
Guillaume Pepy, patron de la SNCF, a regretté mardi un "revirement" de la part de la Mairie de Paris, qui a retiré son soutien au projet de transformation de la gare du Nord, et pointé le risque d'un report de plusieurs années.
"J'ai l'impression que cela sonne comme un revirement. Personne ne le comprend très bien", a déploré M. Pepy dans un entretien accordé à l'AFP.
"Avec le projet actuel, on ouvre fin 2023. Repartir à zéro, c'est trois à cinq ans pour construire le projet, faire les concertations, trouver le financement, puis deux à trois ans de travaux. On se retrouve en 2027, 2028... Ce n'est pas raisonnable pour la première gare d'Europe", a-t-il ajouté.
Dans une tribune au Monde, la mairie de Paris a indiqué mardi matin qu'elle ne serait "pas aux côtés de la SNCF pour défendre le projet commercial".
"Le projet porté par la SNCF doit être revu et les surfaces commerciales substantiellement diminuées", ont estimé la maire du 10e arrondissement, où se situe la gare du Nord, Alexandra Cordebard, et l'adjoint à la mairie de Paris, Jean-Louis Missika.
La Ville veut un projet plus simple
Les deux élus proposent un "projet moins complexe, moins dense, respectueux du patrimoine ancien et moderne, entièrement consacré au confort des voyageurs" et porté par un financement public.
Ils reprennent notamment les arguments d'un collectif d'une vingtaine d'urbanistes dont Jean Nouvel et Roland Castro qui avaient critiqué début septembre un projet "inacceptable" qualifié de "grave erreur urbaine". La ville soutenait pourtant jusqu'ici le projet qui avait même reçu un avis favorable en juillet dernier, du Conseil de Paris.
"On nous explique tout d'un coup qu'il faut repartir à zéro avec un autre projet, avec un financement par le contribuable. C'est nouveau. Sur le projet actuel, la Ville, la Région, l'Etat mettent zéro : ce sont les commerces par leurs loyers qui permettent de financer les travaux", regrette M. Pepy.
Conflit sur le volet commercial
Le volet commercial semble être au cœur des réticences dans ce projet de transformation.
C'est sur cette question que fin juin, la Commission départementale d'aménagement commercial (CDAC), avait rendu un avis défavorable sur l'extension de l'ensemble commercial, suspendant la délivrance du permis de construire. Pour l'obtenir, le projet doit désormais passer devant la commission nationale d'aménagement commercial qui rendra son avis le 10 octobre.
Cette extension est au cœur de la transformation de la gare du Nord, projet gigantesque qui doit être mené à bien d'ici 2024 pour les Jeux olympiques de Paris. "Une gare, c'est d'abord une gare", martèle Guillaume Pepy, rejetant l'idée que la gare du Nord devienne "un centre commercial".
Le confort des voyageurs, une priorité selon Pepy
S'appuyant sur le modèle des gares rénovées de Saint-Lazare et Montparnasse, M. Pepy assure avoir "mis le paquet sur le confort des voyageurs".
"Le parvis devant la gare va devenir piétonnier, il y aura une station pour 2.000 vélos contre zéro aujourd'hui. On multiplie les escaliers mécaniques et les ascenseurs par deux. Tous les temps de parcours dans la gare sont réduits", détaille le patron de la SNCF.
Selon les chiffres de l'entreprise ferroviaire, la surface commerciale de la future gare du Nord représentera 63 mètres carrés par million de voyageurs contre 77 à Saint-Lazare ou 121 à Montparnasse.
Menée par une coentreprise entre Auchan, via sa foncière Ceetrus (66%), et SNCF Gares & Connexions (34%), la restructuration de la gare du Nord doit permettre, pour 600 millions d'euros, de "multiplier par deux l'espace public, de 3 à 6 hectares", selon M. Pepy.
Au-delà des commerces de la vie quotidienne, le projet prévoit notamment plusieurs aménagements culturels et de loisirs comme une médiathèque, une salle de concert et même une piste d'un kilomètre pour courir sur le toit de la nouvelle aile, autour de terrasses arborées.
Sont-ils motivés par la seule défense de leurs convictions urbanistiques ou par l'espoir de voir se constituer un autre tour de table pour un nouveau projet dont ils seraient parties prenantes?
""Une gare, c'est d'abord une gare""
Et quand on manque totalement d'argument il vaut mieux se faire discret...
pour des raisons politiques ou tout simplement d'égo ( je n'y connais rien mais je fais du bruit histoire de me faire connaître ), le projet sera effectué mais avec des années de retard et un surcout incroyable pour la collectivité ( eg tous les Français )
cette gare est horrible et nécessite absolument ce projet.
imaginez la réaction des touristes quand ils prennent d'abord le RER pour venir sur Paris et débarquent en plus à Gare du Nord ; personnellement je ferai demi tour direct !!
nos chers élus devraient faire une comparaison avec Saint Pencras à Londres
quand vont ils être enfin efficaces ?
Transports publics financés à hauteur de 66% par Auchan ?
Intérêts pour les voyageurs ou pour leurs portemonnaies ?
La Gare de l'Est vient de subir un gros réaménagement commercial.
La malbouffe s'y est un peu trop installée à mon avis !
Ce qui n'est par très éco-responsable et peu respectueux des commerçants du quartier.
Avant il n'y avait pas assez de malbouffe-dépannage dans ces gares, maintenant il y en a trop.
Ca doit rapporter gros, au détriment des commerces de proximité en surface !
La Gare Montparnasse, à 15 min, sur la même ligne de métro, est aussi en plein aménagements commerciaux !
Alors même qu'une liaison rapide de 500 m par tunnel est prévue, me semble t'il, entre Nord et Est.
Deux centres commerciaux espacés de quelques minutes en liaison directe, n'est ce pas un peu trop?
N'est ce pas beaucoup trop pousser à la surconsommation et à la malbouffe?
C'est la Sécurité Sociale et la planète qui vont régler l'addition !
Et la majorité des produits textiles et cadeaux proposés viennent de Chine, excellent pour les produits Made in France.
Achetez des souvenirs de Paris (ou de France), ils sont fabriqués en Chine.
Rien ne sera pret pour les jeux du cirque a venir.
La gare du nord est le dernier avatar de ce perpétuel retournement de veste. Pour d'obscures raisons, probablement politiciennes, on va donc demander au contribuable de payer une rénovation quand bien même il ne prendrait jamais le train.
Du grand n'importe quoi !
Ensuite, non la SNCF ne verse pas de dividende à l'état actionnaire car les faibles profits sont investis. Ce serait aberrant que l'actionnaire (l'état) se fasse de l'argent sur le dos du transport conventionné (les TER, les Intercités) financés par les régions, ou sur le dos des contribuables qui ont déjà financés des LGV (TGV).
Enfin, quel est le rapport avec l'article ?
Il vous arrive de réfléchir ?
L'état récupère donc bien une partie de l'argent qu'il investit dans la SNCF.