« La gratuité des transports est une mesure essentielle. Il faut privilégier les mobilités qui n'émettent pas de CO2. Avec un prix de l'essence à 2 euros le litre, cette mesure concilie pouvoir d'achat et engagement dans la transition écologique et solidaire. Dans les métropoles qui ont fait ce choix, comme Tallinn en Estonie ou Dunkerque, les gens prennent davantage les transports en commun. C'est une mesure d'écologie positive, qui embarque les classes moyennes et populaires dans la transition...
Bien sûr, elle doit s'accompagner d'une politique d'investissement pour améliorer l'offre de transports. Nous faisons la cinquième ligne de tramway et prolongeons la première ligne, nous développons le réseau cyclable et nous lançons les travaux des bus à haut niveau de service. Aujourd'hui, les usagers contribuent à hauteur de 30 % des coûts de fonctionnement des transports. Cette part sera prise en charge par la métropole de Montpellier, soit autour de 30 millions d'euros, ce qui représente 5 % du budget.
La dynamique fiscale du territoire lui permet de financer cette mesure. D'autant que nous avons déployé la gratuité en trois étapes - le week-end, puis les moins de 18 ans et les plus de 65 ans, et tout le monde le 21 décembre prochain -, ce qui nous a permis d'accompagner progressivement cette prise en charge. Les impôts n'ont pas augmenté et n'augmenteront pas durant mon mandat, c'est mon engagement. C'est un choix politique, un vrai choix de gestion. Par ailleurs, le versement mobilité [contribution versée par les entreprises d'au moins 11 salariés], qui contribue au financement des infrastructures de transport, n'augmentera pas mais devrait rapporter 124 millions d'euros en 2024. C'est une recette qui progresse grâce à la dynamique économique du territoire. On produit de la richesse et on peut en aecter une partie à une mesure utile à tous. Car il faut aussi aider les professeurs, les fonctionnaires de catégorie B, les employés de bureau qui paient des impôts et ne reçoivent rien. La gratuité est une mesure de redistribution.
Je suis sûr que pour les élections municipales de 2026 le débat démocratique s'emparera de ce sujet. C'est une idée qui fait son chemin, qui sera la grande idée de la décennie ! C'est le sens de l'Histoire. La gauche doit la porter fortement, elle qui a défendu l'accès pour tous à l'éducation ou aux soins... L'État est engagé dans une stratégie de réduction des émissions de CO2 donc tous les choix volontaristes dans ce sens doivent être soutenus. La gratuité des transports est une mesure universelle. »