Une semaine après le tremblement de terre de magnitude 7,5 qui a touché le centre du Japon le 1er janvier, les recherches se poursuivent. Une nonagénaire a pu être sortie vivante des décombres samedi, mais 195 personnes restent portées disparues, selon un nouveau bilan annoncé dimanche après-midi par les autorités locales. Et les opérations de secours sont rendues plus ardues par des chutes de neige.

Les secouristes poursuivent leurs efforts pour rechercher les personnes portées disparues ou isolées en raison des routes endommagées par le séisme, et acheminer vivres et équipements aux sinistrés. La situation a encore empiré avec la dégradation des conditions météorologiques dimanche, qui devrait se poursuivre lundi, avec de la pluie et de fortes chutes de neige attendues localement. L'agence météorologique japonaise a alerté sur les risques d'hypothermie.

De nouveaux glissements de terrain dus aux précipitations sont à craindre et le verglas devrait encore compliquer la circulation sur les voies endommagées par le séisme. En raison du mauvais état des routes, les Forces japonaises d'autodéfense ont envoyé un petit groupe de soldats à pied dans chacune des communautés isolées et déployé des hélicoptères, a déclaré dimanche le Premier ministre Fumio Kishida à la télévision publique NHK.

Cela n'empêche donc pas les sauveteurs de remporter des victoires comme avec cette femme nonagénaire retrouvée vivante après avoir passé cinq jours sous les débris de sa maison effondrée à Suzu, à la pointe de la péninsule bordant la mer du Japon. Elle a pu répondre clairement aux questions lorsqu'elle a été secourue et emmenée à l'hôpital pour y être soignée, a indiqué la NHK. Mais le bilan continue tout de même de s'alourdir. Ce séisme a fait au moins 128 morts et 560 blessés.

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Poursuivre l'accueil d'urgence

« Parallèlement à ces efforts, il est nécessaire d'améliorer les conditions d'hébergement et de santé des personnes touchées par la catastrophe », car cette situation devrait se prolonger, a ajouté Fumio Kishida, en estimant que « des efforts soutenus et de longue haleine » seraient nécessaires pour reconstruire les zones dévastées.

Quelque 29.000 personnes étaient réfugiées dimanche dans 404 abris gouvernementaux, selon le département d'Ishikawa. A cela s'ajoutent environ 18.000 foyers encore privés d'électricité dimanche soir et plus de 66.000 habitations sans eau.

Avec un épicentre localisé dans la péninsule de Noto, sur la côte occidentale de l'île de Honshu, la plus grande de l'archipel du Japon, ce séisme a été suivi de centaines de répliques, a provoqué l'effondrement de bâtiments et de routes, un millier de glissements de terrain, des incendies, notamment à Wajima, où les autorités pensent que de nombreux habitants sont toujours sous les décombres. La secousse, ressentie jusqu'à Tokyo, à 300 kilomètres de distance, a aussi déclenché un tsunami, avec des vagues de plus d'un mètre de hauteur.

Ce séisme est le premier à causer la mort de plus de 100 personnes au Japon depuis le tremblement de terre ravageur de Kumamoto (sud-ouest) qui a fait 276 morts en 2016. Situé sur la ceinture de feu du Pacifique, le Japon est l'un des pays où les tremblements de terre sont les plus fréquents. L'archipel est hanté par le souvenir du terrible séisme de magnitude 9,0 suivi d'un tsunami géant en mars 2011 sur ses côtes nord-est, une catastrophe qui a fait quelque 20.000 morts et disparus.

Avec AFP