Les élus locaux veulent des clarifications après l'annulation de 300 millions d'euros de crédits

L'AMF, écrit-il, "ne peut accepter que soient remis en cause des projets d'investissements publics dont le bloc communal porte plus de 60%, et demande des clarifications et des garanties" quant au financement des dotations indispensables à leur réalisation.
"Si l'AMF partage l'objectif de réduction du déficit public, elle déplore l'utilisation des collectivités locales comme variable d'ajustement budgétaire", écrit François Baroin (LR), le président de l'association, dans ce courrier daté de mercredi.

L'Association des maires de France (AMF) dénonce l'annulation sans concertation préalable de 300 millions d'euros de crédits aux collectivités locales pour 2017 et demande des clarifications au gouvernement, dans un courrier adressé au Premier ministre Edouard Philippe.

"Si l'AMF partage l'objectif de réduction du déficit public, elle déplore l'utilisation des collectivités locales comme variable d'ajustement budgétaire dès lors que l'Etat ne dispose plus de recettes suffisantes pour financer ses propres dépenses", écrit François Baroin (LR), le président de l'association, dans ce courrier daté de mercredi.

L'AMF, écrit-il, "ne peut accepter que soient remis en cause des projets d'investissements publics dont le bloc communal porte plus de 60%, et demande des clarifications et des garanties" quant au financement des dotations indispensables à leur réalisation.

"Un vrai problème de méthode"

Le président de l'Assemblée des départements de France (ADF), Dominique Bussereau (LR), a dénoncé pour sa part "un vrai problème de méthode". "Pour l'avenir, il conviendra qu'au lieu de coupes budgétaires au creux de l'été, l'Etat sache programmer la dépense publique et promeuve la volonté de l'optimiser", écrit-il dans un communiqué.

L'annulation de crédits a fait l'objet d'un décret mi-juillet, au lendemain de la Conférence des territoires qui s'est tenue le 17 juillet au Sénat. L'AMF, qui réunit la quasi-totalité des maires de France, a lancé fin juillet une enquête auprès des associations départementales de maires pour recenser les difficultés rencontrées suite à ces baisses de crédits. Les coupes touchent notamment des crédits dédiés à la Dotation d'équipement des territoires ruraux (DETR) et à la Dotation de soutien à l'investissement local (DSIL).

Le gouvernement a fait valoir pour sa part que ces coupes, nécessaires au rétablissement des comptes publics, "représentent seulement 0,3% de l'ensemble des transferts financiers de l'Etat en faveur des collectivités territoriales en 2017". L'Etat "ne baissera pas les dotations en 2018 dès lors que les collectivités maîtrisent leurs dépenses", ont assuré les ministères concernés. Emmanuel Macron s'était engagé le 17 juillet devant les élus à ne pas baisser brutalement les dotations aux collectivités en 2018, mais les présentes coupes portent sur l'exercice 2017.

(avec AFP)

Commentaires 9
à écrit le 04/08/2017 à 12:29
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Et pendant ce temps-là on ne parle pas du fond. Ca ne choque personne que ce soit l'Etat qui decide du budget des collectivités, qu'elles n'aient aucun autonomie ? C'est la source des dysfonctionnements du pouvoir local. En Suisse, le federal, le ...

le 07/08/2017 à 11:10
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S'il vous plait, ne comparez pas la Suisse avec ce foutoir qu'est la France et sa corruption.

à écrit le 04/08/2017 à 11:27
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plutôt à eux de justifier leur mauvaise gestion , les nombreux doublons et le nombre croissant d'élus locaux ; le petit pourcentage de français qui paie l'impôt en a marre de supporter cette hemorragie d'argent public

le 04/08/2017 à 11:49
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"plutôt à eux de justifier leur mauvaise gestion , les nombreux doublons et le nombre croissant d'élus locaux ;" La réforme des régions c'est pas eux qui l'ont voulu c'est l'oligarchie afin d'acheter plus de candidats locaux. Forcément en effet ç...

à écrit le 04/08/2017 à 9:07
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C'est quand même assez marrant le communiqué de Baroin. :o))) "On est d'accord pour des économies, mais chez les autres." Et le mec il voulait être président?!?!

le 04/08/2017 à 14:56
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@jean : et oui, surtout que €300 mio sur des projets non engagés, c'est "peanuts"... Baroin, c'est du pur jus politicien !!!complètement incapable de gouverner...politicien professionnel qui n'a jamais travaillé. Si vraiment on ne peut pas demander c...

à écrit le 03/08/2017 à 23:42
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Certains élus utilisent l'argent public sans regarder si c'est utile, d'où trop d'excès , et ils ne sont pas souvent punis. Les Français en ont marre de payer les pots cassés d'une mauvaise gestion municipale ou départementale ou régionale. La colère...

à écrit le 03/08/2017 à 21:27
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Ah ces élus junkies, accros de l'argent public à dépenser, des taxes à toujours augmenter. On leur enlève une partie et du coup ils sont perdus. Ces planqués sont des drogués de la dette publique

le 04/08/2017 à 10:46
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J'espère que vous vous opposez également au nouveau statut qu'ils veulent créer pour madame Macron. La dette publique vous en remercie.

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