Les 26 magasins Galeries Lafayette de Michel Ohayon placés en procédure de sauvegarde

Les 26 magasins Galeries Lafayette situés en région et propriété de l'homme d'affaires bordelais Michel Ohayon, ont été placés en procédure de sauvegarde ce mercredi, confirmant les craintes des plus de 1.000 salariés quant à la situation financière de leur maison-mère. Un nouveau coup dur après la liquidation de Kookaï et la mise en redressement judiciaire de Go Sport, deux autres enseignes de Michel Ohayon.
L'homme d'affaires Michel Ohayon voit plusieurs de ses enseignes dans la tourmente.
L'homme d'affaires Michel Ohayon voit plusieurs de ses enseignes dans la tourmente. (Crédits : © Mal Langsdon / Reuters)

Ce mercredi, le tribunal de commerce de Bordeaux a décidé de mettre en procédure de sauvegarde les magasins Galeries Lafayette situés en région qui appartiennent à Michel Ohayon.

La procédure de sauvegarde, applicable à des entreprises en difficulté financière, mais pas encore en cessation de paiement, s'applique aux sociétés Hermione Retail, Hermione TPR et Hermione Outlet, qui regroupent 25 magasins et un magasin de déstockage sous l'enseigne Galeries Lafayette en France, totalisant 1.109 salariés au total dans des villes comme Bayonne, Cannes, Niort ou Rouen.

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Alors que d'autres enseignes contrôlées par Michel Ohayon sont déjà dans la tourmente, les élus du personnel des Galeries avaient exercé leur droit d'alerte en décembre et des débrayages ont eu lieu la semaine dernière dans des magasins.

Dans un entretien publié vendredi par le journal Sud Ouest, Michel Ohayon avait indiqué que le tribunal de commerce de Bordeaux allait « placer les Galeries Lafayette en redressement judiciaire pour les protéger de toute attaque », tout en ajoutant que leur situation était « saine ». Mais l'inquiétude augmente autour de ses enseignes.

Liquidation brutale de Camaïeu

La liquidation brutale de Camaïeu en septembre dans le Nord a déjà laissé quelque 2.600 salariés sur le carreau et le tribunal de commerce de Grenoble a placé en redressement judiciaire, en janvier, une autre enseigne contrôlée par Michel Ohayon, Go Sport, qui emploie plus de 2.000 personnes.

Ce dernier a fait appel de la décision mais il estime que Go Sport sera « vendu avant » l'issue de la procédure, en entraînant l'enseigne Gap dans son sillage avec à la clé de la « casse sociale ».

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La semaine passée, le tribunal de commerce de Bordeaux a également placé en redressement la Financière immobilière bordelaise (FIB), holding de tête de Michel Ohayon avec laquelle il a bâti son empire commercial et immobilier qui inclut aussi plusieurs palaces hôteliers.

Dans son interview à Sud Ouest, l'homme d'affaires affirme que la FIB a seulement été placée « sous la protection du tribunal » mais les documents enregistrés au greffe font bien état d'un redressement judiciaire prononcé mercredi, avec une cessation de paiements au 7 février. Plusieurs filiales de la FIB ont aussi été placées en redressement faute, notamment, d'avoir remboursé 200 millions d'euros d'emprunts contractés auprès de Bank of China.

(avec AFP)

Commentaire 1
à écrit le 23/02/2023 à 4:08
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Une simple remarque , il y a quelques années Go Sport était sur le même créneau que Decathlon, acheteur régulier de matériel de running de VTT et de randonnée je comparais les deux qui se valaient. Comment expliquer qu'après quelques années l'un soi...

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