Les prix à la consommation en France ont augmenté de 1,1% sur un an au mois de mars, après 0,6% en février, une accélération due à la forte hausse des prix de l'énergie, selon les chiffres définitifs publiés par l'Insee jeudi.
En cause, les prix de l'énergie qui ont bondi de 4,7%, ceux du tabac de 5% et ceux des produits alimentaires frais de 4,4%. A l'inverse, la hausse des prix des produits manufacturés a été contenue à 0,2% et celle des services à 1,1%, détaille l'Institut national de la statistique.
Sur un mois, les prix à la consommation ont augmenté de 0,6% en mars, alors qu'ils étaient stables en février, confirme l'Insee qui attribue le rebond des prix des produits manufacturés à "la fin des soldes d'hiver".
Toujours par rapport au mois de février, "les prix des services et ceux de l'énergie ralentissent légèrement", d'après ces données dont l'institut avertit que "la crise sanitaire de la Covid-19 affecte la qualité".
En effet, les relevés de prix ont été suspendus depuis le 20 mars dans les "points de ventes physiques" de certains départements et "certains produits ont été indisponibles à l'achat".
Le spectre de l'inflation refait surface dans la zone euro
Enfin, l'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), qui sert de base de comparaison au niveau européen, a augmenté de 1,4% sur un an, après 0,8% en février. Sur un mois, l'IPCH a gagné 0,7% en mars, après avoir été stable le mois précédent.
Dans la zone euro, l'inflation a augmenté en mars, à 1,3% sur un an, après avoir atteint 0,9% en janvier et février, reflet d'une embellie économique après une année de crise. L'inflation a d'abord été tirée par les tarifs de l'énergie qui ont bondi de 4,3% sur un an, selon Eurostat. La BCE averti que l'inflation pourrait temporairement dépasser son objectif d'un chiffre légèrement inférieur à 2%, mais elle s'attend à ce que la courbe retombe ensuite pour rester plusieurs années encore sous ce seuil.