Pollution de l'air au fioul lourd : un capitaine de paquebot de croisière jugé à Marseille, du jamais-vu

Le capitaine américain de l'Azura, navire de croisière du groupe Carnival (P&O Cruises) comparaîtra lundi pour infraction aux normes antipollution de l'air, une première judiciaire.
Marseille est le premier port de croisières français avec plus de 500 escales annuelles. La cité phocéenne vise la place de numéro un du bassin méditerranéen avec 2 millions de passagers à l'horizon 2020, contre 1,7 million attendus cette année.
Marseille est le premier port de croisières français avec plus de 500 escales annuelles. La cité phocéenne vise la place de numéro un du bassin méditerranéen avec 2 millions de passagers à l'horizon 2020, contre 1,7 million attendus cette année. (Crédits : JEAN-PAUL PELISSIER)

Une première judiciaire : le capitaine américain d'un navire de croisière doit être jugé lundi à Marseille pour avoir enfreint les normes antipollution de l'air. La comparution du capitaine de L'Azura, un géant des mers qui peut accueillir jusqu'à 3.000 passagers, est sans précédent sur le littoral méditerranéen et en France. Le tribunal doit aussi juger le groupe Carnival, maison-mère de P&O Cruises, propriétaire du paquebot.

Le procureur de la République de Marseille, Xavier Tarabeux, avait annoncé en avril dernier engager des poursuites contre le capitaine de l'Azura, Evans Hoyt, pour "utilisation, par un navire en mer territoriale, de combustible dont la teneur en soufre est supérieure aux normes autorisées de pollution de l'air". L'homme de 58 ans encourt jusqu'à un an de prison et 200.000 euros d'amende. Il ne s'était pas présenté lors d'une première audience en juillet. La compagnie avait déclaré n'avoir rien à se reprocher.

Premier port de croisières français

Le fioul brûlé par le paquebot battant pavillon des Bermudes avait été contrôlé le 29 mars dans le port de Marseille, dépassant les valeurs limites en soufre des normes européennes antipollution, à 1,68%, alors que la limite est de 1,50%. Les navires utilisent souvent un fioul lourd, peu raffiné et donc moins cher.

Premier port de croisières français avec plus de 500 escales annuelles, Marseille vise la place de numéro un du bassin méditerranéen avec 2 millions de passagers à l'horizon 2020, contre 1,7 million attendus cette année.

Commentaires 6
à écrit le 09/10/2018 à 15:27
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à quand une harmonisation en Europe en la matière? plus utile qu' un ceta..etc

à écrit le 07/10/2018 à 23:59
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On fait ce qu'on peut pour récupérer les myards spoliés par les US, à ce rythme on est pas rendu...

à écrit le 07/10/2018 à 17:50
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sans règle internationale les compagnies maritimes continueront d'utiliser du fuel lourd ; et si les ports français veulent appliquer des taxes de pollution , les bateaux de croisière et de commerce feront escale ailleurs . les ports italiens , belg...

le 08/10/2018 à 12:22
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D'où l'importance d'une europe unie.

le 08/10/2018 à 12:51
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Prtir de Hambourg pour une croisière en méditérannée, çà fait pas vraiment rêver !!

à écrit le 07/10/2018 à 16:50
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Espérons une jurisprudence.

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