Mer Rouge  : la Marine française met à nouveau en échec des attaques de drones en provenance du Yémen

La Marine française présente en mer Rouge a détruit dans la nuit de mercredi à jeudi deux nouveaux drones en provenance du Yémen. Malgré la coalition internationale qui protège les navires marchands, les rebelles houthis ne rendent pas les armes.
Le 10 décembre, la Languedoc avait dû procéder à des tirs de missiles antiaériens Aster 15 pour abattre deux drones qui se dirigeaient droit sur elle.
Le 10 décembre, la Languedoc avait dû procéder à des tirs de missiles antiaériens Aster 15 pour abattre deux drones qui se dirigeaient droit sur elle. (Crédits : ministère des Armées)

Les rebelles houthis multiplient les attaques en mer Rouge. Ce jeudi, une attaque de missiles a visé un navire dans le golfe d'Aden au large du Yémen, provoquant un incendie à bord. Il s'agirait d'un cargo battant pavillon des Palaos et de propriété britannique. Le navire « semblait se diriger de Map Ta Phut, en Thaïlande, vers la mer Rouge », a indiqué le cabinet d'analyse de données Ambrey Analytics. Un autre bateau, le Rubymar, a été endommagé dans le golfe d'Aden lors d'une attaque de missiles dimanche revendiquée par les Houthis. Il a été abandonné après avoir été touché par deux missiles et pourrait être remorqué jusqu'à Djibouti cette semaine, a indiqué jeudi son exploitant Blue Fleet à l'AFP.

La France fait feu

Face à ces menaces, la France fait feu. Après avoir déjà fait part mardi de la destruction de deux drones dans cette zone, l'état-major des Armées a annoncé ce jeudi qu'une frégate multi-missions française avait « détecté le même type de menace, engagé et détruit deux drones » dans la nuit. La France a déployé dans la région la frégate multi-missions (FREMM) Alsace le 20 janvier dernier, qui a rejoint la FREMM Languedoc arrivée le 8 décembre 2023, selon le ministère. Le 10 décembre, la Languedoc avait dû procéder à des tirs de missiles antiaériens Aster 15 pour abattre deux drones qui se dirigeaient droit sur elle. Un tel tir de missiles sol-air en autodéfense constituait une première pour la Marine française.

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Les Etats-Unis ont effectué mercredi quatre frappes sur des systèmes de missiles des rebelles houthis du Yémen. « Le 21 février, entre 00h00 et 18h45 heure de Sanaa, les forces de Centcom ont mené quatre frappes d'auto-défense contre sept systèmes de missiles de croisière antinavires des Houthis et un lanceur mobile de missiles balistiques antinavires qui étaient préparés en vue d'un lancement vers la mer Rouge », a affirmé Centcom, le commandement militaire américain pour le Moyen-Orient, dans un communiqué. « En outre, durant ce laps de temps, les forces de Centcom ont abattu un (drone explosif) de manière défensive ». Ces missiles, lanceurs, et drones ont été « identifiés dans les zones du Yémen contrôlées par les Houthis » et représentaient « une menace imminente » pour la navigation dans la région, a également affirmé le commandement.

Par ailleurs, lundi, selon le Pentagone, « un MQ-9 américain a été abattu ou s'est écrasé au large d'une partie du Yémen contrôlée par les Houthis ». Selon les premières indications, il aurait été abattu par un missile sol-air des Houthis.

L'Union européenne rejoint les Etats-Unis pour défendre les navires marchands

Les Etats-Unis ont mis en place en décembre une force multinationale de protection maritime en mer Rouge, baptisée « Prosperity Guardian » tandis que l'Union européenne a annoncé lundi le lancement officiel d'une mission similaire, prévue pour un an et éventuellement renouvelable.

Elle pourra faire feu pour défendre les navires marchands ou se défendre elle-même, mais ne pourra pas viser des objectifs à terre contre des positions des rebelles houthis au Yémen, selon des diplomates. Plusieurs pays ont fait part de leur intention d'y participer, notamment la Belgique, l'Italie, l'Allemagne ou la France. L'Espagne a indiqué qu'elle n'y participerait pas. Une source militaire européenne a expliqué lundi à l'AFP que la mission assurerait « accompagnement, surveillance et éventuellement protection » dans la zone.

Les Houthis mènent depuis novembre au large du Yémen des attaques de navires qu'ils estiment liés à Israël. Ils affirment agir en solidarité avec les Palestiniens dans la bande de Gaza.

Commentaires 2
à écrit le 25/02/2024 à 9:15
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Bonjour, sa doit coûter un max la destruction d,'un drone avec des moyen anti aériennes... Je crainds encore, que nos équipements soit tres performente, mais incapable de repondre a ce type d'attaque... Les planificateur et autre responsable de ...

à écrit le 23/02/2024 à 7:54
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Les Houthis, un peuple qui porte bien son nom ! Merci à eux ! ^^

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