Pêche post-Brexit : les conditions imposées par Londres sont « nulles et non avenues », affirme Franck Riester

L'accès des pêcheurs européens aux eaux britanniques continue de provoquer des frictions malgré l'accord trouvé entre Londres et Bruxelles. Alors que le Royaume-Uni a imposé de nouvelles exigences « qui n'ont pas été concertées », la France monte au créneau.
Nous ne transigerons pas, le droit est très clair, les conventions doivent être respectées, (...) les décisions qui ont été prises par les Britanniques, nous les considérons comme nulles et non avenues a déclaré Franck Riester.
"Nous ne transigerons pas, le droit est très clair, les conventions doivent être respectées, (...) les décisions qui ont été prises par les Britanniques, nous les considérons comme nulles et non avenues" a déclaré Franck Riester. (Crédits : Reuters)

Les décisions prises par Londres sur les conditions de pêche imposées aux marins français après le Brexit sont "nulles et non avenues", et la France continue de s'y opposer avec "fermeté", a estimé le ministre chargé du commerce extérieur Franck Riester, vendredi au micro de Sud Radio.

"Nous ne transigerons pas, le droit est très clair, les conventions doivent être respectées, (...) les décisions qui ont été prises par les Britanniques, nous les considérons comme nulles et non avenues" a déclaré Franck Riester.

Lire aussi : Brexit: la France menace de « mesures de rétorsion » pour garantir l'accès des pêcheurs

De nouvelles exigences sans concertation

"Nous mettons beaucoup de fermeté (...) et bien évidemment aussi un état d'esprit de désescalade, ce n'est pas la peine de prendre des risques inutiles", a toutefois poursuivi le ministre.

Sujet explosif tout au long des négociations sur les conditions de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, l'accès des pêcheurs européens aux eaux britanniques continue de provoquer des frictions malgré l'accord trouvé entre Londres et Bruxelles, en vigueur depuis le 1er janvier.

Selon Paris, le Royaume-Uni a publié la semaine passée une liste de 41 navires français, sur 344 demandes, autorisés à pêcher dans les eaux de Jersey, mais celle-ci s'accompagne de nouvelles exigences "qui n'ont pas été concertées, discutées ni notifiées avant" dans le cadre de l'accord.

"Ces licences ont été accordées en nombre bien insuffisant avec des conditions qui n'ont (pas) été expliquées" et des "autorités européennes (...) pas consultées", "c'est en contradiction avec ce qui était dans l'accord de coopération", a estimé M. Riester.

Lire aussi : Brexit: la France regrette des conditions "non prévues" pour les licences de pêche

Jeudi matin, une cinquantaine de bateaux de pêche bretons et normands ont protesté dans le calme, sous la surveillance de deux patrouilleurs de la Royal Navy, devant le port de Saint-Hélier à Jersey avant de repartir dans l'après-midi.

Saluant un apaisement de la situation, la Royaume-Uni a rappelé ses deux patrouilleurs dans la soirée.

Lire aussi : Brexit: face aux pêcheurs français, des navires de guerre britanniques à Jersey

Commentaires 2
à écrit le 08/05/2021 à 9:54
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En gros, 4 ans de négociations de l'UE (et de barnier) pour le brexit, mais quand il y a un premier problème, avant les autres, c'est à chaque pays de gérer "la crise" ? et de faire jouer les clowns ?

à écrit le 07/05/2021 à 11:24
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Trump a exécuté TINA sur la place publique mondiale, le RU l'a parfaitement entendu mais notre consortium financier, complètement aveuglé par sa cupidité, fait comme si rien n'avait changé, sa principale peur le changement, la dernière erreur qui sce...

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