Le Congo met aux enchères des blocs énergétiques, déclenchant la colère de Greenpeace

Les autorités congolaises ont décidé, malgré les critiques de Greenpeace, de mettre aux enchères vingt-sept blocs pétroliers et trois blocs gaziers situés en République démocratique du Congo.
(Crédits : ZOHRA BENSEMRA)

La République démocratique du Congo s'est attirée les foudres de Greenpeace avec sa décision de mettre aux enchères vingt-sept blocs pétroliers et trois blocs gaziers. Les blocs concernés sont repartis sur plusieurs coins du pays : trois dans le bassin côtier, neuf dans la Cuvette centrale, onze dans le Graben du Tanganyika et quatre dans le Graben Albertine, a détaillé le ministre congolais des Hydrocarbures, Didier Budimbu. Les trois blocs gaziers sont situés dans le lac Kivu.

Pour Greenpeace, il ne fallait pas attribuer des blocs pétroliers dans la Cuvette centrale, un complexe riche en tourbières, en biodiversité qui contient environ 30 gigatonnes de carbone, soit l'équivalent de trois ans d'émissions mondiales de CO2. Selon l'ONG, ce projet gouvernemental entraînera des conséquences catastrophiques sur les communautés riveraines de ces blocs pétroliers, la biodiversité et le climat mondial.

Ce que rejette la ministre congolaise de l'Environnement Ève Bazaïba, qui a affirmé à la télévision publique congolaise que des études appropriées étaient menées, permettant ces attributions des droits d'exploration dans la Cuvette centrale.

En février, l'État congolais avait conclu un accord à l'amiable avec l'homme d'affaires israélien Dan Gertler qui détenait des droits sur les blocs 1 et 2 dans le Graben Albertine pour une valeur de deux milliards de dollars. En avril, le gouvernement levait l'option de la mise aux enchères des blocs pétroliers, dont au moins neuf situés dans l'écosystème sensible de la Cuvette centrale.

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Une polémique, déjà, en Ouganda pour TotalEnergies

En Afrique, déjà, en Ouganda précisément, TotalEnergies avait en mai dernier dû faire face aux critiques d'associations écologistes après avoir obtenu le droit de relier des champs pétrolifères situés dans un parc national à un port en Tanzanie. Pour calmer le jeu, le groupe s'est engagé « à restaurer plus de 1.000 hectares de forêt tropicale et à préserver 10.000 hectares de forêt naturelle » afin de « construire des continuités de massifs pour que les chimpanzés puissent circuler librement ».

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Evoquant des programmes d'énergie solaire ou d'installations de puits d'eau dans les villages, TotalEnergies s'est aussi engagé à « réinvestir une partie significative » des bénéfices tirés de ces projets « directement en Ouganda », soit « dans des projets d'énergies renouvelables qui sont complètement notre stratégie, soit dans des projets qui correspondent aux besoins premiers de la population ».

(Avec AFP)

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