Pas d'évolution sur le front du chômage au deuxième trimestre, avec 3 millions de demandeurs d'emploi

Le nombre de demandeurs d'emploi sans activité (catégorie A de Pôle emploi) est resté stable au deuxième trimestre, approchant la barre symbolique des 3 millions de chômeurs sans encore passer dessous. En incluant l'activité réduite (catégories B et C), le nombre de demandeurs d'emploi est en léger recule de -0,5%. Le gouvernement veut accélérer la baisse pour atteindre son objectif de plein emploi et mise pour cela notamment sur la transformation de Pôle Emploi en France Travail.
La dernière fois que le nombre des personnes inscrites en catégorie A a été sous la barre des 3 millions remonte au 3e trimestre 2011 (2,991 millions), il y a donc presque 12 ans.
La dernière fois que le nombre des personnes inscrites en catégorie A a été sous la barre des 3 millions remonte au 3e trimestre 2011 (2,991 millions), il y a donc presque 12 ans. (Crédits : Reuters)

Pas de grand mouvement sur le front du chômage au deuxième trimestre. Avec 4.900 personnes inscrites en moins, le nombre de chômeurs a diminué de 0,2% en France (hors Mayotte) par rapport au trimestre précédent, selon les chiffres publiés ce mercredi 26 juillet par le ministère du Travail.

Au total, 3,011 millions de personnes sont ainsi inscrites en catégorie A, à savoir sans activité. La dernière fois que leur nombre a été sous la barre des 3 millions remonte au 3e trimestre 2011 (2,991 millions), il y a donc presque 12 ans.

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Le ministre du Travail Olivier Dussopt a aussitôt salué sur Twitter, rebaptisé « X », une « bonne nouvelle vers le plein emploi », notant que le nombre de demandeurs d'emploi « poursuit sa baisse ».

Des disparités selon les régions

En incluant l'activité réduite (catégories B et C de Pôle emploi), le nombre de demandeurs d'emploi est en légère baisse de 0,5% au deuxième trimestre (-26.100). Il s'établit à 5,343 millions, selon la Direction des statistiques du ministère du Travail (Dares). Dans le détail, la catégorie B enregistre une forte baisse de 2,1% et la catégorie C de 0,3%.

En catégorie A, pour la seule France métropolitaine, le nombre de demandeurs d'emploi augmente de 0,4% pour les moins de 25 ans (+2,1% sur un an), de 0,6% pour ceux âgés de 25 à 49 ans (-5,3% sur un an) et recule de 1,7% pour ceux âgés de 50 ans ou plus (-7,5% sur un an).

Le nombre de chômeurs diminue par ailleurs dans cinq régions et est stable ou augmente dans les autres (avec des écarts allant de -1,9% en Provence-Alpes-Côte d'Azur à +1,1% dans le Grand Est).

Sur le front du chômage de longue durée, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits depuis un an ou plus (en catégorie A, B, C) diminue de 1% (-8,6% sur un an). Ils représentent 44,1% des demandeurs d'emploi.

Des réformes à venir pour accélérer la baisse

Pour accélérer la baisse du chômage et atteindre son objectif de plein emploi - un taux de chômage mesuré par l'Insee au sens du Bureau international du travail (BIT) autour de 5% en 2027 (contre 7,1% actuellement) - le gouvernement mise notamment sur la transformation de Pôle Emploi en France Travail.

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Un projet de loi en ce sens, adopté au Sénat en première lecture mi-juillet, sera au menu de l'Assemblée en octobre. Ce texte « pour le plein emploi » doit donner naissance au réseau France Travail, incluant Pôle Emploi comme opérateur principal, pour mieux coordonner les acteurs du service public de l'emploi.

Le gouvernement mise aussi sur les réformes de l'assurance chômage. Les partenaires sociaux doivent négocier une nouvelle convention d'indemnisation des chômeurs, puisque les règles actuelles sont soumises à une date butoir au 31 décembre 2023. La loi prévoit un délai de négociation de quatre mois et ils attendent de façon imminente la « lettre de cadrage » du gouvernement qui fixe des objectifs (notamment d'économies) à atteindre. Mais la négociation risque d'achopper. Le patronat ne voit pas l'intérêt d'une négociation car il se satisfait des règles actuelles, issues des deux réformes imposées par l'exécutif depuis 2021. Des règles que les syndicats veulent au contraire remettre en cause.

(Avec AFP)

Commentaires 4
à écrit le 28/07/2023 à 18:50
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Avec Pôle Emploi, pour toute demande: "Venez nous voir on vous dira comment vous en passer". Avec France Travail, pour toute demande: " Ne venez pas nous voir".

à écrit le 27/07/2023 à 7:56
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Pôle emploi, une entreprise privée qui nous coute 4.5 milliards d'argent public, cherchez l'erreur, commune certes mais quand même là c'est énorme autant dans le fond que dans la forme.

à écrit le 26/07/2023 à 18:27
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Étant donné que les conditions d'attribution des droits au chômage ont fortement diminué et que la durée d’indemnisation a fortement baissée, ce chiffre traduit qu'après que Macron ait été le premier fabricant de gréviste en France il est ce jour aus...

à écrit le 26/07/2023 à 16:47
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Bein alors, ça fait plusieurs mois que le gouvernement français se félicite du "plein emploi". C'est fou tout de même les symétries avec les États-Unis qui (données U3 au BLS américain, parce que les données U6, le gouvernement US ne les apprécie guè...

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