La hausse n'est pas des moindres. Bankia, la banque espagnole nationalisée en 2012, a fait état lundi d'un bénéfice net quasi doublé au deuxième trimestre (+97% sur la période avril-juin), à 245 millions d'euros, à la faveur d'une croissance plus forte que prévu de ses revenus tirés du crédit.
Ces chiffres laissent présager des jours meilleurs pour l'établissement mais également pour l'ensemble du secteur bancaire espagnol. Sorti de la récession, le pays semble engagé sur la voie d'une reprise économique durable.
Symbole du redressement économique national
Détenue à environ 60% par l'État après avoir été sauvée de la faillite en 2012 - depuis, l'Etat a entamé son désengagement partiel de la banque en février -, Bankia est érigée comme le symbole de ce redressement après avoir renoué avec les profits en 2013.
Affaiblie comme tout le secteur bancaire espagnol par l'éclatement de la bulle immobilière en 2008, l'établissement a drainé près de la moitié des 41,3 milliards d'euros d'aide accordée par l'Union européenne au système financier espagnol.
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Des créances douteuses à la baisse
Comme ses concurrents Sabadell, Bankinter et Caixabank, Bankia affiche une hausse de son produit net bancaire (PNB). Celui-ci a augmenté de 26% à 730 millions d'euros. Un montant supérieur au consensus Reuters établi à 717 millions.
Quant à la proportion de créances douteuses de Bankia par rapport à l'ensemble de ses prêts, bien que restant légèrement supérieure à la moyenne du secteur, celle-ci a reculé à 14,03% à fin juin contre 14,31% trois mois plus tôt.
Un ratio de couverture en hausse
"La banque a réussi à réduire ses créances douteuses de façon importante ce qui nous permet de prévoir de fortes baisses de nos provisions à l'avenir", a ainsi déclaré dans un communiqué le directeur général Jose Sevilla.
Si les provisions de Bankia pour dépréciation d'actifs ont diminué de 3,2% au premier semestre 2014, la banque a déclaré que son ratio de couverture - il mesure le niveau des réserves par rapport aux créances douteuses à couvrir - était également en hausse, à 58,9%.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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