"Le Loup de Wall Street" financé avec de l'argent détourné selon les Etats-Unis

Les autorités américaines ont lancé mercredi une procédure judiciaire contre un fonds souverain malaisien, lequel possède des liens avec la production du film racontant les turpitudes boursières d'un courtier joué par Leonardo Di Caprio (photo).
Nicolas Raffin
La société qui a produit "Le Loup de Wall Street" aurait utilisé de l'argent détourné.

"Le Loup de Wall Street" n'a rien à envier à la réalité. Ce film à succès, sorti en 2013 avec Di Caprio en tête d'affiche, racontait l'ascension fulgurante d'un trader n'hésitant pas à escroquer ses clients pour arriver au sommet. Or, selon les autorités américaines, cette production aurait été financée...par un détournement de fonds publics.

A l'origine de ce scénario rocambolesque, il y a le lancement mercredi d'une procédure judiciaire par les autorités américaines à l'encontre d'un fonds souverain malaisien pour récupérer un milliard de dollars. Les Etats-Unis assurent que plusieurs proches du pouvoir malaisien, voire même des responsables gouvernementaux, se sont servis dans ce fonds à des fins d'enrichissement personnel.

Les futures recettes du film saisies

C'est là qu'entre en scène Red Granite Pictures, la société qui a produit "Le Loup de Wall Street". L'entreprise, co-fondée par Riza Aziz, beau-frère du Premier ministre malaisien, aurait utilisé 100 millions de dollars (90 millions d'euros) détournés du fonds pour financer le film. Le long métrage a rapporté 392 millions de dollars (355 millions d'euros) de recettes planétaires.

La ministre adjointe la justice, Leslie Caldwell, a assuré mercredi que "la population malaisienne n'a pas perçu un centime des bénéfices réalisés par ce film." Elle a également affirmé que les futures recettes du film seraient saisies.

Face à ces accusations, Red Granite s'est défendu dans un communiqué : "Aucune partie du financement reçu il y a quatre ans était illégitime et il n'y a rien dans la plainte déposée aujourd'hui affirmant que Red Granite était au courant du contraire"  a déclaré le studio, qui affirme coopérer avec les autorités.

Ironie de l'histoire, Leonardo DiCaprio, qui avait obtenu un Golden Globe pour son rôle, avait à l'époque remercié Red Granite d'avoir pris "des risques sur ce film"...L'acteur était loin de se douter que les agissements de Jordan Belfort, son personnage à l'écran  - et vrai courtier dont le film s'est inspiré - se rapprochaient de ceux de sa société de production.

(Avec AFP)

Nicolas Raffin

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Commentaires 2
à écrit le 03/08/2016 à 14:59
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Le jour où en FRANCE, on lance ce genre d'enquête, on en a pour 30 ans, et pour finir par une amende de 2000 euros avec sursis. Et tout cela, si il n'y a pas "d'arguties juridiques", du genre Question Prioritaire de Constitutionnalité etc... Tout se ...

à écrit le 21/07/2016 à 18:37
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Pour un film sur le détournement d'argent, c'est plutôt marrant !

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