Le mois de juin devient le plus chaud jamais enregistré, selon l'observatoire Copernicus

Les températures ont battu des records dans le nord-ouest de l'Europe tandis que certaines parties du Canada, des États-Unis, du Mexique, de l'Asie et de l'est de l'Australie « ont été nettement plus chaudes que la normale », note Copernicus, ce jeudi. Ces fortes températures devraient promettre un été hors normes.
(Photo d'illustration).
(Photo d'illustration). (Crédits : Reuters)

Un record. Tel est le constat dressé par l'observatoire européen Copernicus, ce jeudi, 6 juillet au regard des températures atteintes dans le nord-ouest de l'Europe au mois de juin quand dans certaines parties du Canada, des États-Unis, du Mexique, de l'Asie et de l'est de l'Australie, elles « ont été nettement plus chaudes que la normale ». Et d'insister sur l'ampleur de l'écart à la normale.

Lire aussiLa France a connu son deuxième mois de juin le plus chaud

Depuis 15 ans, le mois de juin est constamment au-dessus des moyennes de la période 1991-2020, mais « juin 2023 est très au-dessus des autres, c'est le genre d'anomalie à laquelle nous ne sommes pas habitués », a expliqué à l'AFP Julien Nicolas, scientifique au sein de cet observatoire du changement climatique Copernicus (C3S) de l'Union européenne. Au final, la température mondiale moyenne a été de 16,51°C en juin, soit 0,53°C au-dessus de la moyenne des trois précédentes décennies.

« Le mois de juin a été le plus chaud au niveau mondial, un peu plus de 0,5 degré Celsius au-dessus de la moyenne 1991-2020, dépassant de loin le précédent record de juin 2019 », a confirmé le C3S, dont les données, qui remontent à 1950, sont parmi les plus fiables et utilisées du monde avec celles de l'américain NOAA.

En comparaison, le précédent record, en juin 2019, n'était que de 0,37°C au-dessus de ces normales.

En revanche, il a fait plus frais que la normale dans l'ouest de l'Australie, l'ouest des États-Unis et l'ouest de la Russie.

Lire aussiRoyaume-Uni : face à la sécheresse, des restrictions d'eau imposées au sud du pays

Des canicules marines

« Le record de juin 2023 est dû en grande partie à des températures très élevées de la surface de l'océan », qui constituent 70% de la surface du globe, a expliqué Julien Nicolas.

Les températures avaient déjà atteint des niveaux record en mai dans l'Océan Pacifique, sous l'effet du démarrage du phénomène climatique El Niño. En juin, à son tour, l'Atlantique Nord a connu des canicules marines « qui ont surpris beaucoup de gens en atteignant des niveaux vraiment sans précédent », selon l'expert du C3S.

« Un des facteurs est la plus faible vitesse des vents dans de larges secteurs de l'Atlantique Nord », à cause d'un anticyclone des Açores mesuré comme « le plus faible pour un mois de juin depuis 1940 », ce qui a réduit le mélange des eaux de surface et donc leur refroidissement.

« Par-dessus cela, il y a la tendance au réchauffement des océans qui absorbent 90% de la chaleur produite par l'activité humaine », a ajouté Julien Nicolas, alors que les émissions de gaz à effet de serre de l'humanité continuent d'augmenter. « Des canicules marines extrêmes » ont été mesurées dans la mer Baltique, ainsi qu'autour de l'Irlande et de la Grande-Bretagne.

Lire aussiCanicule : le gouvernement mise sur la prévention en vue de l'été

Un été hors norme ?

La tendance se poursuit en juillet. La journée de mardi a été la plus chaude jamais mesurée au niveau mondial, tous mois confondus, selon des données préliminaires américaines. Le réchauffement sera d'ailleurs alimenté ces prochains mois par El Niño, qui continuera toute l'année à une intensité « au moins modérée », selon l'Organisation météorologique mondiale (OMM, agence spécialisée de l'ONU).

Dans le même temps, « la banquise de l'Antarctique a atteint son étendue la plus faible pour le mois de juin depuis le début des observations par satellite, soit 17 % de moins que la moyenne », selon Copernicus, là-aussi par une marge significative. En février, sa surface avait atteint, au terme de l'été austral, son minimum historique pour la deuxième année consécutive.

Lire aussiRéchauffement climatique : les Français veulent une ville plus verte...si les efforts sont plus justes

L'été 2023 se dessine ainsi progressivement comme hors norme dans les annales humaines. Même s'il est incertain de prédire les températures des prochains mois, les records s'enchaînent depuis avril sur le globe, renforçant ainsi des catastrophes de moins en moins prévisible : feux de forêts, sécheresses, pluies extrêmes..

(Avec AFP)

Commentaires 3
à écrit le 06/07/2023 à 17:11
Signaler
Il y a eu une super émission sur la cinquième sur les climatosceptiques, avec de bons experts, c'est rare, après l’avoir écouté impossible de douter de ce réchauffement climatique ! Sauf quand un journaliste nous a fait le lien direct entre un climat...

à écrit le 06/07/2023 à 15:37
Signaler
Le moins chaud pour moi Et le plus arrosé,bande de pompes

à écrit le 06/07/2023 à 15:00
Signaler
Et ben on est bien content de savoir tout ca et qu'il n'y a rien à faire. Parce qu'il est trop tard depuis bien longtemps. Je persiste dans ma conclusion qu'il n"y à rien à attendre (qu'à la marge) de l'action collective et que le meilleur plan pour ...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.