Attaque contre le Hamas  : Joe Biden se rend en Israël, les initiatives diplomatiques se multiplient

Le président américain Joe Biden va se rendre mercredi en Israël, une visite de « solidarité » face à l'attaque du Hamas qui a aussi pour objectif de débloquer l'acheminement de l'aide vers la bande de Gaza, assiégée depuis plus d'une semaine par l'armée israélienne. Ce qui n'exclut pas une attaque terrestre de l'armée israélienne même si les initiatives diplomatiques se multiplient pour éviter un embrasement du conflit.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a averti ce lundi d'une « catastrophe » humanitaire imminente à Gaza.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a averti ce lundi d'une « catastrophe » humanitaire imminente à Gaza. (Crédits : IBRAHEEM ABU MUSTAFA)

 A l'issue d'une nuit d'entretiens-marathon à Tel-Aviv avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu, Antony Blinken, chef de la diplomatie américaine, a annoncé la visite en Israël de Joe Biden.  Le président américain rencontrera aussi le président égyptien, le roi de Jordanie et le chef de l'Autorité palestinienne à Amman, a annoncé le porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain John Kirby.

 Le Hamas n'a pas « peur » d'une offensive terrestre d'Israël

Pour le porte-parole de l'armée israélienne Jonathan Conricus, cette visite ne vise pas à empêcher une attaque terrestre mais plutôt « à s'assurer qu'Israël a tout ce dont il a besoin pour se défendre ». Le Hamas a affirmé ce lundi « ne pas avoir peur » d'une offensive terrestre d'Israël, qui a massé ses soldats le long de la bande de Gaza.

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« La menace de l'occupation de lancer une offensive terrestre contre notre peuple ne nous fait pas peur et nous y sommes prêts », a ainsi déclaré le porte-parole de la branche armée du Hamas, Abou Obeida, dans un enregistrement audio. Il a affirmé que le nombre d'otages à Gaza était de « 200 à 250 », précisant que 200 d'entre eux étaient aux mains des brigades Al-Qassam, la branche armée du Hamas et que d'autres « factions de la résistance » détenaient le reste des captifs.

Daniel Hagari, un porte-parole militaire israélien, a affirmé que « les efforts concernant les otages sont une priorité nationale », alors que les familles sont sans nouvelles. Il a redit que 22 otages avaient été tués par des raids israéliens sur la bande de Gaza.

Téhéran menace « d'une action préventive de l'axe de la résistance »

De son côté, Téhéran a averti à plusieurs reprises qu'une invasion terrestre de la bande de Gaza entraînerait une riposte sur d'autres fronts, ce qui fait craindre un embrasement régional. « La possibilité d'une action préventive de l'axe de la résistance est attendue dans les prochaines heures », a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian à la télévision d'État, en faisant référence à sa rencontre avec le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, samedi. Il avait déjà affirmé lundi que cet « axe de la résistance » - appellation informelle des Etats et organisations ennemis d'Israël et des Occidentaux - ne permettrait pas à l'Etat hébreu « de faire ce qu'il veut à Gaza ».

Après son entretien avec Benjamin Netanyahu, Antony Blinken a également annoncé que les Etats-Unis avaient obtenu des garanties de la part d'Israël concernant l'acheminement de l'aide humanitaire étrangère dans la bande de Gaza. « A notre demande, les Etats-Unis et Israël ont accepté d'élaborer un plan qui permettra à l'aide humanitaire des pays donateurs et des organisations multilatérales d'atteindre les civils de Gaza » a-t-il expliqué.

Une « catastrophe » humanitaire imminente dans la bande de Gaza (OMS)

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a averti lundi d'une « catastrophe » humanitaire imminente. « Il reste 24 heures d'eau, d'électricité et de carburant » à Gaza et si de l'aide n'y entre pas, les médecins n'auront plus qu'à « préparer les certificats de décès », a déclaré à l'AFP Ahmed Al-Mandhari, directeur de l'OMS pour la Méditerranée orientale basé au Caire.

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Les initiatives diplomatiques se multipliaient lundi pour tenter de prévenir une « catastrophe humanitaire » et un débordement du conflit entre le Hamas et Israël. Le président russe Vladimir Poutine a évoqué lundi pour la première fois au téléphone avec Benjamin Netanyahu le conflit avec le Hamas, et l'a informé de ses échanges avec plusieurs dirigeants régionaux et l'Autorité palestinienne. Il a également fait part à son interlocuteur « des mesures prises par la Russie pour promouvoir la normalisation de la situation, empêcher une nouvelle escalade de la violence et prévenir une catastrophe humanitaire dans la bande de Gaza », selon la partie russe, qui n'a pas donné de détails sur ces mesures.

Les dirigeants européenns se réunissent pour envoyer « un message cohérent  »

Lundi soir, le Conseil de sécurité de l'ONU a rejeté une résolution proposée par la Russie pour un « cessez-le-feu humanitaire ». Approuvée par cinq Etats membres du Conseil  - dont la Russie et la Chine -, elle a été rejetée par quatre autres (Etats-Unis, Royaume-Uni, France et Japon) et six se sont abstenus, parmi lesquels le Brésil.

Les 15 Etats membres du Conseil doivent se prononcer sur une seconde résolution présentée par le Brésil, mardi à 22H00 GMT. Le chef de la diplomatie turque, Hakan Fidan, s'est de son côté entretenu par téléphone avec le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh sur la « possibilité » de libérer des otages. Les dirigeants européens se réunissent quant à eux en urgence mardi par visioconférence pour s'efforcer d'envoyer un message cohérent à propos de la guerre entre Israël et le Hamas, après une semaine de cacophonie à Bruxelles.

(Avec AFP)

Commentaires 3
à écrit le 17/10/2023 à 12:08
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Jo le taxi ! c'est sa vie ! le rambo mambo, embouteillage ! il est comme ça ! rambo mambo ! jo jooooooo joooooooooooooooooo

à écrit le 17/10/2023 à 9:26
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Une attaque terrestre? Trop coûteux en hommes et en image. Israël va se contenter de détruire la zone Nord de Gaza et faire en sorte que plus personne ne puisse y revenir. Un no man's Land qui sera régulièrement bombardé, les prétextes ne manqueront ...

à écrit le 17/10/2023 à 8:26
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Le spectacle est déjà terminé, pas facile de tenir en haleine avec un conflit vieux comme le monde faut dire, nos oligarchies sont complètement pourries. Puis maintenant c'est la belgique en buzz... Aliénant.

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