UE : Michel Barnier plaide pour une "mutualisation" des nations

Celui qui espère porter les couleurs de la droite à la présidentielle d'avril 2022 a appelé dimanche au rassemblement des Etats membres de l’UE, alors qu’un bras de fer se joue entre la Pologne et la Commission européenne. Il est également revenu sur le Brexit et la crise de la pêche avec les Britanniques au sujet de l'octroi de licences à des bateaux français.
Négociateur en chef du Brexit pour l’Union européenne de 2016 à 2020, le Français Michel Barnier a joué un rôle majeur dans la signature des accords encadrant le départ du Royaume-Uni et la nouvelle relation entre Européens et Britanniques.
Négociateur en chef du Brexit pour l’Union européenne de 2016 à 2020, le Français Michel Barnier a joué un rôle majeur dans la signature des accords encadrant le départ du Royaume-Uni et la nouvelle relation entre Européens et Britanniques. (Crédits : POOL)

Se rapprocher face aux « menaces qui pèsent sur notre société » et qu'on « ne peut affronter seuls ». A l'heure où la Pologne conteste le droit de l'Union, le candidat à la primaire Les Républicains Michel Barnier a exposé dimanche sa vision du projet européen sur CNews, Europe 1 et Les Echos. L'ancien négociateur du Brexit a plaidé pour une « mutualisation de nations », capables de s'unir face au « réchauffement climatique », au « terrorisme » ou à la « finance mondiale ».

« Il y a une table autour de laquelle va s'organiser l'ordre ou le désordre du monde dans les 30 ans qui viennent », où « sont assis les Américains, les Chinois, l'Inde, la Russie, le Brésil » mais le risque est que « nous [soyons] éliminés de cette table », a-t-il développé. Et de préciser qu'il ne s'agit pas de « renoncer » ou de « partager » la souveraineté nationale de chacun des pays, mais de s' « associer ».

« D'ici à 30 ou 40 ans, il n'y aura peut-être plus que l'Allemagne, et encore, et je n'ai pas envie que la France soit spectatrice des décisions prises par les autres », a-t-il averti.

Celui qui espère porter les couleurs de la droite à la présidentielle française d'avril 2022 a aussi commenté la décision historique de la Cour constitutionnelle polonaise contre la primauté du droit européen, la qualifiant de « problème ». « Les Polonais ont accepté d'entrer dans l'UE, ils ont accepté les traités. Ils l'ont voulu, personne ne les a obligés. Et 17 ans après ils disent 'on peu ne plus reconnaître des traités' », s'est-il étonné.

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Vendredi, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s'était dite « profondément préoccupée » par la situation, et s'était engagée à « faire respecter les principes fondateurs » de l'UE sur la primauté du droit européen et des arrêts de la Cour de justice. Un bras de fer qui rappelle celui avec Royaume-Uni, qui a officiellement quitté l'Union européenne le 1er janvier 2021.

Pêche post-Brexit

Michel Barnier est d'ailleurs revenu sur le Brexit et la crise de la pêche actuelle avec les Britanniques quant à l'octroi de licences à des bateaux français. « S'ils ne veulent plus respecter leur accord, il y aura des sanctions », et « peut-être que l'accord global va tomber », a-t-il fait valoir. Ce qui entraînerait le rétablissement « des tarifs douaniers et des quotas ». L'accord en question devait permettre aux pêcheurs français de poursuivre leur activité dans les eaux de la Couronne, mais les permis de pêche tardent a être délivrés, accentuant les tensions entre les flottes. 

Pour rappel, la pêche était l'une des principales pommes de discorde entre l'UE et le Royaume-Uni lors des négociations sur le Brexit. Début mai, des dizaines de bateaux de pêcheurs normands et bretons s'étaient massés devant le port de Saint-Hélier à Jersey pour défendre leur droit de continuer à pêcher dans ces eaux, provoquant l'envoi par Londres de deux patrouilleurs pendant quelques heures.

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Commentaires 8
à écrit le 19/10/2021 à 9:16
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la France ? un des rares pays ou la médiocrité permet d'acceder aux postes a responsabilité !

à écrit le 18/10/2021 à 9:57
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les francais revent effectivement de mutualiser leur dette, c'est a dire qu'ils s'auto offrent la retraite a 50 ans, et les allemands paieront, tout en ayant la retraite a 68........ euh, oui, avoir des idees, c'est tres bien, encore faut il avoir de...

à écrit le 18/10/2021 à 9:48
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Mr. Barnier est en campagne présidentiel. Après tout il a bien raison de profiter de son mandat européen pour faire parler de lui et pourquoi pas de faire la promotion de la cacaphonie EU. Somme toute il ne nous manque plus que l'albanie et la moldav...

à écrit le 18/10/2021 à 8:52
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M.Barnier est dans l'échec depuis la période négo. Brexit. même les plus européens qui réfléchissent cinq minutes contestent aujourd'hui cette fonctionnarisation de nos institutions. Il faut aujourd'hui nettoyer Bruxelles, revenir à plus de simplicit...

à écrit le 18/10/2021 à 5:23
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barnier est un vendu a cette europe mortifere. Les francais n'ont aucune confiance en cette girouette. La gamelle, seul leitmotiv de ce genre de gonze.

à écrit le 17/10/2021 à 19:29
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Ca ne fonctionne pas, on est chez les shadocks là.

à écrit le 17/10/2021 à 17:24
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Encore un mille feuilles....ce dont nous avons besoin c'est d'une EU fédérale ou confédérale avec les états les plus intégrationnistes et non pas ce mic-mac indigeste qu'est devenu l'EU

à écrit le 17/10/2021 à 15:57
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Il ne réfléchie plus, il applique le règlement, rien de nouveau sous son soleil!

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