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Au lendemain d'une journée de chaos qui a ébranlé l'Amérique, Donald Trump a lancé un rare appel à la "réconciliation", condamnant "une attaque odieuse" sur le Capitole.
Dans une vidéo qui marque un changement net de ton, postée sur Twitter après avoir été bloqué quelques heures par le réseau social, le président républicain s'est dit "scandalisé par la violence" déployée par quelques centaines de ses sympathisants, qui ont envahi le siège du Congrès mercredi.
"Nous venons de vivre une élection intense et les émotions sont fortes", mais "le calme doit être restauré", a-t-il ajouté, alors que pendant deux mois il n'a cessé de souffler sur les braises de la division en brandissant des théories du complot.
A aucun moment, dans ce message, il n'évoque une quelconque responsabilité dans les violences de la veille.
"Je vais désormais me concentrer sur une transition de pouvoir ordonnée et sans accrocs", a-t-il encore assuré dans ce message très proche d'un discours de concession, même s'il ne reconnaît pas explicitement sa défaite face à Joe Biden.
De plus en plus isolé, Donald Trump avait, avant la mise en ligne de cette vidéo, passé la journée en retrait. Temporairement privé de réseaux sociaux, il avait laissé la porte-parole de la Maison Blanche condamner en son nom "des violences effroyables".
Biden dans 13 jours
Attendu à la Maison Blanche dans treize jours, Joe Biden a endossé le rôle du dirigeant chargé de panser les plaies d'une Amérique meurtrie qui a, selon lui, vécu "l'un des jours les plus sombres" de son histoire.
Donald Trump a, depuis quatre ans, "multiplié les assauts" contre les institutions démocratiques américaines et sa campagne a "culminé" mercredi, a-t-il accusé depuis son fief de Wilmington.
"Pas un jour de plus"
"Ce qui s'est produit au Capitole était une insurrection contre les Etats-Unis, incitée par le président", a tancé le chef des sénateurs démocrates Chuck Schumer. Il "ne peut pas rester au pouvoir un jour de plus".
En écho, Nancy Pelosi, présidente démocrate de la Chambre des représentants, a estimé que démettre Donald Trump était une "urgence de la plus haute importance".
Ils ont exhorté le vice-président Mike Pence à déclarer, avec une majorité du gouvernement, que Donald Trump était "inapte" à remplir ses fonctions, sur la base du 25e amendement de la Constitution.
Premier républicain à sauter le pas publiquement, un élu de la Chambre, Adam Kinzinger, a appelé jeudi à suivre cette voie, inédite, "pour le bien" de la démocratie américaine.
Le loyal Mike Pence n'y est toutefois pas favorable parce qu'il craint d'aggraver les tensions, selon un de ses proches cité dans le New York Times.
Mike Pence a certifié la victoire de Joe Biden (306 grands électeurs contre 232) au milieu de la nuit, devant les deux chambres du Congrès réunies pour une session extraordinaire.
S'il n'agit pas, le Congrès pourrait lancer une procédure de destitution, selon MM. Schumer et Pelosi.
Un groupe d'élus démocrates à la Chambre des représentants, contrôlée par leur parti, se préparaient jeudi matin à présenter des articles d'"impeachment".
Quatre protestataires sont morts durant les incidents du Capitole, dont une femme touchée par une balle tirée par la police, et un policier a succombé à ses blessures jeudi soir à l'hôpital.
Très critiqué pour son manque d'anticipation, le chef de la police du Capitole, Steven Sund, a présenté sa démission.
La justice a elle commencé la traque des responsables. Selon le procureur fédéral de Washington, Michael Sherwin, 55 procédures ont été ouvertes en 36 heures.
Les violents incidents sont intervenus au lendemain de deux élections partielles en Géorgie remportées par les démocrates, qui ont ainsi repris le contrôle du Sénat aux républicains.
(Avec AFP)
Les supporters de Trump sont bas du bulbe, mais ils savent utiliser un smartphone et se connecter sur les réseaux. Ils ont connu la teneur du discours de Trump en même temps que ceux qui étaient présent à l'Ellipse.
Bref, argumentation nulle. Comme celle qui voudrait faire passer les exactions pour une provocation des antifa.
Il nous sera objecté que ce n'est pas leur rôle de " censurer". Exact.
Alors ils devront payer un tiers pour faire de travail de modération.
Ils ne veulent pas ? Trop cher ?
Leur existence est donc un danger, il faut les dissoudre comme les associations, les organisations subversives.
Et aucun tribunal ne peut poursuivre sur ces motifs là.
Les USA ne connaissent pas les lois mémorielles qui punissent la négation des crimes racistes antisémites. Le pays n'a jamais ratifié les accords mondiaux reconnaissant les crimes de guerre, afin de garder les GI's et les dirigeants US hors de portée des tribunaux. Bien pratique quand on a pratiqué la torture à grande échelle à Abu Graib et Guantanamo et la napalmage de villages au Vietnam.
Il est déjà compliqué de toucher à la législation sur les armes, alors on peut penser que les tentatives d' interdictions judiciaires des pensées "déviantes" n'ont aucune chance d'aboutir.
Le seul espoir reste dans le bon sens de la population qui devrait normalement laisser tomber les émetteurs de fake news, les propagateurs de haine, les complotistes, les tarés, les sociopathes et arréter de les soutenir financièrement et par le militantisme.
Mais ça demande un niveau de conscience et d'éducation qui semblent leur faire défaut (comme à certains français...)
Pourquoi le "crane de boeuf", torse nu se retrouve sur beaucoup de vidéos aux côtés des BLM pro Dems sur d' autres manifs ?
Et durant ces temps ..troublés par la narrative des mondialistes, la porte parole de la Maison Blanche, je cite, "annonce que des poursuites seront entamés contre les émeutiers qui ont commis des violences le 6 janvier au Capitole, visant les antifas qu'elle distingue des manifestants pacifiques partisans du Président Trump".. CQFD.._
Le Président Biden a bien fait de souligner ces faits inadmissibles. A la justice maintenant de trancher, et de mettre ou non l'ex-président en prison.
C'est triste, ressaisissez vous Gédéon!
"Utilisation de la petite malhonnêteté. — La puissance de la presse consiste en ce que chaque individu qui est à son service ne se sent que très peu obligé et lié. Il dit ordinairement son opinion, mais quelquefois aussi il ne la dit pas, pour servir son parti ou la politique de son pays ou enfin soi-même. Ces petits délits de malhonnêteté ou peut-être seulement de silence malhonnête ne sont pas lourds à porter pour l’individu, mais les conséquences en sont extraordinaires, parce que ces petits délits sont commis par beaucoup de gens en même temps. Chacun d’eux se dit : « Au prix d’un si petit service, je vivrai mieux, je pourrai trouver ma subsistance ; par l’absence de tels petits scrupules, je ne me rendrai pas impossible. » Comme il paraît moralement presque indifférent d’écrire ou de ne pas écrire une ligne de plus, et encore peut-être sans signature, un homme qui possède de l’argent et de l’influence peut faire de toute opinion l’opinion publique. Celui qui sait à ce propos que la plupart des hommes sont faibles dans les plus petites choses, et qui veut atteindre par eux ses propres fins, est toujours un homme dangereux. " Nietzsche