Brexit : Londres ouvert à une éventuelle prolongation de la période de transition

Cette extension de la période de transition, actuellement prévue pour durer jusqu'à fin 2020, permettrait de donner un peu plus de temps à Londres et Bruxelles pour négocier leur future relation commerciale.
Près de 700.000 personnes ont manifesté à Londres pour réclamer un référendum sur l'accord final sur le Brexit.
Près de 700.000 personnes ont manifesté à Londres pour réclamer un référendum sur l'accord final sur le Brexit. (Crédits : SIMON DAWSON)

Le ministre britannique chargé du Brexit, Dominic Raab, s'est dit ouvert dimanche à une éventuelle prolongation de la période de transition après la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, à condition qu'elle soit courte et qu'elle s'accompagne d'une "porte de sortie". Cette extension de la période de transition, actuellement prévue pour durer jusqu'à fin 2020, permettrait de donner un peu plus de temps à Londres et Bruxelles pour négocier leur future relation commerciale. En outre, la frontière entre la province britannique d'Irlande du Nord et la République d'Irlande (membre de l'UE) après le Brexit, principale pierre d'achoppement des négociations de divorce, resterait ouverte.

"S'il doit y avoir une passerelle, je garde l'esprit ouvert quant à la possibilité de recourir à une courte extension de la période de transition. Disons trois mois", a déclaré Dominic Raab sur la BBC. "Il serait assez bizarre que nous nous retrouvions dans cette passerelle temporaire sans porte de sortie. Elle pourrait être limitée dans le temps, il pourrait y avoir un autre mécanisme", a-t-il précisé.

Domonic Raab s'est également dit "confiant" qu'un accord de divorce puisse être trouvé avec l'UE. En tout état de cause, celui-ci devrait être conclu "d'ici à la fin novembre", selon lui, afin de ménager suffisamment de temps pour son examen au Parlement.

May avance l'idée d'une prolongation de la période de transition

L'idée d'une prolongation de la période transitoire post-Brexit a été évoquée lors des négociations entre Bruxelles et Londres cette semaine, notamment pour apaiser la tension autour du problème de la frontière irlandaise. La Première ministre Theresa May avait déjà évoqué jeudi la possibilité d'une prolongation de "quelques mois" de cette période de transition post-Brexit, s'attirant les foudres des Brexiters, partisans britanniques d'une rupture nette et rapide avec l'UE. Selon les journaux du dimanche au Royaume-Uni, des députés conservateurs s'apprêteraient d'ailleurs à contester son leadership au cours de la semaine à venir.

Pour Dominic Raab, toute extension de la période de transition serait "une alternative" au "filet de sécurité" ("backstop") demandé par l'UE pour éviter le retour d'une frontière physique sur l'île d'Irlande, a-t-il écrit par ailleurs dans The Sunday Telegraph. Cette solution, rejetée en l'état par Londres, prévoit de maintenir l'Irlande du Nord dans l'union douanière et le marché unique, si aucune autre solution n'est trouvée.

La balle dans le camp de Londres

Alors que les négociations sur l'accord de divorce peinent à se conclure, la ministre française des Affaires européennes, Nathalie Loiseau, a souligné que la balle était "dans le camp de Londres". "Nous devons avoir des réponses définitives, ou du moins pas de mesures temporaires qui disparaissent et nous ne savons pas quoi faire après", a-t-elle expliqué sur la BBC. Samedi, près de 700.000 personnes ont manifesté à Londres pour réclamer un référendum sur l'accord final sur le Brexit, selon un dernier décompte des organisateurs.

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Commentaires 10
à écrit le 23/10/2018 à 11:32
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votre article laisse entendre que c'est l'UE qui a proposé cette extension de la période de transition, elle-même déjà mendiée par Londres. Car les britanniques sont absolument incapables de se préparer au Brexit, alors que l'UE l'a déjà fait ! Car l...

à écrit le 22/10/2018 à 19:55
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Prolonger la période de transition, pourquoi pas ... mais dans quel but ???? Si la GB n'envisage pas d'assouplir leur point de vue, ce sera totalement inutile ! Selon moi, si un accord est trouvé avant la date limite, et qu'une prolongation s'avère...

à écrit le 22/10/2018 à 16:57
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ils sont bien plus malin que les dignitaires français qui ne pensent qu aux privilèges et leur apanage personnel .le silence est un aveu

à écrit le 22/10/2018 à 16:57
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ils sont bien plus malin que les dignitaires français qui ne pensent qu aux privilèges et leur apanage personnel .le silence est un aveu

à écrit le 22/10/2018 à 15:32
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eh puis quoi encore toujours plus de la perfide Albion..."pea nuts" qu' ils se débrouillent assument leur choix

à écrit le 22/10/2018 à 9:20
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Si le Brexit est retardé, est que le Royaume Unis restera dans l'UE avec tous ses avantages pendant cette transition ?

à écrit le 22/10/2018 à 8:58
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3 mois pour commencer, c'est une periode ideale pour enterrer le projet!

à écrit le 22/10/2018 à 4:12
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Faire du business avec les anglais releve toujours d'une initiation. Plus forts que les Hollandais pourtant sacrement retors. Les Brits au final auront gain de cause et c'est tant mieux pour tout le monde.

à écrit le 21/10/2018 à 19:01
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On se doute bien que Londres est ouvert à tout ce qui retardera le Brexit. D'ailleurs le dossier d'adhésion à l'UE doit déjà être prêt ! (le rabais britannique en moins)

à écrit le 21/10/2018 à 17:20
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Prolonger de 3 mois...qui deviendront 3 ans Et espérer que le temps solutionne tout seul le problème insoluble? Les brexiters vont s'énerver dès lundi.

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