Les bureaux de vote ont ouvert : tout ce qu'il faut savoir sur le 1er tour de l'élection présidentielle

Règles de l'élection, horaires d'ouverture des bureaux de vote, taux de participation, sondages "sortie des urnes"... La Tribune fait le point sur tout ce qu'il faut savoir sur le 1er tour de l'élection présidentielle 2022.
(Crédits : Reuters)

Après une campagne électorale déroutante marquée par la guerre en Ukraine et un président-candidat aux abonnés absents, c'est le jour J : le premier tour de l'élection présidentielle, rituel démocratique français, se tient ce dimanche 10 avril.

  • Fermeture des bureaux de vote à 19h, voire 20h dans les grandes villes

Les bureaux de vote ont ouvert à 8h en France métropolitaine, et fermeront à 19h, voire à 20h dans les plus grandes villes. Quelque 48,7 millions d'électeurs sont appelés à voter pour départager les douze candidats à la présidence de la République.

Trois d'entre eux se détachaient dans les derniers sondages : le président sortant Emmanuel Macron, la candidate d'extrême-droite Marine Le Pen, et le candidat de gauche Jean-Luc Mélenchon.

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  • Pas de sondages de sortie des urnes

Rappel important : depuis plus de vingt ans en France, les sondages de "sortie des urnes" sont interdits, comme l'a rappelé dans un communiqué du 4 avril la Commission nationale de contrôle de la campagne électorale en vue de l'élection présidentielle, la CNCCEP, et la Commission des sondages. Il est en effet interdit de publier et de diffuser des sondages la veille et le jour des scrutins des premier et second tours. Y compris, donc, les fameux sondages de "sortie des urnes", qui ont pourtant rythmé les précédentes élections présidentielles sur les réseaux sociaux, notamment depuis 2012 et le hashtag #RadioLondres.

Autrement dit : toutes les estimations que vous pourrez entendre jusqu'à 20h, heure des premières estimations officielles du ministère de l'Intérieur -qui elles-mêmes s'affineront au fur et à mesure des dépouillements-, ne sont pas autorisées et doivent être considérées avec une grande précaution.

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  • Participation attendue en baisse

Le ministère de l'Intérieur donnera à midi les premiers chiffres concernant le taux de participation, redouté en baisse. L'abstention pourrait même dépasser le titre record de 2002, élection marquée par l'élimination dès le premier tour du socialiste Lionel Jospin. Nombre d'analystes redoutent que ce record (28,4% d'abstentionnistes) puisse être battu. Avec 22,2% d'abstention, 2017 n'était déjà pas un bon millésime.

L'incertitude demeure notamment car, prévient le politologue Pascal Perrineau, "c'est la première élection qui atteint un tel taux de personnes qui sont indécises, qui ont changé d'opinion, à peu près un Français sur deux".

Le vote dans certains territoires et départements d'Outre-Mer, qui a déjà commencé en raison du décalage horaire, tend à confirmer une participation déclinante. En Polynésie française où le vote était avancé pour tenir compte du décalage horaire, ce taux s'élevait à 17H00 locales à 23,78%, contre 43,97% à la même heure au premier tour en 2017. Le parti indépendantiste, principal parti d'opposition dans ce territoire du Pacifique, avait appelé à l'abstention. En Nouvelle-Calédonie, la participation plafonnait à midi à 17,59%, contre 19,86% il y a 5 ans.

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  • Une campagne décevante

De petits duels plutôt qu'un grand débat -

A aucun moment, un grand thème d'avenir n'a été débattu par l'ensemble des candidats. "Nous avons une sorte d'archipélisation des débats avec de petits duels", relève le sondeur Frédéric Dabi (Ifp). Notamment entre le polémiste d'extrême droite Eric Zemmour et la candidate LR Valérie Pécresse ou entre l'Insoumis Jean-Luc Mélenchon et les autres candidats d'une gauche fragmentée, l'écologiste Yannick Jadot, le communiste Fabien Roussel, la socialiste Anne Hidalgo ou les trotskistes Philippe Poutou et Nathalie Arthaud.

Le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan et le député béarnais Jean Lassalle ont eux regretté une campagne sans débat.

Le président sortant, qui s'est toujours maintenu en tête des sondages, est entré en campagne tardivement, occupé d'abord par la crise sanitaire, puis par l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Il a donné un coup d'accélérateur en fin de semaine, avec plusieurs interviews, effectuant même vendredi une courte visite impromptue sur un marché de Neuilly-sur-Seine.

Marine Le Pen a elle aussi a mené une campagne atypique, s'évertuant à lisser son image et mettant au second plan, dans ses discours, ses propositions sur l'immigration et sur l'Europe, qui restent pourtant aussi radicales que par le passé.

Commentaires 3
à écrit le 10/04/2022 à 11:30
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Tout est fait à chaques élections pour conduire les électeurs insatisfaits du pouvoir en place pour amener à l'abstention , martonnant à coups de sondages que ce seront les mêmes qui seront reconduit, c'est le travail forcener des sondages demandés ...

le 10/04/2022 à 11:39
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C'est exactement ça en effet, ceux qui sont confrontés à la vie active qui sont le plus dégoutés de cette mascarade électorale qui va nous mettre un serviteur des marchés financiers incapables de voir plus loin que leur dumping fiscal et social, à la...

à écrit le 10/04/2022 à 10:43
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Le premier tour, c'est pas un tour de bonneteau ?

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