La production industrielle repart enfin à la hausse en France

La production de l'industrie française a augmenté de +0,5% en novembre sur un mois, après avoir baissé les trois mois précédents, d'après l'Insee. La production manufacturière (+0,3%) s'affiche elle aussi à la hausse, pour le deuxième mois consécutif.
Une fois encore, l’industrie tricolore a été impactée par les prix de l’énergie, qui ont augmenté de +3,1% en novembre.
Une fois encore, l’industrie tricolore a été impactée par les prix de l’énergie, qui ont augmenté de +3,1% en novembre. (Crédits : Reuters)

Enfin un peu d'air pour la production industrielle française. Après trois mois consécutifs de baisse, l'activité est repartie à la hausse en novembre, d'après les chiffres publiés ce mercredi 10 janvier par l'Insee. Légèrement, de +0,5% sur un mois, ce qui constitue néanmoins une certaine amélioration comparé à octobre (-0,3%), septembre (-0,6%) et août (-0,1%). La production manufacturière a elle aussi progressé, de +0,3% (contre +0,2% le mois précédent, un chiffre par ailleurs révisé à la hausse de 0,1 point).

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Dans le détail, la production a rebondi dans les industries extractives, énergie, eau (+1,8% après -2,7%). Elle continue en revanche sa baisse dans la construction (-1% après -2,2%), a indiqué l'Institut national de la statistique et des études économiques. Elle accélère dans les biens d'équipement (+2.8% après +0,7%) mais se replie nettement dans l'industrie automobile (-5,5% après +9%). La production dans les industries agroalimentaires diminue également (-0,8% après +0,1%), comme celle dans la cokéfaction et le raffinage (-0,6% après -4,2%).

Sur les trois mois de septembre à novembre, comparés aux trois mêmes mois de 2022, la production industrielle augmente de +0,8%, mais la seule production manufacturière a baissé de -0,3%.

Les prix de l'énergie toujours fautifs

Une fois encore, l'industrie tricolore a été impactée par les prix de l'énergie, qui ont augmenté de +3,1% en novembre.

« Dans le contexte de prix élevés de l'électricité et du gaz facturés aux entreprises compte tenu des contrats négociés en 2022 pour 2023 », les branches intensives en énergie sont particulièrement exposées à la hausse de leurs coûts de production et cela est « susceptible de peser sur leur production », observe l'Insee.

La hausse des prix de l'énergie s'est encore accélérée depuis puisqu'ils se sont affichés en décembre à +5,6% sur un an. Ce qui a provoqué une légère hausse de l'inflation sur ce mois, qui a grimpé à +3,7% sur un an, contre +3,5% en novembre.

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La production des trois derniers mois (septembre à novembre) reste d'ailleurs « en net retrait par rapport à celle du deuxième trimestre 2021 », qui était le dernier trimestre avant que les prix de l'énergie augmentent fortement. Cela est particulièrement marqué dans la sidérurgie (-19,8%), la fabrication de pâte à papier, papier et carton (-19,8%) et de produits chimiques de base (-10,1%), des domaines très énergivores.

La production industrielle allemande encore plus morose

L'industrie française n'est pas la seule à rencontrer des difficultés. En Allemagne, la production a, elle, baissé, pour le sixième mois consécutif. L'indice a reculé de -0,7% sur un mois, en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables, après une baisse révisée de -0,3% en octobre, a indiqué l'Office de statistique allemand Destatis dans un communiqué ce mardi. « La tendance à la baisse observée depuis le printemps de l'année dernière se poursuit », a commenté le ministère de l'Économie dans un communiqué séparé.

Le secteur, pilier de la première économie européenne, souffre depuis plusieurs mois. Il est d'abord plombé par une demande intérieure atone, en raison de l'inflation et des hausses de taux d'intérêt de la Banque centrale européenne (BCE). La branche est aussi pénalisée par des exportations moins dynamiques, freinées par le ralentissement de la demande en produits allemands, notamment en Chine, un marché crucial pour l'industrie allemande.

Au regard des carnets de commandes et du climat des affaires, « il ne faut pas s'attendre à un redressement rapide de l'activité industrielle », a d'ailleurs commenté le ministère de l'Économie. Tout en s'affichant relativement confiant pour la suite. « Toutefois, dans le courant de l'année, une reprise de la production industrielle devrait s'amorcer, compte tenu de la relance attendue de l'économie intérieure et de la reprise des exportations ».

(Avec AFP)

Commentaires 7
à écrit le 11/01/2024 à 13:13
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Vous vous discréditez juste un peu plus chaque jour...

à écrit le 10/01/2024 à 23:23
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On s’ enorgueillit de 0,5 % de croissance .. on est tombé bien bas .. dans les années 60-70-80 c était 5-10%…tous les mois !

le 11/01/2024 à 12:48
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Tout est relatif. Mieux vaut grandir légèrement qu'une récession. La situation économique et les perspectives économiques semblent être meilleures en France qu'en Allemagne. Le modèle économique allemand basé sur l'innovation et les marchés ouverts m...

à écrit le 10/01/2024 à 23:23
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On s’ enorgueillit de 0,5 % de croissance .. on est tombé bien bas .. dans les années 60-70-80 c était 5-10%…tous les mois !

à écrit le 10/01/2024 à 15:57
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Article traité trop superficiellement : parlé t on de production en volume ou en € ? Dans un cas +1% ce n'est pas de la croissance, dans l'autre di

à écrit le 10/01/2024 à 15:57
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Article traité trop superficiellement : parlé t on de production en volume ou en € ? Dans un cas +1% ce n'est pas de la crépissante, dans l'autre si

à écrit le 10/01/2024 à 13:03
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Arrêtez de jouer avec les chiffres et les mots. Au dessus de 4% on peut parle de début de croissance. De 1% à 2% on ne peut pas parler de croissance, c'est juste un précaire équilibre. En dessous de 1% et jusqu'à 0,5% , on est sur une forte dégra...

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