Les marchés accueillent avec bienveillance Boris Johnson au poste de Premier ministre

La livre sterling effaçait mardi ses pertes du début de la journée face au dollar après l'annonce sans surprise de l'élection du Brexiter Boris Johnson à la tête du Parti conservateur et donc au poste de Premier ministre.
(Crédits : Toby Melville)

Mardi, les investisseurs ont mis temporairement de côté leurs questionnements autour du futur de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine et de celle de la Banque centrale européenne pour se tourner vers le Royaume-Uni. Comme attendu le champion du Brexit Boris Johnson a très largement remporté la course pour devenir le prochain Premier ministre britannique face au ministre des Affaires étrangères Jeremy Hunt, selon des résultats annoncés mardi par le Parti conservateur.

La première réaction de la livre a été "contenue" tellement l'événement était "largement attendu", selon Craig Erlam, analyste pour Oanda.

"Durant son discours de victoire, le nouveau Premier ministre a évité les révélations, mettant l'accent sur son enthousiasme à propos de la tâche qui l'attend", a ajouté David Cheetham, analyste pour XTB.

Si la devise effaçait ses pertes du début de journée, elle restait cependant proche de ses plus bas atteints la semaine dernière. Mercredi dernier, la livre sterling était ainsi tombée à un niveau plus vu depuis avril 2017 face au dollar et depuis six mois face à l'euro.

Vers un "No Deal"

"La position de M. Johnson est bien connue: concrétiser le Brexit, ou mourir, et c'est probablement la raison pour laquelle la livre recule aujourd'hui", a expliqué avant le résultat du vote Ricardo Evangelista, analyste pour ActivTrades. "Sous Boris Johnson, une sortie sans accord de l'Union européenne devient plus probable", a-t-il ajouté.

Un "no deal" est le scénario cauchemar des milieux économiques, ce qui pèse sur la devise britannique. Mais selon Piotr Matys, analyste pour Rabobank, "l'arithmétique parlementaire a changé" et les députés pourraient gêner Boris Johnson.

La semaine dernière, les parlementaires ont voté un amendement empêchant le prochain Premier ministre de suspendre le Parlement avant le 31 octobre, date limite prévue pour le Brexit. Ceux-ci espèrent ainsi empêcher une sortie sans accord.

En conséquence, "l'incertitude politique ne va pas diminuer et elle va continuer à peser sur la livre dans les prochains mois", a souligné M. Matys.

Commentaires 6
à écrit le 24/07/2019 à 7:55
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Le Brexit, acte II. On va pas s'ennuyer avec cette replique peroxydee. micron va s'arracher les cheveux.

à écrit le 23/07/2019 à 19:56
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Paix à l’âme de l’élue Anglaise ( elles avaient des enfants )de 40 ans tué lors d’une manifestation anti- Brexit.

à écrit le 23/07/2019 à 19:04
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La GB et BoJo seront contraints d'avaler leur chapeau. Le Brexit se fera AVEC un accord. Bon ou mauvais selon les points de vue tout le monde dira que c'est un "bon accord". Tout le monde aura gagné ! Ainsi en va t il du monde politico financier.

à écrit le 23/07/2019 à 17:51
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Espérons qu'il tienne sa promesse et que les british sortent de l'UE le 31 octobre quoi qu'il arrive et qu'on en finisse avec ce psycho drame absurde mais rien n'est moins sûr, ce type a montré par le passé qu'il était prêt à se renier pour un plat d...

à écrit le 23/07/2019 à 16:07
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L'indépendance de l'Ecosse sera probablement le prochain sujet politique si Boris ne change pas ses objectifs Partir sans accord va ramener la Grande Bretagne 50 ans en arrière ..Retour des déclarations en douane ,taxation au tarif extérieur commun ,...

à écrit le 23/07/2019 à 14:55
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Une fois le Brexit dur actif, en œuvre, fonctionnel, acté, les gens de l'EU en GB et GB dans l'UE deviendront des clandestins ? A expulser (sauf couple mixte peut-être). Les accords ça sert aussi à ça, entre autres, définir les choses.

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