Après être restée nulle en novembre, l'inflation est légèrement repartie à la hausse. Les prix à la consommation ont augmenté de 0,2% en décembre en France, annonce mercredi 13 janvier l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Cette remontée des prix  ne s'est toutefois pas ressentie sur l'ensemble de l'année : sur un an, l'inflation est nulle, après avoir atteint 0,5% en 2014.

"Ce nouveau ralentissement des prix à la consommation s'explique surtout par le fort recul des prix de l'énergie, en particulier des prix des produits pétroliers", précise l'Insee.

L'indice des prix harmonisés (IPCH), qui permet des comparaisons avec les autres pays de la zone euro, a également progressé de 0,3% sur les douze mois à fin décembre. Loin des objectifs de la Banque centrale européenne (BCE), qui se fixe un objectif d'inflation proche de 2% en zone euro. La faiblesse de l'évolution de la deuxième économie de la zone euro illustre les difficultés de la BCE à faire repartir l'inflation malgré la nouvelle baisse de son taux de dépôts et le prolongement de son programme de rachats d'actifs annoncés début décembre.

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Les "hausses saisonnières de certains services et produits manufacturés" ont tiré les prix vers le haut, tandis que les prix de l'énergie ont reculé pour le septième mois consécutif, de 1,2% sur un mois et de 4,7% sur un an. L'inflation sous-jacente (hors tarifs publics et produits à prix volatils) a de son côté progressé de 0,1% au mois de décembre et affiche une hausse de 0,8% sur un an, un plus haut depuis février 2014, alors que son rythme était négatif (-0,1%) il y a un an.

Gain de pouvoir d'achat grâce à la baisse du prix du pétrole

La baisse des prix de l'énergie a surtout été symbolisée par l'effondrement du prix du pétrole, alors que le baril s'échange désormais autour de 30 dollars contre plus 110 en juin 2014. Sur l'ensemble de l'année, le prix du baril est de 47 euros, en baisse de 37% par rapport à 2014 note le cabinet d'études Xerfi dans une note.

"L'économie pour 2015 s'est néanmoins élevée à 6,5 milliards d'euros pour les ménages en intégrant les effets de second tour de la baisse du pétrole sur tous les prix des produits dont la composition comprend du pétrole ou ses dérivés. [...] Un gain instantané de 0,5 point de pouvoir d'achat, l'équivalent de 225 euros par ménage."

Pour Xerfi, la douceur du climat va continuer à maintenir bas les prix de l'alimentaire, tandis que ceux de l'énergie devrait connaître une nouvelle baisse, tirés par le pétrole qui a connu une baisse de 24% sur un mois. Dans son analyse, le cabinet estime ainsi que "l'inflation fera donc encore du rase-motte au 1er trimestre".

(avec Reuters et AFP)

| Article publié à 11h34, mis à jour à 12h19. Une première version de cette article mentionnait une inflation de 0,2% sur l'ensemble de l'année 2015.