Guerre Israël-Hamas : des obstacles « mineurs » avant un accord sur la libération des otages

Le Premier ministre du Qatar a affirmé être proche d'un accord pour la libération des otages aux mains du Hamas. Les proches des victimes se sont rendus à Jérusalem pour faire pression sur le gouvernement israélien. De son côté, l'armée israélienne multiplie les attaques contre Gaza.
(Crédits : MOHAMMED SALEM)

Aujourd'hui, le Premier ministre du Qatar s'est déclaré de plus en plus confiant dans la conclusion d'un accord sur des libérations d'otages israéliens aux mains du Hamas, qualifiant les obstacles restants de « très mineurs ». Seules quelques questions « pratiques et logistique » restent à résoudre, a déclaré Cheikh Mohamed ben Abdoulrahman al Thani lors d'une conférence de presse avec le porte-parole de la diplomatie européenne Josep Borrell. « Nous sommes suffisamment proches pour parvenir à un accord qui permettra à ces gens (les otages) de rentrer chez eux en toute sécurité », a-t-il ajouté.

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Le Washington Post a rapporté samedi qu'Israël, les Etats-Unis et le Hamas étaient parvenus à un accord de principe visant à libérer des dizaines de femmes et d'enfants retenus en otage à Gaza en échange d'une pause de cinq jours dans les combats, ce que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et la Maison blanche ont démenti. Selon le Washington Post, des libérations d'otages pourraient débuter dans les prochains jours, à moins d'obstacles de dernière minute. Le quotidien cite des sources ayant connaissance de cet accord détaillé de six pages.

Aux termes de l'accord, toutes les parties interrompraient les combats pendant au moins cinq jours et les otages seraient libérés quotidiennement par groupes de 50 ou plus, a rapporté le Post. Le Hamas a capturé quelque 240 otages lors de l'attaque du 7 octobre, qui a fait 1.200 morts dans le sud d'Israël. Le Premier ministre israélien a affirmé qu'aucun cessez-le-feu ne pourra être établi tant que les otages n'auront pas été relâchés.

En Israël, les proches des personnes enlevées le jour de l'attaque du Hamas sont arrivés samedi à Jérusalem après plusieurs jours de marche pour maintenir la pression sur leur gouvernement et réclamer la libération des otages.

L'hôpital jugé « zone de mort » par l'OMS

Samedi, le combat entre Israël et Gaza s'est intensifié. Le mouvement islamiste palestinien Hamas a affirmé que des frappes israéliennes sur le camp de réfugiés de Jabaliya, géré par l'ONU dans le nord du territoire, avaient fait plus de 80 morts, dont au moins 50 dans une école qui héberge des déplacés.

L'hôpital al-Chif, le plus grand de Gaza, est devenu une « zone de mort », a affirmé l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Elle souhaite évacuer les derniers patients. À court d'eau, de médicaments, de nourriture, d'électricité et de matériel médical, l'hôpital est dans une situation « désespérée », selon l'OMS, qui s'est rendu sur place ce samedi.

« L'équipe a vu une fosse commune à l'entrée de l'hôpital et a été informée que plus de 80 personnes y avaient été enterrées », selon la même source.

Samedi, l'hôpital hébergeait encore 25 soignants et 291 patients, dont 32 bébés dans un état critique, 22 patients sous dialyse et deux en soins intensifs, a indiqué l'OMS. Ce dimanche, 31 bébés prématurés ont pu être évacués, a annoncé le directeur de l'hôpital.

Selon l'armée israélienne, qui a investi mercredi matin l'hôpital, ce dernier abrite un repaire du Hamas installé notamment dans un réseau de tunnels. Le mouvement islamiste dément.

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Attaques en cascade

Le conflit entame aujourd'hui son 44e jour, après une attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre dernier dans laquelle 1.200 personnes ont été tuées, selon les autorités israéliennes, en grande majorité des civils. Depuis, Israël attaque sans relâche le territoire palestinien. Samedi soir, le gouvernement du Hamas a annoncé que 12.300 Palestiniens avaient été tués dans les bombardements israéliens depuis le 7 octobre, dont plus de 5.000 enfants.

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D'après le Hamas, samedi, une deuxième frappe a touché une maison de Jabaliya et tuée 32 membres d'une même famille, dont 19 enfants. De son côté, l'armée israélienne assure à l'AFP avoir « reçu des rapports sur un incident dans la région de Jabaliya », ajoutant qu'il était « en cours d'examen  ».

Plus des deux tiers des 2,4 millions d'habitants de la bande de Gaza ont été déplacés par la guerre, selon l'ONU.

Commentaire 1
à écrit le 19/11/2023 à 17:33
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J'attends de voir tous les otages libérés avant d'applaudir. Si la contrepartie, c'est par exemple un "vrai" État Palestinien en Cisjordanie avec l'expulsion des colons, alors j'applaudirai.

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