Qui est Daniel Fasquelle, le nouveau candidat à la présidence des Républicains ?

Le député du Pas-de-Calais Daniel Fasquelle a annoncé samedi, dans un entretien au Parisien/Aujourd'hui en France, sa candidature à l'élection pour la présidence des Républicains, une étape décisive dans la recomposition de la droite, qui aura lieu les 10 et 17 décembre.
Daniel Fasquelle joint la course à la présidence des Républicains.

L'annonce tombe à pic, en pleine université d'été des Jeunes Républicains, au Touquet. "Je suis candidat à la présidence des Républicains. Pour porter un projet avec une équipe autour de moi et avec la volonté de profondément refonder le parti", a déclaré Daniel Fasquelle, le trésorier de LR, au Parisien/Aujourd'hui en France daté de samedi.

"Je veux redonner une envie de droite aux Français", ajoute Daniel Fasquelle, qui a lancé le mois dernier son propre mouvement au sein des Républicains, "Sauvons la droite".

Wauquiez, Karoutchi, Portelli et De Calan aussi pressentis

Daniel Fasquelle, 54 ans, participe ce week-end au campus des jeunes Républicains au Touquet, son fief électoral dont il vient de lâcher la mairie pour se consacrer à son mandat de député. Cet ex-sarkozyste est loin d'être favori tant Laurent Wauquiez, qui ne s'est pas encore déclaré mais ne fait pas mystère de ses ambitions, a su s'attirer les faveurs de la base militante avec un discours aux accents identitaires et conservateurs.

D'autres personnalités de LR, comme l'ex-"filloniste" Florence Portelli, l'ex-"sarkozyste" Roger Karoutchi et le "juppéiste" Maël de Calan, envisagent de se présenter à leur tour ou font planer le suspense.

"L'histoire récente a montré qu'aucun scrutin n'est joué à l'avance. Moi, je ne suis candidat contre personne, je veux rassembler toutes les droites", dit Daniel Fasquelle dans Le Parisien.

La droite, décapitée par la primaire de novembre 2016 puis par la défaite de François Fillon à la présidentielle, se cherche un nouveau chef de file et, au-delà, une ligne politique suffisamment consensuelle pour maintenir son unité. La victoire d'Emmanuel Macron a mis en lumière ses divisions, entre les ralliés au nouveau président, les "constructifs" qui disent vouloir travailler en bonne intelligence avec l'exécutif, les modérés d'inspiration "juppéiste", les partisans de Wauquiez et une nuée de personnalités qui n'ont pas encore choisi leur camp.

Les pêcheurs et l'autisme, ses deux grands combats

Elu député depuis 2007, Daniel Pasquelle est un spécialiste de droit communautaire et de droit comparé. Au Palais Bourbon, il s'est particulièrement intéressé à la politique commune des pêche et à la politique agricole commune (PAC). Il est notamment l'auteur de nombreuses questions écrites et rapports dont l'un date de mars 2013 au nom de la Commission des affaires économiques sur la proposition de résolution européenne sur la réforme de la politique commune de la pêche, avec Annick Le Loch.

Le président départemental de la Fédération Les Républicains du Pas-de-Calais, soutien de Nicolas Sarkozy à la primaire de la droite de 2016, s'est aussi illustré en créant en 2010 un groupe d'étude parlementaire sur l'autisme, qui participera à l'obtention du label de Grande Cause nationale de l'année 2012. Il soutient la généralisation des méthodes éducatives et comportementales pour traiter l'autisme et souhaite l'arrêt des pratiques psychanalytiques.

Contre le mariage pour tous et le non-cumul des mandats

Daniel Fasquelle n'est pas exempt de polémiques. En avril 2013, pendant un débat sur le mariage des couples de même sexe, auquel il est fermement opposé, il reçoit, ainsi que ses collègues LR Yves Albarello et Marc Le Fur, une sanction votée à l'unanimité par le bureau de l'Assemblée nationale, suite à un incident qui serait devenu physique avec un fonctionnaire du ministère de la Justice de Christiane Taubira. Pendant cette période, Daniel Fasquelle s'est aussi distingué par des propos jugés homophobes par les défenseurs du mariage pour tous, notamment en évoquant des enfants qui seraient "prisonniers d'une filiation avec des couples homosexuels".

Daniel Fasquelle s'est également illustré pour son opposition à la loi sur le non-cumul des mandats, qui l'a poussé à abandonner son mandat de maire du Touquet en juillet 2017. En août 2016, il avait porté une proposition de loi pour détricoter le texte, afin de "concilier les mandats électifs nationaux et locaux" jusqu'en 2020 pour les détenteurs d'une fonction exécutive locale qui ont été élus à partir de 2014.

Commentaire 1
à écrit le 28/08/2017 à 10:33
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La meilleur idée serait de s'inspirer de Theresa May et de refonder un vrai parti reposant sur la valeur travail qui a été oubliée depuis des décennies par la droite devenue la défense des rentiers, ceux-ci étant rassurés par Macron, le mieux est de ...

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