Les analystes de Citi avait vu juste. Conformément à leur prévision formulée la semaine dernière, Goldman Sachs a soldé le troisième trimestre par une perte. Il s'agit de la deuxième perte trimestrielle accusée par la banque d'affaires américaine depuis son introduction en Bourse, en mai 1999. La première perte remonte au quatrième trimestre 2008, dans le sillage de la faillite de la banque Lehman Brothers. Elle s'était élevée à 2,12 milliards de dollars.
Les revenus de la banque d'investissement ont chuté de près d'un tiers
A 428 millions de dollars, la perte nette (part du groupe) enregistrée au troisième trimestre 2011 se compare tristement au bénéfice de 1,7 milliard engrangé un an plus tôt. Spécialisée dans la banque d'investissement, Goldman Sachs a subi de plein fouet la tempête boursière qui sévit depuis l'été, sur fond de crise de la dette dans la zone euro et d'une récession économique mondiale qui menace. Les revenus tirés des activités de courtage ont fléchi de 13%, à 4,06 milliards de dollars. Ceux liés au pilotage de levées de fonds et aux conseil en fusions et acquisitions se sont écroulés de près d'un tiers, à 781 millions de dollars.
Lloyd Blankfein, un patron "déçu"
"Nos résultats ont été significativement impactés par l'environnement extérieur", a plaidé Lloyd Blankfein, président de Goldman Sachs, "déçu" par la perte de 428 millions de dollars. Une déception qui pourrait déboucher sur de nouvelles réductions de coûts. En juillet, la banque, qui compte 34.200 collaborateurs, avait fait part de son intention de supprimer 1.000 postes, dans le cadre d'un programme de réduction des coûts destiné à économiser 1,2 milliard de dollars par an.
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