Irak : "l'envoi d'une unité spéciale n'annonce pas d'invasion", prévient Obama

Un nouveau contingent d'une centaine d'hommes des forces spéciales américaines va être envoyé en Irak pour soutenir les pershmergas kurdes dans leurs combats contre les djihadistes de Daech. Mais cela n'a rien à voir avec l'intervention américaine de 2003, assure Obama, qui n'hésite pas à la qualifier d'invasion.
L'envoi d'un contingent d'une centaine d'hommes des forces spéciales américaines en Irak pour lutter contre Daech n'a rien à voir avec "l'invasion aaméricaine en Irak", assure Obama.

Le prochain déploiement d'une nouvelle unité des forces spéciales américaines en Irak dans le cadre de la lutte contre l'organisation terroriste Daech (acronyme arabe de l'autoproclamé Etat islamique) ne signifie pas que les Etats-Unis vont se lancer dans une nouvelle intervention au sol de grande ampleur, comme en 2003, a assuré jeudi 3 décembre Barack Obama dans un entretien diffusé par la chaîne américaine CNN.

Barack Obama a tenu à préciser les objectifs de cette mission, souhaitant visiblement devancer tout amalgame qui pourrait être fait avec l'intervention américaine de 2003 qui avait soulevé les critiques d'une large part frange de la population:

"Quand je dis pas de troupes au sol, je pense que les Américains comprennent que nous n'allons pas recommencer une invasion comme celle de l'Irak, ni en Irak ni en Syrie, en envoyant des bataillons dans le désert. (..) Mais, ce que j'ai dit très clairement, c'est que nous allions systématiquement faire pression sur l'EIIL et finir par l'anéantir, ce qui suppose d'avoir un organe militaire dont c'est la tâche", dit le président des Etats-Unis.

Une unité d'une cinquantaine d'hommes déjà envoyée fin octobre

Cette unité sera chargée d'aider les forces irakiennes et les peshmergas kurdes à combattre les djihadistes. L'état-major a précisé par la suite qu'elle serait constituée d'une centaine d'hommes.

Fin octobre, la même initiative avait été lancée, avec l'envoi d'une cinquantaine de soldats des forces spéciales américaines pour soutenir les rebelles modérés sur le sol syrien. Cette décision a constitué un premier tournant stratégique pour Washington, qui avait jusqu'alors toujours refusé d'envoyer des troupes au sol pour lutter contre les djihadistes de Daech.

Améliorer la collecte de renseignement

Reconnaissant que les seules forces spéciales ne viendront pas à bout du mouvement, Barack Obama explique qu'elles peuvent en revanche améliorer la collecte de renseignement, la coordination des forces locales et la précision des raids aériens.

"Nous développons des partenariats, qui ne sont toutefois pas encore aussi étroits que nous le souhaitons, avec les tribus locales et les sunnites prêts à combattre l'EIIL", a-t-il ajouté.

(Avec Reuters)

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Commentaires 2
à écrit le 04/12/2015 à 7:50
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Et toujours pas de poursuites judiciaires pour ceux qui ont déclenché cette "invasion" et cette guerre en fabriquant de fausses preuves et qui ont déstabilisé toute la région, l'état islamique n'en étant que l'une des métastases même si ce n'est pas ...

à écrit le 04/12/2015 à 0:01
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Il faut tout de même reconnaître leur grande bonté d’âme de permettre à d'autres de mourir sur le champ d'honneur... les dirigeants des pays "volontaires" seront certainement (re)compensés en dollar. Une habitude.

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