
Rien de très étonnant : le moral des ménages en France reste très dégradé en février selon l'inquiétude mensuelle de l'Insee. Les consommateurs se disent notamment préoccupés par leur situation financière et leur capacité à épargner.
Dans le détail, l'indice qui reflète la confiance des ménages perd un point à 82 points, très en deçà de sa moyenne de longue période qui est de 100, précise l'institut. L'organe statistique a révisé à la hausse l'indice publié en janvier à la suite d'une « anomalie dans l'exploitation de l'enquête, qui a conduit à reprendre à tort en janvier 2023, les soldes d'opinion bruts de décembre 2022 », justifie-t-il dans son communiqué.
Pessimisme sur l'avenir
En février, « l'appréciation par les ménages de leur situation financière passée et future demeure nettement dégradée », observe l'Insee. Leur avis sur leur capacité d'épargne, s'il diminue légèrement, se maintient au-dessus de sa moyenne de longue période. Inquiets, les Français voudraient comme à leur habitude se tourner vers l'épargne. La proportion de ménages qui juge qu'il faut d'épargner a fortement augmenté dans cette enquête réalisée auprès de 2.000 ménages du 27 janvier au 15 février.
Témoin de cet appétit pour l'épargne, le Livret A a connu un succès record en janvier, grâce à un taux de rémunération porté à 3% début février. Sur le mois de janvier, la collecte nette est positive de 9,27 milliards d'euros, selon les chiffres de la Caisse des dépôts, un montant jamais atteint depuis 2009.
Les ménages portent une opinion très négative sur l'évolution passée et à venir du niveau de vie en France. Ils sont une minorité à considérer qu'il est pertinent de faire des achats importants, ce qui ne présage pas bien de la consommation et la croissance française, dont elle est la principale composante.
Signe de ce pessimisme, la proportion de Français qui s'attend à ce que les prix continuent d'augmenter au cours des 12 prochains mois augmente légèrement et se trouve « bien au-dessus de sa moyenne de longue période ».
(Avec AFP)