Quatre politiques... et un banquier central pour piloter l'UE

Les dirigeants européens ont choisi, mardi lors du sommet de Bruxelles, quatre personnalités pour occuper les plus hautes fonctions de l'UE. Et mercredi, le Parlement européen compte élire son nouveau président. Mais qui fait quoi au plus haut niveau de l'UE.
(Crédits : Yves Herman)
  • Von der Leyen à la Commission

La future commisaire va piloter la Commission européenne, l'organe exécutif de l'UE, qui détient le quasi-monopole de l'initiative législative. Elle doit ensuite veiller à la bonne application des textes et au respect des traités. Elle a sous sa direction un collège composé de 27 commissaires (ils ne seront plus que 26 après le départ du Royaume-Uni de l'UE), un par Etat membre en plus du président.

Ue: von der leyen proposee pour la commission, lagarde pour la bce

Ce collège couvre les champs de compétence de l'UE, des affaires économiques à la justice en passant par la concurrence, l'agriculture, l'énergie ou le numérique. Le mandat de la présidente est de cinq ans, renouvelable une fois.

  • Michel, président du Conseil

Charles Michel dirigera le Conseil européen, cénacle des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE chargé de définir les orientations de l'Union et de lui donner l'impulsion politique. Le poste de président permanent existe seulement depuis 2009 : il est avant tout chargé de trouver un consensus entre les Etats.

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Chef d'orchestre des sommets européens (qui réunissent les dirigeants généralement à Bruxelles), il coordonne et préside les travaux. Il représente l'UE à l'étranger avec le président de la Commission.

Son mandat est de deux ans et demi, renouvelable une fois.

  • Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne

Le poste de "Haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité" a été créé il y a dix ans. Il a pour rôle de coordonner la politique extérieure et de défense de l'UE, une tâche délicate face aux Etats membres.

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Le Haut représentant est à la fois membre de la Commission européenne, dont il est vice-président, et du Conseil puisqu'il préside les réunions des ministres des Affaires étrangères et assiste aux sommets des chefs d'Etat ou de gouvernement.

Son titulaire est nommé pour cinq ans.

  • Et Christine Lagarde, présidente de la BCE

La présidente de la Banque centrale européenne occupera un mandat unique de huit ans, pendant lequel elle va élaborer et mettre en œuvre la politique monétaire de l'UE, en particulier les conditions de crédit qui touchent un grand nombre des 340 millions de citoyens de l'UE.

Lire aussi : BCE : Christine Lagarde « très honorée », va quitter le FMI « provisoirement »

Sa présidence s'exerce tant sur le directoire de six membres de l'institut monétaire que sur le conseil des gouverneurs, élargi aux dix-neufs gouverneurs de banques centrales nationales de la zone euro. La voix de la présidente est prépondérante au moment de décider de la montée ou la baisse des taux d'intérêt et sur d'autres outils de soutien à l'économie.

En dehors des murs de la BCE à Francfort, la présidente rend compte tous les trimestres devant le Parlement européen et prononce des discours scrutés de très près par les marchés, où de simples mots peuvent peser très lourd. Comme en juillet 2012 à Londres, lorsque le président de la BCE, Mario Draghi, a pu sauver l'euro d'un simple "quoi qu'il en coûte" entré dans l'Histoire.

  • Président du Parlement européen

Elu pour deux ans et demi (renouvelables), soit la moitié de la législature de cinq ans, le président du Parlement européen dirige l'ensemble des travaux de cette institution, élue directement par les citoyens de l'Union depuis 1979. Il représente le Parlement vis-à-vis du monde extérieur et dans ses relations avec les autres institutions de l'Union, siège aux séances plénières, veille au respect des procédures et signe le budget et les lois de l'UE.

Les pouvoirs de cette institution ont été progressivement renforcés, particulièrement par le traité de Lisbonne en 2009. Plus de 40 nouveaux domaines sont tombés dans le champ de la procédure dite de "codécision", qui met le Parlement sur un pied d'égalité avec le Conseil.

Cela concerne l'agriculture, la sécurité énergétique, l'immigration, la justice et les affaires intérieures, la santé et les fonds structurels.

Les députés donnent leur aval aux accords internationaux, notamment commerciaux.

Commentaires 4
à écrit le 03/07/2019 à 15:50
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"Quatre politiques... et un banquier central pour piloter l'UE" Plutôt quatre liberaux et un cinquieme banquier central pour piloter l'UE.

le 04/07/2019 à 13:06
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Ils sont autant libéraux que moi allemand ! SI jamais le véritable libéralisme devait s'imposer ils paniqueraient totalement car incapables de faire du fric sans pomper l'argent public. Normalement au sein d'une économie libérale il n'y a pas...

à écrit le 03/07/2019 à 10:54
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Le fait que Mme Lagarde ait de l’expérience sur les dossiers financiers du fond international , elle connait bien les «  rouages » Comment est ce que ça va impacter les populations ? Est ce une bonne idée d’ éthique et de neutralité ? Pourquoi ...

le 03/07/2019 à 22:18
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Madame LAGARDE est spécialiste de la croissance négative....elle devait déjà comme ministre des finances nous remettre dans le vert...alors 1 verre ça va....2 puis3....encore une belle aventure...

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