Société générale : la justice pas saisie par le Sénat malgré "une part d'ambiguïté"

Après l'éclatement du scandale Panama Papers, des parlementaires de gauche avaient réclamé des poursuites judiciaires pour "faux témoignage" contre le patron de la banque, Frédéric Oudéa. Ils l'accusaient d'avoir menti en 2012, lorsqu'il assurait que sa banque n'avait plus d'activités dans les paradis fiscaux.
Un porte-parole de Société générale n'a pas souhaité commenter la décision du Sénat mais le patron du groupe bancaire s'était lui-même défendu devant les sénateurs le 11 mai et avait réfuté les accusations portées contre lui et sa banque.

Le bureau du Sénat a décidé jeudi "qu'il n'y avait pas lieu de saisir la justice" concernant les déclarations de Frédéric Oudéa, patron de la banque Société Générale, faites en 2012 devant une commission sénatoriale et contestées depuis les "Panama Papers".

A la suite de l'éclatement du scandale en avril, des parlementaires de gauche avaient réclamé des poursuites judiciaires pour "faux témoignage" contre Frédéric Oudéa, l'accusant d'avoir menti en 2012 en assurant que sa banque n'avait plus d'activités dans les paradis fiscaux.

     | Lire Evasion fiscale : les Panama Papers partiellement mis en ligne

Un porte-parole de Société générale n'a pas souhaité commenter la décision du Sénat mais le patron du groupe bancaire s'était lui-même défendu devant les sénateurs le 11 mai et avait réfuté les accusations portées contre lui et sa banque.

"Une part d'ambiguïté"

Dans un communiqué, le Bureau du Sénat note toutefois qu'au vu "des nouvelles auditions, [...] le Bureau a estimé que si les propos en cause ont pu comporter une part d'ambiguïté, ils n'étaient pas susceptibles d'être qualifiés de faux témoignage au sens du droit pénal".

Interrogé par Reuters, le sénateur communiste Eric Bocquet (Nord) a estimé qu'il aurait été préférable que des magistrats tranchent la question du faux témoignage. "Le Sénat se serait honoré à transmettre le dossier à la justice", a-t-il poursuivi, assurant que nombre de ses collègues partagent ses "doutes" sur le témoignage du patron de Société générale.

Longtemps seule sous le feu des critiques, Société générale a été rejointe dans la tourmente par BNP Paribas et Crédit agricole, critiquées pour avoir mis en oeuvre dans le passé des montages financiers avec des sociétés offshore pour le compte de leurs clients.

>> Lire aussi Une alliance d'institutions internationales contre l'évasion fiscale

(avec AFP et Reuters)

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 8
à écrit le 27/05/2016 à 8:22
Signaler
Société générale : la justice pas saisie par le Sénat malgré "une part d'ambiguïté" il est clair, il était connu d'avance que les Sénateurs sont pétris d'ambiguïté pour satisfaire leur cupidité -)

à écrit le 26/05/2016 à 23:06
Signaler
Le sénat de droite protège ses amis !

à écrit le 26/05/2016 à 19:44
Signaler
Comme dit Warren Buffet, la guerre des classes existent bien, mais la mienne l'a gagnée.Le pot de fer fait comme bon lui semble. Selon que vous soyez riche ou misérable.........

à écrit le 26/05/2016 à 18:39
Signaler
Pour reprendre le communiqué du bureau du sénat, dont la tournure est amusante, on peut dire en retour qu'il y a une part d'ambiguité dans la réponse faite par ce même bureau.On serait presque tenté de penser que les "chers" sénateurs ne voient pas ...

à écrit le 26/05/2016 à 18:37
Signaler
on est pas dupes ...les chats ne mangent pas des chiens... qui se ressemblent s'assemblent et surtout se protègent... c est le haut de la PYRAMIDE en OR ET DIAMANT... INTOUCHABLES A VIE..!!!

à écrit le 26/05/2016 à 18:05
Signaler
Et si l'on poursuis en justice les hommes politiques pour mensonges... Bonjour le travail

à écrit le 26/05/2016 à 17:26
Signaler
ce qui en dit long sur la mentalite des elus toujours a vouloir s'innocente ainsi que leur proche vive la revolution il y a des tetes qui ne doivent plus pouvoir etre elus

à écrit le 26/05/2016 à 16:06
Signaler
Oui , c'est mieux de ne pas laisser la justice faire son travail et juger si oui ou non M. OUDEA avait menti. On ne sait jamais des fois qu'il aurait menti, cela serait dommage que la loi s'applique. C'est le retour des copains et coquins... Je...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.