Au Royaume-Uni, les grèves suspendues après le décès de la reine vont reprendre

Ces derniers mois, les grèves se multiplient au Royaume-Uni où l'inflation a dépassé les 10% en juillet avant de retomber à 9,9% sur un an en août. Les grévistes réclament des hausses de salaire, et s'ils ont suspendu leurs mouvements après l'annonce du décès de leur monarque, le syndicat Aslef, principale organisation des conducteurs de train du pays et les employés du port anglais de Felixstowe ont d'ores et déjà annoncé la reprise des débrayages début octobre.
Les raisons des mouvements sociaux touchent de nombreux secteurs comme les cheminots, mais aussi les postiers, les dockers, les avocats pénalistes ou encore les éboueurs.
Les raisons des mouvements sociaux touchent de nombreux secteurs comme les cheminots, mais aussi les postiers, les dockers, les avocats pénalistes ou encore les éboueurs. (Crédits : Reuters)

Au Royaume-Uni, la grogne sociale est toujours bel et bien présente et les grèves, suspendues en raison du décès de la reine Elizabeth II, vont reprendre. C'est du moins le cas pour celle menée par les conducteurs de trains britanniques qui devrait redémarrer début octobre, selon l'AFP. Des débrayages auront lieu les 1er et 5 octobre « au sein de douze compagnies de transport ferroviaire », les mêmes qui auraient dû se mettre en grève mi-septembre.

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Le syndicat Aslef, principale organisation des conducteurs de trains au Royaume-Uni, se refusait pour sa part à tout commentaire, « par respect » pour le défunt monarque avant les funérailles nationales organisées ce lundi. Plusieurs syndicats, représentant notamment les cheminots et les postiers, ont, en effet, annoncé une interruption de leurs mouvements la semaine dernière après le décès de la monarque. Le syndicat des transports RMT a, ainsi, indiqué « se joindre à toute la nation pour rendre hommage à la Reine Elizabeth » et que le nouvel épisode de la grève des cheminots prévu les 15 et 17 septembre était « suspendu ». De même, TSSA, un autre syndicat des transports qui avait prévu une grève à la fin du mois, a « exprimé ses plus sincères condoléances » aux proches de la reine et aux personnes touchées par son décès, et « annulé les mouvements sociaux prévus pour septembre et respectera la période de deuil public ». Les postiers ont, également, renoncé à un jour de grève prévu vendredi au sein de la société britannique Royal Mail, « suite à la très triste nouvelle du décès de la Reine, et par respect pour son service au pays et à sa famille », a annoncé le syndicat de la communication CWU.

Mais les raisons des mouvements sociaux qui se multiplient ces derniers mois au Royaume-Uni, et qui touchent de nombreux secteurs comme les cheminots, mais aussi les postiers, les dockers, les avocats pénalistes ou encore les éboueurs, persistent. À commencer par l'inflation qui a dépassé les 10% sur un an au mois de juillet avant de légèrement retomber à 9,9% en août. Les grévistes réclament donc des revalorisations salariales pour faire face à la grave crise du coût de la vie qui secoue le pays et qui pèse sur ses perspectives économiques.

Le port de Felixstowe de nouveau en grève

En conséquence, à l'instar des conducteurs de train, les employés du port anglais de Felixstowe ont annoncé, la semaine dernière, une nouvelle grève d'une semaine, du 27 septembre au 5 octobre, après une première observée en août. Ce nouveau débrayage fait suite à l'échec des négociations salariales avec la direction.

La direction de Felixstowe, plus gros port de conteneurs britannique, a interrompu la semaine dernière « de façon unilatérale les négociations salariales après avoir refusé d'améliorer son offre », a affirmé le syndicat Unite dans un communiqué. D'après l'organisation, la direction proposait une hausse de salaire de 7% ce qui avec une inflation à plus de 10% au Royaume-Uni représente une baisse « conséquente » de leur salaire réel (hors inflation). Unite, en réaction, a sondé ses 1.900 membres parmi les 2.500 employés et dockers du port, et ces derniers ont rejeté l'offre salariale à 82%, aboutissant à la décision d'un débrayage de huit jours, précise le communiqué du syndicat selon qui la semaine de grève observée au mois d'août a paralysé le port, par lequel transite environ la moitié des biens parvenant par conteneurs au Royaume-Uni.

Dans un communiqué visible sur le site du port mardi, la direction se dit « très déçue que Unite ait annoncé une nouvelle grève. Le processus de négociation collective a été épuisé et il n'y a pas de perspectives d'un accord avec le syndicat ». Le port « est en train de mettre en œuvre une augmentation de 7% assortie d'une prime de 500 livres, rétroactives au 1er janvier ».

(Avec AFP)

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