Banque : après une accalmie, les frais bancaires repartent à la hausse en 2024

Les tarifs bancaires sont en hausse de 2,5% à 3% cette année. Une augmentation qui varie selon les profils de consommateurs, les plus gros étant un peu moins touchés. Par ailleurs, les incidents bancaires représentent un tiers des frais perçus par les établissements.
Les banques ont tendance à facturer davantage les opérations faites en agence.
Les banques ont tendance à facturer davantage les opérations faites en agence. (Crédits : Thomas Hodel)

Il va coûter plus cher en 2024 d'être client d'une banque. Les frais de tenue de compte, de carte bancaires ou autres sont repartis à la hausse, entre 2,5% et 3% en moyenne, affirme l'association CLCV, en conclusion de son étude annuelle publiée ce mardi.

Les « petits consommateurs » trinquent

Ce sont les « petits consommateurs », disposant d'un ensemble de services de base (frais de tenue de compte, carte à débit immédiat...) et les « consommateurs dits moyens » (deux titulaires avec chacun une carte disposant d'une assurance perte et vol, un chèque de banque tous les 10 ans...) qui subissent la plus forte inflation, de respectivement 2,97% et 3%.

Lire aussiPouvoir d'achat : la France championne de frais bancaires élevés, l'UFC-Que choisir appelle le gouvernement à les réduire

Leurs frais bancaires annuels, appliqués pour la plupart depuis le 1er janvier, passent cette année à 66,23 euros pour le premier profil et à 147,80 euros pour le second. Les « gros consommateurs » au sens de CLCV, c'est-à-dire deux titulaires avec une carte Gold ou Premier, une assurance contre la perte et le vol ou encore de nombreux retraits, verront leur facture gonfler de 2,52%, à 207,65 euros en 2024. C'est moins que l'inflation qui était de 3,7% sur un an en décembre, selon l'Insee.

Des frais plus importants pour les opérations faites en agences

Les auteurs de l'étude affirment que ces hausses « sont essentiellement dues à l'évolution des frais de tenue de compte (+3%), du coût des cartes bancaires et à l'augmentation des tarifs des packages », ces bouquets de services jugés peu avantageux pour le client.

Les banques ont par ailleurs tendance à facturer davantage les opérations faites en agence, « ce qui pénalise les personnes qui ne sont pas en capacité de recourir aux opérations en ligne ou sur des opérations moins courantes », souligne l'association.

Les coûts de retrait des espèces dans le viseur

La CLCV pointe aussi des « modifications apportées par certains établissements aux règles applicables aux retraits aux distributeurs automatiques de billets », comme l'augmentation du coût du retrait effectué dans un autre réseau et l'abaissement du nombre de retraits déplacés gratuits.

Or, dans le même temps, le service se dégrade : les banques démontent leurs distributeurs automatiques de billets (DAB), leur nombre a chuté de 12% entre 2018 et 2022, selon la Fédération bancaire française (FBF). Pour arriver à ces conclusions, la CLCV a épluché les grilles tarifaires d'une centaine d'établissements, parmi lesquels BNP Paribas, SG ou encore les caisses régionales du Crédit Agricole et des réseaux de BPCE.

Les incidents bancaires, non pris en compte, représentent en moyenne un tiers des frais

Les montants moyens calculés par CLCV ne comprennent par ailleurs aucun incident bancaire. Or ceux-ci peuvent, pour les clients négligents ou en difficulté financière, se chiffrer en centaines d'euros par an. Le comparateur Panorabanques, qui intègre ces frais dans ses calculs, concluait l'an dernier que les frais d'incidents bancaires représentaient en moyenne un tiers des frais bancaires totaux.

Selon eux, la moyenne annuelle des frais bancaires totaux (tous types de consommateurs confondus, avec les frais d'incidents) s'élevait l'an dernier à 220,60 euros, soit davantage que le profil « gros consommateur ». La CLCV s'est aussi penché sur le sujet : selon l'association, les banques facturent pour leur grande majorité le plafond légal de la commission d'intervention (8 euros) ou des frais de rejet de chèque (50 euros pour un chèque de plus de 50 euros). Le Comité consultatif du secteur financier (CCSF) s'était également arrêté sur la question en octobre dernier, notant que de plus en plus de banques facturent des « minima forfaitaires d'intérêts débiteurs » dès le premier centime dans le rouge.

La DGCCRF, après une enquête menée en 2021 auprès de 315 établissements bancaires, avait sévèrement épinglé la profession en septembre. Les contrôles, selon l'institution, avaient montré qu'il persiste « des formes de contournement de la réglementation en matière de facturation de frais d'irrégularités de fonctionnement du compte bancaire ». Elles se caractérisent en pratique « par un dépassement des plafonds réglementaires des frais facturés aux consommateurs et contribuent à grever le pouvoir d'achat des ménages qui rencontrent des difficultés financières ».

(Avec AFP)

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 2
à écrit le 09/01/2024 à 18:09
Signaler
les banques se gavent sur le dos des clients .des augmentations sur toutes les charges d' un ménage ...nos dirigeants profitent grassement .....l' argent sur mon compte baisse aussi !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

à écrit le 09/01/2024 à 18:08
Signaler
les banques se gavent sur le dos des clients .des augmentations sur toutes les charges d' un ménage ...nos dirigeants profitent grassement .....l' argent sur mon compte baisse aussi !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.