Radicalisation : une surveillance particulière dans l'industrie des transports

"Un rapport parlementaire publié cet été par Eric Poulliat (député LREM de Gironde, ndlr), disait que dans l'industrie des transports, notamment à la RATP, il y avait parfois un risque de radicalisation qui n'était pas nul, et qu'il fallait donc porter l'attention sur ces métiers-là", a indiqué le secrétaire d'État aux Transports ce dimanche 6 octobre sur France 3.
(Crédits : iStock)

Le secrétaire d'État aux Transports Jean-Baptiste Djebbari a affirmé dimanche sur France 3 qu'il existait "une surveillance particulière" des personnes travaillant dans l'industrie des transports pour des risques de radicalisation, notamment depuis les attentats de 2015.

A la question de savoir si les pilotes de ligne ou les conducteurs de train étaient susceptibles d'être touchés par la radicalisation, comme l'avait été l'employé de la Direction du renseignement de la préfecture de Paris (DRPP), auteur de la tuerie de jeudi, Jean-Baptiste Djebbari a répondu qu'une "surveillance particulière" de ces métiers existait. "Il y a effectivement des cas", a-t-il affirmé, "et des mesures qui sont prises, de surveillance" mais aussi de licenciement, "encore récemment".

Peu de licenciements

"C'est peu (de licenciements) mais vous comprenez que quand on regarde quelqu'un, on regarde aussi son entourage et tout cela se fait petit à petit", a affirmé le secrétaire d'État.

"Il y a eu un rapport parlementaire qui a été publié au coeur de l'été par Eric Poulliat (député LREM de Gironde, ndlr), qui disait que dans l'industrie des transports, notamment à la RATP, il y avait parfois un risque de radicalisation qui n'était pas nul, et qu'il fallait donc porter l'attention sur ces métiers-là", a souligné le ministre.

Par exemple, "pour la délivrance des badges d'aéroport, nous avons mis en place, en lien avec le ministère de l'Intérieur, un système de criblage qui permet de détecter le plus en amont possible les signes de radicalisation, et donc de ne pas délivrer ces outils qui permettent d'opérer sur les aéroports", a précisé M. Djebbari.

Quatre fonctionnaires tués

Quatre fonctionnaires de la préfecture de police de Paris ont été tués jeudi par l'un de leurs collègues qui "aurait adhéré à une vision radicale de l'islam" et était en contact avec des individus de la "mouvance islamiste salafiste", selon le procureur antiterroriste.

Cette attaque a soulevé une vive polémique, l'opposition de droite et d'extrême droite demandant une enquête parlementaire sur les "dysfonctionnements" et pour certains, la démission du ministre de l'Intérieur Christophe Castaner auquel Edouard Philippe a dit sa "confiance", refusant de "répondre à des polémiques politiciennes".

Commentaires 8
à écrit le 08/10/2019 à 21:52
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Pourquoi les centres de dé-radicalisation ont été démantelé si «  ce risque » est présent dans la société ? (c’est incohérent et incompréhensible) Ce genre de situation va conduire à une psychose de société . Une augmentation des peurs , une augment...

à écrit le 07/10/2019 à 11:15
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Pas tous les arabes et les noirs approuvent ces dérives, et vivent paisiblement. On ne peut pas passer sa vie à surveiller les gens sous prétexte qu'ils sont colorés. il y a des fous de partout.

le 07/10/2019 à 19:42
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C'est clair autrement on arrive a la dérive du film minority report de Tom Cruise... C'est malheureux a dire mais c'est pas parce que quelqu'un se laisse pousser la barbe, porte une djellaba et est musulman que c'est automatiquement un terroriste... ...

à écrit le 07/10/2019 à 9:54
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Comment ce comportent les juges également prud’hommes , si un employé est viré pour salafisme ?

à écrit le 07/10/2019 à 8:45
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"il y avait parfois un risque de radicalisation qui n'était pas nul" Et ils s'étonnent que l'on se rue sur internet pour s'informer... "Parfois" "Risque" "Pas nul" Grotesque

à écrit le 07/10/2019 à 7:42
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Tant que dans ce pays les RH auront pour instruction de ne pas faire de vague pour ce type de probléme.....

à écrit le 06/10/2019 à 20:02
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Dans les reportages T.V on nous montre d'autres employés travaillant dans ce ministère sensible. Ils sont embauché du bouche à oreilles en famille?

à écrit le 06/10/2019 à 19:17
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Il serait peut-être temps de durcir sérieusement la législation et ensuite de faire appliquer la loi avec rigueur et fermeté. Mais tout passe par une volonté politique sans faille.

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