Israël : le processus de normalisation avec les pays arabes n'est pas mort, selon Antony Blinken

Alors que les risques d'extension du conflit entre Israël et le Hamas sont de plus en plus élevés, avec l'implication du Hezbollah au Liban, le chef de la diplomatie américaine est en opération déminage au Proche-Orient. Il a également demandé au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou de tout faire pour épargner les civils palestiniens.
Le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, en visite pour la cinquième fois depuis le début du conflit en Israël.
Le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, en visite pour la cinquième fois depuis le début du conflit en Israël. (Crédits : EVELYN HOCKSTEIN)

Comment la guerre Israël-Hamas doit-elle se résoudre ? A cette question encore insoluble, le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, en visite à Tel-Aviv a apporté la vision de la première économie du monde. Selon l'Amérique, si Israël traverse un « moment très difficile », il y a des « chances réelles » d'intégration avec ses voisins arabes, a estimé mardi où il poursuit sa tournée au Moyen-Orient. Surtout, il s'agit de désamorcer une escalade de violences qui mènerait à l'extension du conflit, au-delà de Gaza.

« Je connais les efforts que vous avez engagés depuis plusieurs années pour bâtir de bien meilleures connexions et intégration au Moyen-Orient. Et je pense qu'il y a des chances réelles dans ce domaine. Mais nous devons surmonter ce moment très difficile », a déclaré M. Blinken au début d'une rencontre avec le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz.

Le secrétaire d'Etat a aussi appelé le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, à épargner les civils palestiniens pris au piège dans le petit territoire assiégé. Selon le Hamas, à l'origine des attaques du 7 octobre, les bombardements israéliens auraient désormais fait plus de 23.000 morts, principalement des femmes et des enfants.

Le plus haut diplomate américain effectue sa cinquième visite officielle en Israël depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza le 7 octobre, provoquée par l'attaque sanglante du Hamas palestinien sur le sol israélien.

Avant de se rendre en Israël lundi soir, M. Blinken a depuis l'Arabie saoudite assuré que tous les dirigeants rencontrés dans les six premiers pays de son marathon diplomatique avaient accepté de travailler avec les Etats-Unis pour contribuer à la reconstruction et à la stabilisation au long terme de la bande de Gaza.

Poursuivre la normalisation arabo-israélienne

Depuis Al-Ula, en Arabie saoudite, il avait aussi déclaré qu'il y avait un « intérêt clair » à poursuivre l'objectif d'une normalisation des relations entre Israël et l'Arabie saoudite, à l'issue d'une réunion lundi avec le prince héritier Mohammed ben Salmane.

Une position claire pour la poursuite de la normalisation avec les pays arabes, également soutenue par Annalena Baerbock, la ministre allemande des Affaires étrangères. Lors de sa visite en Israël, elle avait souligné que l'Arabie saoudite et Israël n'avaient « pas renoncé à leur politique de normalisation » après l'attaque du 7 octobre.

« L'Arabie saoudite contribue de manière déterminante à la sécurité d'Israël, même ces jours-ci, et elle contribue à endiguer le risque d'une conflagration régionale », avait-elle ajouté.

Pour Blinken, l'objectif de sa tournée est triple, selon des responsables américains: éviter une escalade et notamment que les tensions entre Israël et le Hezbollah libanais, allié de l'Iran, ne débordent hors de contrôle, presser Israël d'entrer dans une nouvelle phase de sa campagne militaire à Gaza moins coûteuse en vies palestiniennes, et engager un dialogue « difficile » sur l'après-guerre.

Le secrétaire d'Etat a aussi indiqué mardi qu'il rencontrerait à Tel-Aviv des familles d'otages retenus par le Hamas dans la bande de Gaza, réitérant les « efforts sans relâche pour les faire libérer ».

Un petit groupe de manifestants s'est rassemblé devant l'hôtel Kempinski, où se déroule les réunions avec MM. Herzog et Katz, scandant « libérez-les maintenant » et appelant les Etats-Unis à faire pression. « Biden seul vous pouvez les sauver », lisait une pancarte.

Dimanche, Antony Blinken s'était rendu en Jordanie et au Qatar, cherchant à rassurer les responsables arabes sur le fait que les États-Unis s'opposent au déplacement forcé des Palestiniens hors de la bande de Gaza, affirmant au contraire souhaiter que les voisins d'Israël, à majorité musulmane, jouent un rôle dans la future gouvernance de la bande de Gaza.

(Avec agences)

Commentaire 1
à écrit le 09/01/2024 à 17:00
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le processus de normalisation avec les pays arabes n'est pas mort ;Par contre 23000 gazouite oui ! C'est au nombre d'enfants tués que l'on mesure les relations internationales? Non parce que le 11 janvier, l'afrique du sud a décidé de montrer q...

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