
L'Union européenne mettra en oeuvre son plan de relance à 25 si la Pologne et la Hongrie persistent à refuser de valider ce projet ainsi que le projet de budget pluriannuel, a prévenu dimanche le secrétaire d'Etat français chargé des Affaires européennes, Clément Beaune, dans une interview au Journal du Dimanche.
"Le budget pluriannuel commence au 1er janvier. Si la Hongrie et la Pologne se refusent toujours à valider les choses en l'état, alors il faudra en venir à une solution plus radicale qui consiste à mettre en oeuvre le plan de relance européen à 25", a-t-il dit.
"C'est juridiquement lourd mais possible"
"C'est juridiquement lourd mais possible. Notre position est claire : on ne sacrifiera ni la relance, ni l'état de droit."
Le 16 novembre dernier, la Hongrie et la Pologne ont opposé leur veto à l'adoption du projet de budget de l'Union européenne pour la période 2021-2027 et du plan de relance, qui représentent ensemble 1.800 milliards d'euros, les instances européennes ayant rattaché l'accès aux fonds européens au respect de l'état de droit.
Si l'Union venait à avancer à 25 au lieu de 27, la Hongrie et la Pologne seraient lourdement pénalisés, a rappelé Clément Beaune.
"Les Hongrois et les Polonais le savent. Cela vaut aussi d'ailleurs pour le financement des fonds de cohésion qui leur sont destinés. Ils pourraient être réduits ou ralentis tant que le budget pluriannuel ne sera pas voté. Ils y perdraient plusieurs milliards d'euros. Ce n'est pas une menace mais la conséquence directe de l'absence d'un nouveau budget s'ils maintiennent leur veto sur l'ensemble."
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a le à :
Comment veut il négocier et signer un accord intergouvernemental avant la fin du mois ?!
La France est à 120% de dette, laisse passer n'importe qui sur son territoire (à Nice ils s'en souviennent), veut régenter le ski chez les Suisses, donne des leçons à la Hongrie : ils n'ont pas honte tous ces énarques. Heureusement que le ridicule ne tue plus.
"Je suis un partisan engagé de l’UE en tant que modèle de société ouverte bâtie sur l’État de droit."
Mais de quoi se mêle t-il ?
L'état de droit c'est l'immigration, la destruction du couple, "l'inclusivité", l’ingérence d'ONG et autres joyeusetés progressistes.
Pour ce qui est de l’ingérence, il estime d'ailleurs que : "L’UE est la seule qui puisse aider le pays. Les fonds de l’UE pourraient par exemple être versés aux autorités locales, où la démocratie fonctionne encore en Hongrie, contrairement à ce qu’il se passe au niveau national."
Ce que la Hongrie et la Pologne gagneraient en ne s'asservissant pas à "l'état de droit" est à long terme autrement plus précieux que quelques milliards d'euros.