Paris : la hausse des prix des loyers ralentit

Les loyers à Paris et en région parisienne ont continué de progresser en 2021, de 0,8% en moyenne. Un rythme néanmoins plus lent que les années précédentes. Le loyer mensuel moyen dans la capitale s'élève ainsi à 1.198 euros. Quant au plafonnement des loyers, il a été mieux respecté en 2021 mais seules 66% des annonces de location l'ont appliqué.
Le ralentissement de la hausse des loyers est plus marqué dans la ville de Paris (+0,6%) qu’en petite couronne et grande couronnes (+ 0,9 %).
Le ralentissement de la hausse des loyers est plus marqué dans la ville de Paris (+0,6%) qu’en petite couronne et grande couronnes (+ 0,9 %). (Crédits : Reuters)

Pour la deuxième année consécutive, l'agglomération parisienne enregistre une décélération de la hausse des loyers des biens non meublés du parc locatif privé. C'est ce qu'il ressort du rapport annuel de l'Observatoire des loyers de l'agglomération parisienne (Olap) publié ce mercredi 31 août. Les loyers ont ainsi progressé de 0,8% en 2021, contre 1,2% en 2020 et 1,7% en 2019.

Ce niveau est bien inférieur à celui de l'inflation, qui s'est établi à 2,1% en 2021. L'Olap a en revanche observé « une remontée à partir de juillet, en lien avec l'accélération de la hausse des prix ».

Le ralentissement est en tout cas observé à la fois à Paris, dans les départements de petite couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne) et dans les communes de grande couronne étudiées, qui n'incluent pas les territoires franciliens les plus ruraux ou éloignés de la capitale.

Des logements plus chers et plus petits à Paris

Le ralentissement est plus marqué dans la ville de Paris (+0,6%) qu'en petite couronne et grande couronnes (+ 0,9 %). La capitale reste cependant bien plus chère que les communes environnantes, avec un loyer moyen de 1.198 euros et de 24,1 euros le mètre carré. En petite couronne, le loyer moyen d'un bien non meublé s'est établi à 932 euros et à 17,6 euros le mètre carré. En grande couronne, il était de 854 euros et de 14,9 euros le mètre carré.

Quant à la surface moyenne des logements loués, elle était de 53 m². Et, sans surprise, elle augmente à mesure que l'on s'éloigne de Paris : 50 m² à Paris, 53 m² en petite couronne et 57 m² en grande couronne.

Vers une baisse en 2022 ?

En 2021, année encore marquée par la raréfaction des étudiants et des touristes du fait de la pandémie de coronavirus, l'Olap a noté « une augmentation de la vacance et des délais de relocation, tout particulièrement sur les petits logements ».

Pour 2022, l'Olap voit plusieurs signes allant « dans le sens d'une modération voire d'une baisse des loyers de relocation mais aussi, le cas échéant, de celui des locataires stables ».

Parmi ces signes, la baisse du pouvoir d'achat, qui pourrait freiner les bailleurs dans la hausse des loyers. À noter qu'un plafonnement de la hausse des loyers à 3,5% dans l'Hexagone s'applique pendant un an, conformément à l'adoption début août du premier volet de mesures en faveur du pouvoir d'achat. Les effets de la pandémie devraient également jouer sur les loyers, estime l'Olap, citant la « moindre attractivité de la région pour les jeunes actifs » dans certains secteurs, le développement du télétravail et des études à distance.

Un plafonnement des loyers mieux respecté, mais encore loin du compte

Pour rappel, les loyers font l'objet d'un encadrement à Paris depuis 2015, avec une interruption contrainte par la justice en 2018-2019. Le dispositif s'est depuis étendu à d'autres villes (Lille, Lyon, Villeurbanne, Montpellier, Bordeaux) et aux intercommunalités de Seine-Saint-Denis Plaine Commune (autour de Saint-Denis) et Est Ensemble (entre Montreuil et Bobigny). Cette mesure fixe un montant maximum pour les locations en fonction de plusieurs variables (quartier, date de construction, logement meublé ou non...) et limite les hausses de loyers au renouvellement des baux. Il est possible d'y déroger si le logement dispose de caractéristiques particulières.

En 2021, ce plafonnement des loyers a été mieux respecté par rapport à l'année précédente, selon une étude de l'association de consommateurs CLCV (Consommation, logement et cadre de vie) publiée début juin. Sur les 1.560 annonces en ligne épluchées d'août 2021 à février 2022 à Paris et dans l'intercommunalité Plaine Commune, au nord de la capitale, 66% respectaient le plafonnement, contre 60% en 2020. Selon l'étude de CLCV, le montant du dépassement moyen pour les annonces hors-la-loi est de 118,98 euros par mois. Les logements gérés via une agence respectent bien davantage l'encadrement que ceux loués directement par le bailleur (79% contre 55%), note l'association. Fait inédit, les locations meublées respectent davantage l'encadrement que les non meublées à Paris, alors qu'elles étaient moins dans les clous auparavant et le sont toujours à Plaine Commune. CLCV y voit un effet de la pandémie et de la désertion des touristes. Elle réclame une application plus large de la mesure, dans l'ensemble de l'agglomération parisienne, et des amendes plus fréquentes et plus dissuasives pour les contrevenants.

(Avec AFP)

Commentaires 2
à écrit le 01/09/2022 à 15:40
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Bonjourr , Pour paris s'est simple ils faut taxée les appartement vide , les bureaux et tout autre locaux non occupé... Cela inciterait les propriétaires a vendre ou a mettre en location .. Plus d'offres, moins se demandent, baisses des prix .....

à écrit le 31/08/2022 à 18:21
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"Paris : la hausse des prix des loyers ralentit" ...mais, les loyers à Paris et en région parisienne ont continué de progresser en 2021, de 0,8% en moyenne.Bien joué

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