Séismes au Japon : le bilan humain s'alourdit, « aucune anomalie » détectée dans les centrales nucléaires

Survenu lundi, le principal séisme parmi les 155 secousses importantes ressenties jusqu'à mardi matin a été enregistré à une magnitude de 7,5 selon l'Institut américain de géophysique (USGS) et de 7,6 selon l'agence météorologique japonaise (JMA). Les dégâts matériels sont immenses. La catastrophe naturelle est responsable de la mort de 48 personnes, selon un dernier bilan communiqué par les autorités.
Les séismes ont fait de « nombreuses victimes » et d'importants dégâts matériels, a reconnu mardi le Premier ministre japonais Fumio Kishida. « Nous devons mener une course contre la montre » pour sauver des vies, a-t-il ajouté.
Les séismes ont fait de « nombreuses victimes » et d'importants dégâts matériels, a reconnu mardi le Premier ministre japonais Fumio Kishida. « Nous devons mener une course contre la montre » pour sauver des vies, a-t-il ajouté. (Crédits : POOL)

[Article publié le mardi 02 janvier 2024 à 07h41 et mis à jour à 09h34] Le tremblement de terre qui a secoué la péninsule de Noto lundi, dans le centre du pays, avait été ressenti jusqu'à Tokyo à 320 km à vol d'oiseau. Depuis le principal séisme d'une magnitude supérieure à 7 intervenu lundi à 16h10, heure locale - plus de 150 secousses majeures ont été décelées jusqu'à mardi matin -, les autorités japonaises ont engagé une véritable course contre la montre pour retrouver des survivants. « Le total des décès a atteint 48 », a déclaré mardi à l'AFP un responsable des autorités du département d'Ishikawa, épicentre de la catastrophe. Un précédent bilan provisoire faisait état de 30 morts.

Les séismes ont fait de « nombreuses victimes » et d'importants dégâts matériels, a reconnu mardi le Premier ministre, Fumio Kishida, plus tôt dans la journée.

« Nous devons mener une course contre la montre » pour sauver des vies, a-t-il ajouté.

Un millier de soldats des Forces japonaises d'autodéfense (FJA), ainsi que plus de 2.000 pompiers et quelque 630 policiers sont arrivés en renfort dans les zones sinistrées, a ainsi précisé mardi Fumio Kishida. Ce dernier avait aussi annoncé lundi l'envoi de biens de première nécessité comme de l'eau potable, de la nourriture, des couvertures, de l'essence ou encore du fioul, par avion ou par bateau.

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« Solidarité avec le Japon qui doit surmonter les conséquences de forts séismes. Nous partageons l'immense douleur des familles des victimes », a réagi le président français, Emmanuel Macron, sur X, promettant au Premier ministre japonais Fumio Kishida le « soutien et l'aide de la France ».

« Mon administration est en contact avec les responsables japonais et les Etats-Unis se tiennent prêts à fournir toute aide nécessaire au peuple japonais », avait souligné plus tôt dans la nuit le président américain, Joe Biden, dans un communiqué, rappelant que le Japon et les Etats-Unis étaient « de proches alliés ».

Reprise du trafic ferroviaire dans l'après-midi

Les dégâts matériels sont considérables. Ils auraient eu être plus conséquents : un tsunami est venu frapper les côtes de la mer du Japon, mais il est finalement resté de faible ampleur, avec des vagues de 1,2 mètre de haut maximum.

Le niveau de risque de tsunami, qui avait initialement déclenché une rare alerte maximale de la  l'agence météorologique japonaise (JMA), a ensuite été rétrogradé. Il a été définitivement levé ce mardi à 10 heures (1 heure GMT) par cette même agence.

L'étendue des destructions s'est révélée mardi au lever du soleil. Les pompiers sont désormais débordés, selon un responsable des services d'urgence de Wajima. Les opérations de secours sont rendues compliquées par les dégâts causés aux routes et par la fermeture d'un aéroport local, où des failles ont été constatées sur les pistes d'atterrissage.

Plus de 32.000 foyers restent privés d'électricité et de nombreuses agglomérations du département d'Ishikawa n'ont même plus accès à l'eau potable. Plus de 60.000 habitants avaient reçu lundi des consignes d'évacuation, selon l'agence nationale de gestion des incendies et catastrophes naturelles.

Plusieurs autoroutes endommagées ont été fermées à la circulation et le trafic des trains à grande vitesse (shinkansen) entre Tokyo et Ishikawa, interrompu depuis lundi, devait reprendre mardi après-midi.

Le souvenir de Fukushima

Situé sur la ceinture de feu du Pacifique, le Japon est l'un des pays où les séismes sont les plus fréquents au monde. Dans ce contexte, l'archipel applique des normes de construction extrêmement strictes. Résultat, les bâtiments modernes résistent généralement à de puissants séismes. En revanche, les maisons anciennes, elles, beaucoup moins.

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Le Japon reste hanté par le souvenir du terrible séisme de magnitude 9,0 suivi d'un tsunami géant en mars 2011 sur les côtes nord-est du pays, une catastrophe qui a fait quelque 20.000 morts et disparus. Ce désastre avait aussi entraîné l'accident nucléaire de Fukushima, le pire depuis celui de Tchernobyl en 1986. « Aucune anomalie » n'a été détectée dans les centrales nucléaires du pays, avait assuré dès lundi l'autorité japonaise de sûreté nucléaire (NRA).

(Avec agences)

Commentaire 1
à écrit le 02/01/2024 à 8:43
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"l'accident nucléaire de Fukushima, le pire depuis celui de Tchernobyl en 1986" Oh je pense que Fukushima avec sa radioactivité qui dégueule depuis bientôt 13 ans est la pire catastrophe nucléaire de l'histoire de l'humanité et n'a été due qu'aux pri...

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