La Polynésie française met le cap sur l'énergie hybride

Ericka Bareigts, la ministre des Outre-mer est venue en Polynésie française pour saluer mardi l'implantation de centrales hybrides sur ses atolls. Celles-ci permettent de gagner en autonomie énergétique et de réaliser des économies dans un archipel où les tarifs de l'énergie sont parmi les plus élevés au monde.
Fabien Piliu
Grâce à des centrales hybrides photovoltaïques/fuel, la Polynésie française espère un peu d'indépendance das le domaine énergétique.

Quelques semaines après les violentes intempéries qui ont surtout frappé Tahiti et sa voisine Moorea et l'archipel des Tuamotu, déstabilisant l'économie locale, Ericka Bareigts, la ministre des Outre-mer est venue en Polynésie française pour saluer mardi l'implantation en Polynésie française de centrales hybrides sur ses atolls, qui permettent de gagner en autonomie énergétique et de réaliser des économies dans un archipel où les tarifs de l'énergie sont parmi les plus élevés au monde.

"Ce type de centrales correspond à la ressource naturelle de Ahe, cela correspond à une volonté de faire des économies pour la mairesse et cela correspond aussi à une protection de l'environnement, parce que l'environnement peut être meurtrier", a déclaré la ministre lors de sa visite de la centrale de Ahe, dans l'archipel des Tuamotu, centrale  hybride qui produit de l'électricité à partir de panneaux solaires, le gazole prenant le relais lorsque l'ensoleillement est insuffisant.

"Les atolls de Reao et Tatakoto ont fait 80% d'économie de fuel grâce à leur centrale hybride" a pour sa part indiqué à l'AFP Edouard Fritch le président de la Polynésie française.

Une autre centrale à l'étude

L'atoll de Ahe est plus proche de 70% car la centrale a été la première à être construite. Sept ans plus tard, ses batteries sont vieillissantes et ne conservent plus l'électricité toute la nuit. Sur l'atoll voisin de Manihi, une centrale hybride plus moderne sera  cofinancée par la France et la Polynésie française.

"Actuellement, on dépense 18 millions de francs Pacifique (150.000 euros) par an avec la centrale électrique et demain, si j'ai ma centrale hybride, je pourrai économiser 10 millions (84.000 euros)", a estimé la maire de Manihi, Mireille Haoatai.

Pour mémoire, les collectivités d'outre-mer n'étant pas éligibles au fonds vert, le ministère des Outre-mer a créé un "équivalent fonds vert" qui permet à l'AFD de proposer aux communes des prêts à taux zéro pour réaliser des projets liés à l'environnement.

Fabien Piliu
Commentaires 5
à écrit le 22/02/2017 à 21:09
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C’est un cas d’école intéressant, Puisqu’en Polynésie Française ils sont encore très dépendants des énergies fossiles : près de 90 % de l’énergie consommée (données de 2010 - voir le dossier de l’ADEME Plan Climat Stratégique de la Polynésie fran...

à écrit le 22/02/2017 à 15:55
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"Sept ans plus tard, ses batteries sont vieillissantes" On ne peut pas se permettre en matière d'énergie renouvelable d'avoir des batteries qui s'usent aussi vite.

à écrit le 22/02/2017 à 14:02
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Et curieusement, il n'es pas question d'installer les panneaux solaires sur les toits. Pourtant, il est préférable de produire l'énergie au plus prés de l'utilisateur. Mais comment ferait-on pour arroser les petits copains ? Je ne crois pas à l'ho...

le 23/02/2017 à 3:14
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Installer des panneaux sur les toits ! Vous n'y pensez pas !. La frequence des cyclones en empechera plus d'un. J'ai vecu a Moorea pendant des annees. J'ai refait deux fois la toiture du fare. C'est un climat de fou. Les vents violents, en saison des...

à écrit le 22/02/2017 à 13:22
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On rappelera que dans toutes iles, proches ou laintaines, souvent deconnectées du réseau national sauf la Corse, l'electricité est produit par de groupes électrogene et/ou centrales au fioul (oui, en France aussi on a des centrales a GES), que le pri...

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