Nos informations confidentielles : Macron dans « L'Huma », Laurent Wauquiez, le déjeuner Attal-Ciotti, l’hommage de Le Maire à Delors, Manuel Bompard...

Chaque semaine, les journalistes de La Tribune Dimanche partagent leurs informations sur les coulisses de la politique.
Emmanuel Macron
Emmanuel Macron (Crédits : © Eliot Blondet/ABACAPRESS)

Un président dans « L'Huma »

Emmanuel Macron s'exprimera demain... dans L'Humanité. Si Jacques Chirac avait vendu dans sa jeunesse le quotidien fondé par Jean Jaurès il y a cent vingt ans, son successeur sera le premier président de la Ve République à prendre la parole dans les colonnes du quotidien communiste. Avare de déclarations dans la presse écrite, le chef de l'État y accordera une interview à l'occasion de la panthéonisation mercredi du poète résistant communiste Missak Manouchian et de son épouse, Mélinée (lire page 26). La présence ce lundi d'Emmanuel Macron dans L'Huma ne passera pas inaperçue, alors que celui-ci avait déjà fait un geste fort en direction du PC lors de son premier quinquennat : en 2018, le locataire de l'Élysée avait officiellement reconnu l'assassinat par l'armée française du mathématicien, militant anticolonialiste et membre du Parti communiste algérien Maurice Audin à Alger en 1957. Ce geste mémoriel, salué à l'époque, était réclamé depuis des années par la Place du Colonel-Fabien S.P.

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LR : la main de Wauquiez

Un comité de campagne restreint a été mis en place chez Les Républicains pour les européennes. Réuni pour la première fois lundi, celui-ci est une commande de Laurent Wauquiez, qui y participe en personne. « Il veut reprendre la main sur le dispositif... et que ça se voie », décrypte un stratège LR. Le petit groupe inclut la tête de liste François-Xavier Bellamy et son bras droit, Arnaud Poulain, mais aussi le chef du parti, Éric Ciotti, ceux des groupes parlementaires, Bruno Retailleau et Olivier Marleix, et l'ex-ministre Michel Barnier.

Le déjeuner Attal-Ciotti

Gabriel Attal a déjeuné en tête à tête jeudi avec Éric Ciotti. Si les deux hommes ont
de bonnes relations, le dirigeant des Républicains ne cache pas sa mauvaise humeur depuis le débauchage de Rachida Dati par Emmanuel Macron. Lors de leur repas, le Premier ministre lui a rappelé que, à l'occasion de l'échange qu'ils avaient eu le jour de sa promotion à Matignon, il s'était engagé auprès de lui à ne pas nommer de députés LR et qu'il avait respecté sa parole, la patronne des Républicains à Paris n'étant pas parlementaire.

À Bercy, l'hommage de Le Maire à Delors

Après en avoir discuté avec Martine Aubry, Bruno Le Maire a décidé de baptiser au sein de Bercy un espace du nom de Jacques Delors, décédé en décembre. Les agents du ministère sont actuellement consultés pour décider de l'endroit qui sera renommé ainsi. Jacques Delors a été ministre de l'Économie et des Finances de 1981 à 1984 au sein du gouvernement Mauroy. Ce portefeuille était alors domicilié au Louvre, rue de Rivoli.

Bompard fier de son silence

Lors de l'hommage aux Invalides aux victimes du 7 octobre, Meyer Habib avait vivement apostrophé le dirigeant LFI Manuel Bompard, dont certaines familles contestaient la présence à la cérémonie. « Les antisémites n'ont pas leur place ici. C'est comme si Robert Faurisson venait commémorer la rafle du Vél' d'Hiv », lui avait lancé le député LR des Français de l'étranger. Manuel Bompard s'était fixé pour règle de ne pas répondre : « Comme disait ma grand-mère, le silence est la meilleure des réponses aux imbéciles. »

Commentaire 1
à écrit le 18/02/2024 à 9:34
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"l’hommage de Le Maire à Delors," A lire l'excellent article de François Ruffin dans le monde diplo de février, article complet, précis, qui sait prendre le recul qu'il faut et optimiste en plus le tout avec mesure, bravo tout y est.

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