Les valeurs bancaires souffrent des inquiétudes sur l'Espagne

Les banques perdent du terrain en bourse lundi 16 avril en fin de matinée. Elles sont à la fois victimes des inquiétudes sur la croissance mondiale et sur l'Espagne.
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Les titres des grandes banques françaises reculaient lundi dans la matinée à la Bourse de Paris, directement pénalisés par le regain de tension sur la situation en Espagne où les taux d'emprunt ne cessent de grimper. A 11h32, la Société Générale perdait 2,53% à à 17,35 euros, BNP Paribas abandonnait 3,32% à 29,39 euros et Crédit Agricole cédait 3,12% à 3,78 euros, dans un marché en hausse de 0,64%.

Depuis le début de l'année, les valeurs bancaires ont perdu du terrain ou, au mieux, sont stables alors qu'il y a encore un mois elles s'affichaient parmi les titres s'étant le mieux comportés. Déjà vendredi en fin de journée, le secteur bancaire avait perdu du terrain, victime des inquiétudes sur le marché obligataire où les conditions d'emprunt de l'Espagne et de l'Italie s'étaient fortement détériorées.

Les valeurs bancaires restent en première ligne
Aujourd'hui, ce sont les mêmes raisons qui pèsent sur les banques . "Comme toujours les valeurs bancaires sont en première ligne. Elles sont à la fois victimes des inquiétudes sur la croissance mondiale en général et aussi des craintes sur l'Espagne, pays qui se débat dans une crise sans précédent et qui n'affiche pas un discours suffisamment ferme face aux marchés", explique Renaud Murail, gérant chez Barclays Bourse.
Résultat: les taux d'emprunt à 10 ans de l'Espagne s'inscrivaient à 6,105% lundi en fin de matinée, des niveaux plus vus depuis novembre et qui sont jugés difficilement supportables sur le long terme. En payant plus cher sa dette, les difficultés de Madrid s'accroissent d'autant que le pays est en récession.


Dans l'attente d'une intervention de la Banque centrale européenne (BCE)

Pour M. Murail, les marchés reprennent le même discours qu'ils avaient martelé cet été et en automne lors de la crise de confiance sur la zone euro: "La BCE (Banque centrale européenne) doit intervenir sur le marché secondaire de la dette et notamment racheter des titres de la dette espagnole pour faire baisser les tensions. C'est l'unique solution pour calmer les marchés" estime-t-il. La période d'accalmie qui s'était installée après les opérations de prêts de la BCE (environ 1.000 milliards d'euros injectés dans le circuit bancaire) aux banques commerciales, en décembre et mars, a vécu, estiment les spécialistes. Pour sa part, La banque américaine JPMorgan a revu à la baisse sa recommandation sur les banque s européennes à "neutre" contre "surpondérer" auparavant.

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