Daech : Obama et Hollande d'accord sur tout... sauf sur Bachar al-Assad

Les Etats-Unis et la France ont décidé mardi d'intensifier leurs opérations militaires contre l'Etat islamique (EI) en Syrie et en Irak et de coordonner leurs renseignements sur la menace intérieure. Mais l'épineuse question de la place à réserver au président Bachar al-Assad dans une éventuelle transition politique de la Syrie reste entière.
"Nous pouvons faire mieux en matière de coordination entre les pays", a reconnu Barack Obama à l'issue d'une rencontre à la Maison Blanche avec François Hollande, hier 24 novembre.

 "Nous sommes tous Français".

Par cette phrase prononcée dans la langue de Molière, le président américain Barack Obama a exprimé mardi 24 novembre, onze jours après les attentats de Paris, sa solidarité vis-à-vis de la France. Au terme d'un entretien d'une heure quarante à la Maison blanche avec François Hollande, qui continuait à Washington son offensive diplomatique commencée à Londres et visant à mettre sur pied une coalition unique contre Daech, Obama a reconnu devant la presse:

"Nous pouvons faire mieux en matière de coordination entre les pays."

"Il s'agit de détruire Daech"

En ce sens, les Etats-Unis et la France ont décidé mardi d'intensifier leurs opérations militaires contre l'Etat islamique (EI) en Syrie et en Irak et de coordonner leurs renseignements sur la menace intérieure.

François Hollande a notamment appelé à livrer contre l'EI, avec l'appui de son homologue américain, une bataille "commune, collective et implacable", avec des frappes au cœur des villes occupées et l'appui de combattants au sol.

Au plan militaire, "il s'agit de détruire Daech partout où il se trouve, de couper ses sources de financement, de traquer ses dirigeants, de démanteler ses réseaux et de reconquérir les territoires qu'il contrôle", a détaillé le président français.

"L'intensification de l'action accrue de trois degrés"

"La priorité est la reprise des points clés occupés par Daech en Syrie", a-t-il insisté, expliquant que les frappes françaises au cœur des villes occupées viseraient des centres de commandement et de formation.

"Nous avons obtenu ce que nous sommes venus chercher", a déclaré un haut responsable français à Reuters, sans vouloir expliciter.

"L'intensification de l'action a été accrue de trois degrés. Le soutien des rebelles sur le terrain a été réaffirmé", a ajouté ce responsable, notamment en matière d'équipement et de formation. Alors que les deux chefs d'Etat s'exprimaient, une opération conjointe franco-américaine a d'ailleurs touché un centre de commandement de l'EI à Tal Afar, une ville située à l'ouest de Mossoul, en Irak.

Un meilleur partage des renseignements

Barack Obama a aussi reconnu que les Américains craignaient de nouveaux attentats du genre de ceux perpétrés à Paris. Il a appelé les pays européens à partager plus de renseignements à propos des personnes qui partent d'Europe pour se rendre au Proche-Orient et a offert de partager les outils américains de filtrage des réfugiés venus des zones de conflit.

François Hollande a aussi jugé urgent de fermer la frontière syro-turque "pour qu'aucun terroriste ne vienne en Europe pour perpétrer des actes barbares". Le responsable français a évoqué une petite portion de frontière que la Turquie n'a toujours pas fermée au nord d'Alep et que l'EI utilise pour faire passer des biens et des marchandises.

Désaccords sur le dossier syrien

Au plan diplomatique, en revanche, la rencontre a montré la difficulté de faire bouger les lignes sur le dossier syrien. L'épineuse question de la place à réserver au président Bachar al-Assad dans une éventuelle transition politique reste entière.

"On est probablement plus enclin à travailler avec M. Poutine que M. Obama ne l'est à ce stade", a reconnu une source diplomatique française citée par l'AFP. Mardi, la destruction d'un avion de combat russe, abattu mardi à la frontière syrienne par la Turquie, pays membre de l'Otan, a encore compliqué le dossier.

François Hollande rencontrera Vladimir Poutine jeudi à Moscou, après avoir reçu, mercredi, la chancelière allemande Angela Merkel.

(Avec AFP et Reuters)

Commentaires 12
à écrit le 25/11/2015 à 15:36
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NE PAS PRENDRE L ETAT ISLAMIQUE AUX SERIEUX EST UNE GRAVE EREUR ISTORIQUE? S ILS ARRIVENT A INSTORE CETTE ETAT ISLAMIQUE? PLUS AUCUN ETAT DU MONDE NE SERAS TRANQUILLE? ET JE CROIE QUE HOLLANDE ET POUTINE L ON COMPRIS CAR LEURS MODE DE CIVILATION EST ...

à écrit le 25/11/2015 à 14:43
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D'accord, d'accord... Comme son peu reluisant prédécesseur, hollande a enfourché ses plus belles talonettes pour aller prendre ses ordres à la maison-blanche. Le pauvre n'a toujours pas compris que ce n'est pas avec quelques bombinettes et quelques v...

à écrit le 25/11/2015 à 14:19
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D'accrd, d'accord... Comme son peu reluisant prédécesseur, hollande a fourché ses plus belles talonettes pour aller prendre ses ordres à lamaison-blanche. Le pauvre n'a toujkiurs pas compris que ce n'es pas avec quelques bombinettes et quelques vieux...

à écrit le 25/11/2015 à 12:18
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Alors à quand le livre "merci pour ce bachar!"

le 25/11/2015 à 18:37
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Dur, en effet, d'admettre que les us et donc l'otan se sont ENCORE plantés. Je compatis...

à écrit le 25/11/2015 à 12:17
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Soyons sérieux ...! Obama est en fin de mandat...il ne prendra aucun risque géopolitique...! Normal 1er, Capitaine de Pédalo '(dans le civil) ....est en fin de mandat aussi ...,car après 3 ans de réussite économique tous azimuts en France ...il n'...

à écrit le 25/11/2015 à 12:04
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Un voyage pour rien, un simple coup de téléphone aurait suffit. La conférence de presse: un coup de com à grand coup de Barack ... François, et de tapes sur l'épaule, mais rien sur le fond. L'attitude d' Obama fixant Hollande bien mal à l'aise quand ...

à écrit le 25/11/2015 à 11:51
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Je pense que le Général de Gaulle ne serait jamais intervenu en Syrie et en Irak , nous n'y avons aucun intérêt d'ailleurs .Hollande à mon avis n'aurait pas dû engager notre pays dans cette guerre de religion qui nous dépasse et qui dure depuis 30 an...

le 25/11/2015 à 12:15
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+1

le 25/11/2015 à 18:10
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Mais "nous" sommes dans l'otan depuis peu. Raison de plus pour ... en sortir !

à écrit le 25/11/2015 à 9:58
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Le president des commemorations et des mots, la position inconciliable des americains et des russes ne va pas changer parce que notre petit president fait du tourisme pendant 3 jours Les memes hommes et femmesvontvenir dimanche a la Cop21, qui doit...

le 25/11/2015 à 11:28
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J'ai eu peur, j'ai cru que vous alliez oublier de placer un morceau sur les fonctionnaires...ouf.... Je suis même surpris de ne pas voir une petite accusation, ou insinuation d'une quelconque responsabilité des dits fonctionnaire sur le volet des at...

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