Régionales et départementales : abstention record à midi, avec à peine 12,22% de participation

A midi, le taux de participation pour ces élections régionales et départementales s'élevait à 12,22%, un niveau inférieur de quelque 4 points à celui du scrutin de 2015.
(Crédits : Reuters)

Les bureaux de vote ont ouvert dimanche en France pour le premier tour des élections régionales et départementales qui prendront le pouls d'un pays éreinté par la crise du coronavirus, où le Rassemblement national espère une percée significative à dix mois de la présidentielle. Reportés pour cause de pandémie, les scrutins des 20 et 27 juin renouvelleront les instances exécutives des 13 régions métropolitaines actuellement détenues par la droite, le centre et le Parti socialiste.

Le premier enseignement du scrutin à la mi-journée est le niveau élevé de l'abstention. Selon le ministère de l'Intérieur, le taux de participation à 12h est de 12,22%. Aux précédentes élections régionales, en 2015, il était de 16,27 %. En 2010, ce taux était de 16,07 %. Reste à savoir à qui peut profiter cette importante abstention?

Espoir du RN en Provence-Alpes-Côte d'Azur

A l'approche de la course à l'Elysée où un duel entre la présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, et le président sortant Emmanuel Macron est d'ores et déjà annoncé, le parti d'extrême droite espère gagner une ou plusieurs régions pour la première fois de son histoire, avec de réelles chances d'y parvenir en Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca).

Le score du RN s'annonce élevé dans le Grand-Est ou encore dans les Hauts-de France, où il est représenté par le député Sébastien Chenu, qui aura cependant fort à faire pour détrôner le président sortant Xavier Bertrand, donné favori par les sondages malgré la présence face à lui, outre Sébastien Chenu, d'une liste de la majorité où figurent cinq ministres, dont celui de la Justice Eric Dupond-Moretti.

En 2015, le Front national, devenu Rassemblement national, avait recueilli au niveau national 27,7% des suffrages au premier tour, un record, sans remporter de région au final.

A droite, outre Xavier Bertrand, les présidents conservateurs sortants des régions Ile-de-France, Valérie Pécresse, et Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, comptent faire de leur réélection attendue un tremplin vers la présidence.

LaRem en position d'arbitre

S'ils n'ont quasiment aucune chance de ravir une région - à l'exception du Centre-Val de Loire où le ministre MoDem des Relations avec le Parlement Marc Fesneau pourrait s'imposer -, La République en marche (LaRem) et ses alliés espèrent peser pour l'avenir, un an après la déroute des élections municipales. La majorité pourrait jouer les trublions ou les faiseurs de rois à condition que ses candidats, souvent méconnus, dépassent les 10% indispensables pour rallier le second tour.

Pas moins de 15 ministres se présentent aux régionales (et trois pour les départementales). Ils n'auront pas à démissionner en cas de défaite, cette règle tacite ne s'appliquant que pour les scrutins nationaux.

A gauche, les écologistes veulent confirmer leur percée des élections européennes et municipales mais doivent pour cela composer avec le Parti socialiste, qui se bat pour conserver ses cinq régions métropolitaines sauvées en 2015.

"Défaillance du service public national"

L'abstention, qui s'annonce élevée, pèsera sur les résultats. Dans un communiqué diffusé samedi, les Régions de France, l'Association des départements de France et l'Association des maires de France ont déploré que "dans de nombreuses communes, (...) les documents officiels de propagande électorale (professions de foi et bulletins de vote) n'ont pas été distribués aux électeurs". "Malgré les nombreuses alertes qui sont remontées au comité de suivi des élections mis en place par le ministère de l'Intérieur, et les assurances qui y ont été apportées, la défaillance du service public national des élections est inacceptable et ne peut qu'alimenter l'abstention", ont-elles estimé.

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Commentaires 9
à écrit le 21/06/2021 à 7:11
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quand on a un president qui se prend pour un roi et qui n'a eut son election avec moins de 25 pour cent de votants.donc par apport au inscrit une miette de francais, le deni de democratie commence ici et quand les francais manifeste contre le pouvo...

à écrit le 20/06/2021 à 19:09
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En 2005, on a voté NON au referendum et les politiques n' ont pas respecté la volonté du peuple. Alors, depuis, il y a un divorce entre les politiques et le peuple.

à écrit le 20/06/2021 à 16:37
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Ils me tardent de les voir comme si de rien n'était avec même pas 30% de participation tout ces pions bien payés de la télé. Et bla bla bla et bla bla bla... De toutes façons que l'on vote ou pas ce sont toujours les mêmes qui gagnent à savoir les pr...

à écrit le 20/06/2021 à 16:09
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L'abstention n'est pas étonnante, ces élections comme les précédentes sont manipulées. Dans ma circonscription à Lyon une bonne partie des électeurs n'ont reçu ni programme électoral ni dossier de candidature. Le président du bureau a prétendu que c'...

à écrit le 20/06/2021 à 15:11
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La classe politique se fout du monde et des citoyens."Dans la vie il y a des gens qui réussissent et ceux qui ne sont rien" disait EM celui qui a promis "la révolution" ....(qui a accouché d une souris...) A quoi bon aller voter pour ce qui disent ...

à écrit le 20/06/2021 à 15:02
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Encore une élection "démocratique" qui offrira des emplois à des professionnels de la communication (i.e. policitiens) désignés par une minorité d'électeurs inscrits (cf. légitimité), le tout aux frais (cf. remboursement des comptes de campagne) d...

à écrit le 20/06/2021 à 13:57
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Dans la république française très centralisée tout est en gros décidé à Paris et le vrais pouvoir est entre les mains du roi républicain, en fait aller voter ne sert pas à grand chose pour les très technocratiques régions de Hollande. Je comprends to...

à écrit le 20/06/2021 à 13:29
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L'offre politique française est quand même particulièrement minable, ça motive pas et là en plus avec le mode de scrutin, ça sert a rien d'aller "voter contre" au second tour.

à écrit le 20/06/2021 à 13:19
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Dans une France ou tout est décidé depuis PARIS , ou la réduction du nombre de régions n'a amené aucune economie , pourquoi irai-je voter pour engraisser le mammouth ? Municipale et présidentielle voire législative suffisent .

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