeo, les créations de postes ont été plus nombreuses que les destructions l'année dernière. L'industrie manufacturière est toujours en difficulté. Selon l'Insee, le taux de chômage a reculé de 0,1 point sur un an à 10 % de la population active en métropole fin décembre. Ce léger repli annuel est une première depuis 2010.
Fabien Piliu
En 2015, les créations de postes ont encore été inférieures aux destructions dans l'industrie. .

Promise en 2015, l'inversion de la courbe du chômage ne s'est toujours pas produite. En 2015, 90.000 personnes supplémentaires se sont inscrites à Pôle emploi. Néanmoins, en attendant l'arrivée de cette Arlésienne, le marché de l'emploi s'est très légèrement amélioré si l'on en croit les résultats de l'Observatoire Trendeo de l'emploi et de l'investissement publié ce jeudi.

En effet, en 2015, les créations d'emplois recensées par l'Observatoire ont fait un bond de  de 31%, alors que les suppressions ont diminué de 16%. En conséquence, le solde net des annonces de création et de suppression se redresse vivement, passant de 333 emplois nets (!) en 2014 à 45.890 en 2015.

Hors emplois publics, ce solde cependant reste inférieur à ceux atteints en 2010 et 2011 (hors emplois publics, les soldes nets étaient de 50.138 et 53.318 emplois nets en 2010 et 2011, et seulement de 33.048 en 2015). En 2010 et 2011, le solde des emplois publics a contribué à minorer le solde net global, jouant un rôle contracyclique. En 2015 l'emploi public vient renforcer la tendance et accroître l'emploi.

Reste que cette " envolée " des créations de postes n'est pas assez forte pour absorber l'augmentation naturelle de la population active, estimée à 180.000 personnes par an.

La purge continue dans le secteur manufacturier

Quatre secteurs ont été créateurs nets d'emplois depuis 2009 : le commerce, l'hébergement et la restauration, l'information/communication, les autres services (centres d'appels, services à la personne, sécurité...). En revanche, l'industrie manufacturière reste le principal foyer de pertes nettes d'emplois. " Les créations d'emplois y ont d'ailleurs reculé de 5% en 2015, à rebours de la tendance générale. S'agissant d'un secteur à forte valeur ajoutée, qui représente de plus la part principale de nos exportations, c'est un point noir de l'économie française ", estime David Cousquer, créateur et gérant de Trendeo.

Ces statistiques sont en ligne avec celle publiées ce jeudi par l'Insee. Selon l'Institut, en France métropolitaine, le nombre de chômeurs a diminué de 47.000 entre le troisième et le quatrième trimestre 2015, à 2,9 millions de personnes. " Le taux de chômage baisse ainsi de 0,1 point par rapport au trimestre précédent, et retrouve son niveau du premier semestre 2015 (10,0 %). La baisse concerne toutes les tranches d'âge. Sur un an le taux de chômage baisse de 0,1 point ", précise l'Institut. Ce léger repli annuel est une première depuis 2010.

Un mois de janvier délicat

Quelle est la tendance actuelle ? Selon les données recueillies par l'Observatoire de Trendeo, aucune amélioration n'a été constatée en janvier. " Le mois de janvier  2016 n'a pas été bon, avec une baisse de 34% des créations d'emplois annoncées, et une hausse de 37% des suppressions annoncées. Les variations mensuelles sont peu significatives, mais ce résultat s'inscrit dans un contexte international toujours perturbé, et des replis boursiers importants. La reprise est lente et de faible ampleur, mais elle se poursuit néanmoins ", poursuit David Cousquer.

Fabien Piliu
Commentaire 1
à écrit le 04/03/2016 à 11:01
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Avec un pouvoir d'achat des ménages en constante baisse on voit mal comment l'économie peut repartir. Ah mais non suis je bête c'est la faute au koudutravail voyons mais c'est bien sûr !

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