Si l'économie mondiale s'est relancée en 2021 après une année 2020 morose, la bonne dynamique est entravée par plusieurs pénuries, ainsi que par une crise mondiale du transport liée à la désorganisation des chaînes de distribution. Le géant du meuble Ikea fait partie des milliers d'entreprises qui subissent ces tensions, et il a décidé, pour les compenser, d'augmenter en moyenne ses prix de 9% en 2022, avec des variations en fonction des "pression inflationnistes locales".
"Malheureusement, pour la première fois depuis que des coûts plus élevés ont commencé à affecter l'économie mondiale, nous allons devoir répercuter certaines hausses de coûts sur nos clients", a concédé Ingka Group, la holding d'Ikea qui regroupe plus de 90% de ses magasins. "Comme de nombreux autres secteurs, Ikea continue à faire face à des contraintes significatives sur le transport et les matières premières qui tirent les coûts, sans pause envisagée dans un futur proche. Les perturbations sont attendues pour la plupart de l'année 2022." Selon Ingka, les principales hausses de coût liées aux transports et aux prix d'approvisionnement "se ressentent surtout en Amérique du Nord et en Europe".
Tensions trop nombreuses
Jusqu'ici, Ikea avait absorbé les coûts importants générés par ces tensions logistiques majeures, provoquées notamment par le rebond de la demande au sortir de la première phase de la pandémie.
Mais l'accumulation devient trop lourde à supporter : en plus des problèmes de pénurie et de logistique, l'entreprise fait aussi face à leurs conséquences, c'est-à-dire à une flambée du prix des matières premières et de l'énergie.
Pour couronner le tout, en zone euro, l'inflation a ainsi atteint 4,9% sur un an en novembre, soit un record depuis l'introduction de la monnaie unique en 1999. Aux Etats-Unis la situation n'est pas meilleure : la hausse des prix s'est élevée à 6,8% le mois dernier comparé à novembre 2020, son plus haut niveau depuis 39 ans.