Le gouvernement prend ses précautions dans l'encadrement des manifestations du 1er mai

Après plusieurs semaines de heurts avec les Gilets Jaunes, l'exécutif a déployé un important dispositif de sécurité, espérant éviter que ceux-ci se reproduisent à l'occasion de la fête du Travail ce premier mai.
Après des semaines de heurts avec les gilets jaunes, l'exécutif souhaite éviter des affrontements lors de ce 1er mai.
Après des semaines de heurts avec les "gilets jaunes", l'exécutif souhaite éviter des affrontements lors de ce 1er mai. (Crédits : Jean-Paul Pelissier)

Des manifestations syndicales et "gilets jaunes" sont prévues un peu partout en France pour cette fête du travail. L'exécutif craint de nouveaux affrontements avec les forces de l'ordre et a mis déployé un dispositif sécuritaire renforcé, alors que certains groupes promettent une « journée d'Apocalypse ». Dès mardi, Emmanuel Macron a réclamé que la réponse aux "black blocs" soit "extrêmement ferme" en cas de violences ce mercredi, après des appels sur les réseaux sociaux à transformer Paris en "capitale de l'émeute" et à un 1er mai "noir et jaune".

Un dispositif de sécurité lourd à Paris

Plus de 7.400 policiers et gendarmes seront déployés pour sécuriser les manifestations à Paris, où "1.000 à 2.000 activistes radicaux" sont attendus, selon le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner.

Les projecteurs sont tournés vers la capitale, souvent théâtre de débordements spectaculaires depuis le début du mouvement des "gilets jaunes". Déjà l'an dernier, lors du 1er mai, 1.200 militants radicaux avaient perturbé la manifestation parisienne de bout en bout par de violents heurts, après avoir annoncé une "journée en enfer". Au total, 109 personnes avaient été placées en garde à vue, une trentaine de commerces dégradés ou incendiés et des véhicules brûlés.

Ce mercredi, le cortège syndical parisien, à l'appel de la CGT, FSU, Solidaires, l'Unef, l'UNL et FO, démarrera à 14H30 de Montparnasse à la place d'Italie. Il passera devant la brasserie la Rotonde, un "symbole" macroniste où le candidat d'En Marche avait célébré sa qualification au second tour de l'élection présidentielle.

En fin de parcours, le défilé frôlera la place de la Contrescarpe, autre "symbole" du macronisme, où il y a juste un an l'ex-conseiller de l'Elysée Alexandre Benalla avait brutalement interpellé un couple. Le préfet de police a ordonné la fermeture des magasins et l'interdiction de stationner le long du parcours. Au total 190 motos circuleront aux alentours des manifestations et des drones serviront également à sécuriser le défilé. Des "contrôles préalables" et des "interpellations" ont eu lieu dès mardi.

Les syndicats veulent éviter les heurts avec la police

Les syndicats ne veulent pas que leurs revendications soient brouillées par les violences. Déçus par les annonces de la semaine dernière du président de la République, visant à calmer la grogne des gilets jaunes et évaluées par Bercy à 17 milliards d'euros, ils réclament notamment une hausse du pouvoir d'achat.

"Le 1er mai doit être le rassemblement de tous ceux qui manifestent depuis des mois et des mois", a déclaré le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez, qui battra le pavé à Paris. Avec cette journée, les syndicats, éclipsés depuis quelques mois par les "gilets jaunes", espèrent retrouver de la visibilité.

Mais une fois de plus, ils vont manifester en ordre dispersé, échouant à renouveler le défilé commun de 2002 pour "faire barrage" à Jean-Marie Le Pen.

Les "réformistes" CFDT, CFTC, Unsa, avec l'organisation de jeunesse Fage, organiseront ainsi une mobilisation propre, dans la matinée place de l'Odéon, également à Paris, avec comme mot d'ordre "pour une Europe sociale et environnementale". De son côté, le numéro un de Force ouvrière, Yves Veyrier, participera à un meeting de son syndicat à Marseille. Comme Philippe Martinez, il s'inquiète de l'impact des violences répétées lors des manifestations sur la mobilisation des militants depuis la loi travail en 2016, assurant que des "camarades hésitent à venir manifester".

En région, plusieurs préfectures ont annoncé des interdictions de défiler dans le centre ville, comme à Caen ou à Lyon. L'an dernier, les manifestations ont rassemblé 210.000 personnes en France selon la CGT, 143.500 selon le ministère de l'Intérieur. A Paris, la police avait recensé 20.000 manifestants (la CGT 55.000) dans le cortège syndical et 14.500 venus hors cortège.

Commentaires 10
à écrit le 08/05/2019 à 8:00
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Ce qui est très inquiétant, c'est que les forces de l'ordre semblent hors de contrôle du gouvernement. La récente enquête du Sénat montre des anomalies graves dans le fonctionnement de nos administrations. La désinformation du gouvernement par nos ad...

à écrit le 01/05/2019 à 23:47
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Emanuel maduro un très bon premier mai pour les personnes qui aiment travailler comme son vizir castagnettes et sa ministres de la Cpam buzyneta plus de taxes pour les pauvres pour que le plus riches partent en vacance hole viva manuelduro

à écrit le 01/05/2019 à 15:12
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Gilets jaunes nous avons mis la cgt et mr martinez hors service

à écrit le 01/05/2019 à 15:01
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C'est combien le QI ou l’alcootest des individus que l'on voit lancer des pavés sur une camionnette garée dans la rue et tenter de la retourner?

à écrit le 01/05/2019 à 14:34
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Il est normal qu'un Président de la Roi-publique qui a créé le désordre transforme la Police en Forces de l'Ordre... pour le maintenir; ce n'est pas à l'honneur d'une "grande démocratie" (comme disait Jospin); ça ressemble plutôt à ces états dont on ...

à écrit le 01/05/2019 à 13:46
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Les derniers gilets jaunes qui manifestent doivent être majoritairement des désoeuvrés, allocataires des minima sociaux et sans famille car sinon on se demande franchement s'ils n'ont pas autre chose de plus intéressant à faire dans leur vie?

à écrit le 01/05/2019 à 13:29
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On se demande qui a le plus à perdre dans ces derniers soubresauts de poissons sur la rive: les syndicats ?, qui ne veulent pas être responsables de violences, les Gilets jaunes ?, qui dérivent vers les postures illégales et évidemment non-démocatiq...

à écrit le 01/05/2019 à 12:16
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le 1mai c'est la fête et castaner ne pense qu'a faire peur pour empêcher cette fête et bien c'est raté les gens sont dans la rue c 'est réconfortant à Toulouse plus de 10000 personnes au moins macron la foule est là tu crois pas nous enfumer avec te...

à écrit le 01/05/2019 à 12:04
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"Tout est bruit pour celui qui a peur." Sophocle

à écrit le 01/05/2019 à 10:55
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échec d une politique qui ababandonne les ruraux

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