Élections européennes : lancement de campagne du Rassemblement National à Marseille

À quelques mois des élections européennes, le Rassemblement National tient son premier grand meeting de campagne à Marseille. L'immigration sera le sujet principal de ce rassemblement où sont attendus 5.000 personnes.
Jordan Bardella devrait prendre la parole en conclusion du meeting, une première, alors que le privilège était jusqu'alors réservé à Marine Le Pen.
Jordan Bardella devrait prendre la parole en conclusion du meeting, une première, alors que le privilège était jusqu'alors réservé à Marine Le Pen. (Crédits : FRANCK LALLEMAND)

[Mise à jour à 16h]

La cité phocéenne accueille, ce dimanche, un meeting géant tenu par Jordan Bardella. En ligne de mire : les élections européennes en juin prochain. Près de 5.000 personnes sont attendues pour conforter une dynamique de campagne jusqu'ici prometteuse, Jordan Bardella caracole en effet en tête des intentions de vote pour ces élections. D'ailleurs, signe de sa popularité, il devrait prendre la parole en conclusion du grand raout, une première, alors que le privilège était jusqu'alors réservé à Marine Le Pen.

Cette dernière s'est exprimée avant lui, attaquant immédiatement Emmanuel Macron, cible N.1 de la campagne du Rassemblement national en fustigeant le « cynisme » et les « postures guerrières » d'un président « en état de siège », face auquel le RN proposera une « transition réfléchie et résolue, nationale et populaire ». Elle a par ailleurs confirmé sa présence sur la liste du RN, à la dernière place, une candidature « symbolique ». Jordan Bardella, de son côté, a renchérit, a traité Emmanuel Macron de « grand effaceur », « qui se traduit par le recul de la France chez elle mais également en Europe et dans le monde, par le délabrement de l'Etat, par la dislocation du pays et par dessus tout par la désunion des Français »", a poursuivi le leader d'extrême droite.

Le rendez-vous phocéen inaugure une série d'une dizaine de réunions publiques programmées au cours des trois prochains mois, dont l'une à Paris le 1er mai. À Marseille, le meeting facturé plusieurs centaines de milliers d'euros - sur un budget de campagne total de 4,32 millions - doit notamment tracer les axes de la campagne.

Lire aussiJordan Bardella : les failles de « Monsieur Parfait »

L'immigration, fer de lance de Bardella

Jeudi, lors d'une conférence de presse à Paris, Jordan Bardella a dévoilé une « stratégie tricolore » inspirée des feux de circulation, faisant le tri entre les coopérations communautaires qu'il « approuve » (en vert, par exemple Erasmus), de celles pour lesquelles il réclame de « nouvelles conditions » (orange, comme pour Schengen) et des « lignes rouges », notamment l'immigration.

Dans un entretien publié aujourd'hui dans le journal La Provence, la tête de liste a, en effet, déclaré que l'immigration était « le plus grand péril qui se pose aux pays d'Europe »".

Le « grand remplacement » ? « C'est une réalité, même si je n'utilise pas ce terme car je ne le trouve pas clair. Des millions de Français ne reconnaissent plus leur pays ».

Les élections européennes du 9 juin seront d'ailleurs un « référendum sur l'immigration », a-t-il précisé, alors que se tiendront des états généraux sur le sujet le 26 mars prochain en France. Outre des élus RN, « des intervenants extérieurs » et « des spécialistes » des questions migratoires seront présents.

« Cette question de l'immigration n'a pas été réglée lors du débat sur la loi immigration » votée fin 2023, a-t-il aussi estimé.

Lire aussiJordan Bardella, un eurodéputé sans valise

Une contre-manifestation en parallèle

Sur la question d'une sortie de l'Union européenne, « pas de Frexit, ni public, ni caché », jure Jordan Bardella, se disant ne pas être « contre l'Europe » mais « contre l'Union européenne », renvoyée à un simple « modèle d'organisation politique comme il pourrait en exister plusieurs ».

L'un de ses concurrents, Raphaël Glucksmann, qui porte la liste socialiste, lui a déjà répondu dimanche sur France 3 en qualifiant les lepénistes de « patriotes de pacotille (...) au service de Vladimir Poutine ».

Une contre-manifestation a réuni en parallèle 600 personnes à Marseille, venus « marquer leur opposition » au RN. « La période n'est pas réjouissante pour les luttes de gauche » mais c'est important « de faire front face au RN », y a estimé Louise, 25 ans, salariée dans le bâtiment, qui a refusé d'indiquer son nom de famille.

Une première étape avant la présidentielle

Le Rassemblement National (RN) veut ainsi faire des élections européennes un marche-pied d'une quatrième candidature de Marine Le Pen à l'Elysée en 2027. Les lepénistes veulent faire du scrutin « une élection de mi-mandat », ou « la seule occasion pour sanctionner la politique d'Emmanuel Macron », a martelé Jordan Bardella samedi lors d'un déplacement dans le Gard.

« Si on passe des 30% (prévus par les sondages, ndlr) à 24%, l'image ne sera pas bonne », poursuit-il, quand d'autres se méfient d'une embellie sondagière « qui ne peut que baisser ».

Principale inconnue de la campagne: la remontée, ou non, du camp macroniste, englué depuis plusieurs semaines sous la barre des 20% d'intentions de vote. C'est l'eurodéputée sortante Valérie Hayer, inconnue du grand public, qui portera le brassard de capitaine de la liste présidentielle.

(Avec AFP et Reuters)

Commentaires 6
à écrit le 04/03/2024 à 4:10
Signaler
Tout ce qui peut mettre à bas cette UE politique est bon à prendre. Tou

à écrit le 03/03/2024 à 23:23
Signaler
Ou en est le procès du Rn Le Pen sur les détournements de fonds publics européens des assistants parlementaires?…. Le Rn comme d autres paris d ´ extrêmes étroites européens est financé par Poutine.. lui même l’ a dit sur la chaîne publique Russia ...

à écrit le 03/03/2024 à 23:23
Signaler
Ou en est le procès du Rn Le Pen sur les détournements de fonds publics européens des assistants parlementaires?…. Le Rn comme d autres paris d ´ extrêmes étroites européens est financé par Poutine.. lui même l’ a dit sur la chaîne publique Russia ...

à écrit le 03/03/2024 à 22:08
Signaler
Faudrait que les partis partent pour de bon... on a pas besoin d'eux, un chimpanzé aurait pris de meilleures décisions pour la France pendant ces 40 dernières années... Ils n'ont tous qu'un seul projet : manger les restes...

à écrit le 03/03/2024 à 21:11
Signaler
RN/FN? Attention Danger. On peut être énervé, en avoir marre, détester Macron et d'autres, MAIS avec l'extrême droite : MEFIANCE.

à écrit le 03/03/2024 à 19:47
Signaler
Pourquoi ceraines s’approprient le patriotisme? Un ego démesuré, une note de désespoir avant le renouveau , le socialisme a eu le temps de montrer sa capacité de gouverner dans le passé

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.