Brexit : Theresa May tente d'obtenir un accord rapide sur la sécurité

Lors de la conférence annuelle de Munich sur la sécurité, la Première Ministre britannique a insisté sur la nécessité de maintenir une coopération serrée entre Royaume-Uni et Union européenne dans ce domaine.
Nous devons tout faire de la manière la plus pratique et pragmatique pour garantir notre sécurité collective, a déclaré Theresa May.
"Nous devons tout faire de la manière la plus pratique et pragmatique pour garantir notre sécurité collective", a déclaré Theresa May. (Crédits : Toby Melville)

La Première ministre britannique Theresa May a préconisé samedi 17 février la signature rapide d'un nouveau traité de sécurité entre le Royaume-Uni et l'Union européenne, estimant qu'aucune divergence d'ordre idéologique liée au Brexit ne devait entraver la coopération entre les deux parties dans ce domaine. S'exprimant lors de la conférence annuelle de Munich sur la sécurité, Theresa May a souhaité que les principaux aspects de ce futur partenariat de sécurité entre Londres et l'UE soient en place dès l'an prochain, année de la sortie du Royaume-Uni.

"Nous devons tout faire de la manière la plus pratique et pragmatique pour garantir notre sécurité collective", a déclaré Theresa May.

"Aucun de nous ne peut laisser la concurrence entre partenaires, des restrictions institutionnelles rigides ou une idéologie profondément ancrée entraver notre coopération et mettre en danger la sécurité de nos concitoyens", a estimé la Première ministre britannique.

Crainte pour les procédures d'extradition

Londres juge que la question de la sécurité est trop importante pour se retrouver empêtrée dans les détails des négociations sur le Brexit, effectif à la fin mars 2019. Pour Theresa May, le fait que le Royaume-Uni quittera la juridiction de la Cour de justice de l'UE (CJUE) ne doit notamment pas compliquer les procédures d'extradition dans les affaires de terrorisme ou le partage d'informations.

Ainsi, même si la Grande-Bretagne ne sera plus soumise, après le Brexit, à la juridiction de la CJUE, elle respectera le rôle du tribunal au sein des agences de sécurité européennes auxquelles elle continuera d'appartenir, a assuré la Première ministre samedi. L'an dernier, le gouvernement britannique avait menacé d'emporter avec lui ses informations en cas de départ de l'UE sans accord dans le domaine de la sécurité.

Les Européens conciliants

Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, lui a fait écho en estimant à la même tribune que l'UE et le Royaume-Uni devaient régler la question de la sécurité séparément des autres domaines concernés par le Brexit. Sans commenter le discours de Theresa May, il a répété à Munich que les Européens n'étaient pas "en guerre" contre Londres et qu'ils souhaitaient conserver "ce pont de sécurité, cette alliance sécuritaire" avec les Britanniques. Mais "je ne veux pas qu'on jette dans une seule casserole les questions de politique de sécurité et les questions commerciales", a-t-il mis en garde, alors que Theresa May a été critiquée par le passé pour avoir semblé vouloir lier la coopération sécuritaire, domaine où Londres joue un rôle crucial en Europe, et un accord commercial privilégié avec l'UE.

Parlant avant la Première ministre britannique, le ministre allemand des Affaires étrangères Sigmar Gabriel a voulu se montrer conciliant, relevant que le Royaume-Uni avait durant "des décennies contribué aux capacités (...) de l'Union européenne".

"Nous devons essayer de garder des relations aussi resserrées et productives que possible après le Brexit", a-t-il affirmé, avant d'ajouter: "Le Royaume-Uni quitte l'UE, mais il ne quitte pas l'Europe et l'ordre libéral occidental".

Le Premier ministre français Edouard Philippe a aussi dit compter sur "la  communauté d'intérêt" pour maintenir le lien avec le Royaume-Uni et développer l'Europe de la Défense.

(Avec Reuters et AFP)

Commentaires 5
à écrit le 18/02/2018 à 9:09
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S'ils été important de quitter pour notre union pour la GB ( répartition des migrants) , ils sont le sont moins pour le marché commun et les informations terroriste... Bizards l'on ne nous vents plus le systeme d'intégration des étranger en GB , c...

le 19/02/2018 à 7:12
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Vie a vie ? Non, plus simplement vis a vis. Comme une vis, ce truc que l'on utilise pour fixer deux bidules entre eux. Attention, le sens en est different. D'ou l'expression vice de forme. Le francais. Quelle langue !

à écrit le 17/02/2018 à 19:45
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En fait le RU ne se comporte pas comme un pays pressé de partir.

le 18/02/2018 à 6:31
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@johnmckagan 17/02/2018 19:45 C'est un peu mon impression.... Cordialement

le 18/02/2018 à 9:14
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Vous semblaient surprise .... Une remarque, la GB été moins riche de 10% vie à vie de la France avant de rentré dans l'Europe, elle est actuellement plus riche de 10% vie à vie de la France, elle a bien profiter....

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