PME : Bruxelles veut favoriser le financement par le capital-risque

La Commission européenne propose de simplifier la réglementation des fonds de "venture", afin d'augmenter leur capacité à investir dans de petites entreprises.
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Antonio Tajani n'y va pas par quatre chemins. « Faciliter l'accès des PME aux financements est notre priorité numéro un pour sortir de la crise », a déclaré mercredi le commissaire européen aux PME. Il faut dire que les petites et moyennes entreprises européennes, au nombre de 23 millions, contribuent à plus de la moitié de la valeur ajoutée dégagée par l'Union européenne (UE), et ont été à l'origine de 80 % des emplois créés dans l'UE, au cours des cinq dernières années. Mais cette belle dynamique risque de se gripper. Car, dans le contexte actuel de crise, « l'accès aux crédits (bancaires) est de plus en plus difficile pour les PME », dénonce Antonio Tajani.

Aussi la Commission européenne souhaite-t-elle que les PME européennes puissent trouver dans le capital-risque une source de financement alternative. Reste que la puissance de feu d'un fonds européen de « venture » se limite en moyenne à 60 millions d'euros, contre... 130 millions aux États-Unis. Résultat, 2 % seulement des besoins de financement des PME européennes sont assurés par le capital-risque, contre 10 % aux États-Unis, chiffre que vise à terme la Commission. « Afin de permettre le développement des start-up les plus prometteuses, les fonds de venture capital en Europe doivent être plus importants », a décrété mercredi Michel Barnier, le commissaire au Marché intérieur.

Une seule réglementation

Conséquence, la Commission européenne va proposer au Parlement et au Conseil européen de doter les fonds de capital-risque européens d'un label commun - « European Venture Capital Fund » -, à condition que ces derniers investissent 70 % de leurs capitaux dans des PME et ce, sans utiliser l'effet de levier de l'endettement. Non seulement les investisseurs qui confieront de l'argent à ces fonds sauront que ceux-ci respectent une certaine éthique, mais, en outre, ils auront désormais à composer avec une seule réglementation du capital-risque européen, et non plus avec une multitude de règles, toutes différentes d'un pays de l'UE à l'autre. Des avantages qui, espère Bruxelles, devraient rendre les fonds de capital-risque européens plus attrayants aux yeux des investisseurs.

Parallèlement, et toujours pour faciliter le financement des PME, la Commission a indiqué que la Banque européenne d'investissement « maintiendra le rythme soutenu » de ses prêts aux PME, lesquels se sont élevés à 10 milliards d'euros en 2011.

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Commentaire 1
à écrit le 08/12/2011 à 9:17
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Qu'ils commencent d? ??ser leurs copie sur la stupide directive AIFM. Sans parler de la suicidaire directive Solvency II qui emp?e de facto les assureurs de poss?r des fonds de Private Equity. En plus les ratios SCR de S-II sont bas?sur les ratings...

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