Dette grecque : pas (encore) d'accord entre la zone euro et le FMI

Les discussions entre les ministres de la zone euro et le FMI, impliqués dans le troisième plan d'aide de 86 milliards d'euros accordé à Athènes en juillet 2015, ont duré plus de huit heures - sans succès. "Nous allons maintenant travailler pour conclure un bon accord lors de notre prochaine réunion, le 15 juin a Luxembourg", a promis Pierre Moscovici.
Le ministre des Finances grecques Euclid Tsakalotos, le commissaire européen Pierre Moscovici et le président de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem, le 16 mai à Bruxelles.

La zone euro et le Fonds monétaire international (FMI) ne sont pas parvenus à s'entendre lundi soir sur des mesures d'allègement de la dette grecque, qui auraient permis de débloquer une nouvelle tranche de prêts à Athènes. "Nous sommes très proches de cet accord, mais ce soir nous n'avons pas été capables de combler l'écart entre ce qui pourrait être fait et ce que certains d'entre nous attendaient", a déclaré le président de l'Eurogroupe, le Néerlandais Jeroen Dijsselbloem, renvoyant les négociations au mois de juin.

Lire aussi : Grèce : quatre choses à savoir avant la rencontre entre l'Eurogroupe et le FMI

Voilà des mois que le plan d'aide patine, les créanciers ne parvenant pas à s'entendre sur la capacité du pays à faire face à son énorme dette publique (179% du PIB). Les discussions entre les ministres de la zone euro et le FMI, impliqués dans le troisième plan d'aide de 86 milliards d'euros accordé à Athènes en juillet 2015, ont duré plus de huit heures - sans succès.

FMI et Européens se renvoient la balle

Très préoccupé, le FMI refuse de mettre la main à la poche dans le cadre du plan de sauvetage si des mesures facilitant ce remboursement ne sont pas accordées par les Européens. Une éventualité que l'Allemagne, à quelques mois d'élections législatives cruciales, a jusqu'à présent balayée d'un revers de main... Tout en considérant dans le même temps le FMI comme indispensable à la poursuite du programme.

"Nous avons abordé la question avec un degré de détail absolument sans précédent", a affirmé lundi soir le commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici. "Nous allons maintenant travailler pour conclure un bon accord lors de notre prochaine réunion, le 15 juin a Luxembourg."

Le temps presse pour Athènes, qui doit rembourser en juillet sept milliards d'euros d'anciennes créances. Or, sans accord sur la dette, pas de nouvelle tranche d'aide. Pour contenter ses créanciers, le gouvernement de gauche d'Alexis Tsipras s'était pourtant résolu à soumettre à son Parlement de nouvelles mesures d'austérité, adoptées dans la douleur le 18 mai dernier, malgré des grèves et des manifestations. Soit, au total, 4,9 milliards d'euros d'économies, via de nouvelles coupes dans les retraites et des hausses d'impôts.

Lire aussi : Grèce : quatre choses à savoir avant la rencontre entre l'Eurogroupe et le FMI

(Avec AFP)

Commentaires 4
à écrit le 23/05/2017 à 11:21
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Je ne sais pas pourquoi vous avez censuré mon commentaire mais je suis désolé, que ce soit toujours le gars qui aa insulté ouvertement les peuples d'europe du sud qui gère le dossier est tout simplement scandaleux et ne peut que démontrer la volonté ...

à écrit le 23/05/2017 à 9:47
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Maintenant, c'est une habitude de parler du destin d'un peuple en dehors de sa présence!

le 23/05/2017 à 11:22
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@Bref: les représentants de ce peuple ont-ils invité l'UE dans leurs magouilles avec Goldman Sachs ? Le problème actuel est très simple: tu as emprunté, tu me rembourses :-)

à écrit le 23/05/2017 à 9:30
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Pas étonnant vu la haine que semble avoir le président de l'eurogroupe pour les peuples du sud tant qu'il restera en place on voit mal comment la situation pourrait évoluer favorablement. "Je ne peux pas dépenser tout mon argent en schnaps et en ...

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