Cinq françaises dans le Top 100 de la Fintech : Lendix, Alan, Lydia, Payfit et Qonto

Dans le classement KPMG des jeunes pousses les plus innovantes de la finance, la plateforme de prêts aux PME Lendix, qui cède quelques places, est rejointe par des acteurs plus émergents. Les entreprises européennes sont majoritaires dans ce Top 100 dont la Chine continue toutefois de truster les premières places.
Delphine Cuny
Il y a 16 entreprises européennes dans les 50 Fintech de premier plan dans le monde, dont une française, Lendix, et 41 dans le Top 100.

Lentement mais sûrement, les jeunes pousses françaises de la finance avancent leurs pions sur la scène internationale. Le dernier classement annuel des 100 Fintech les plus innovantes dans le monde, réalisé par le cabinet d'audit KPMG avec le fonds de capital-risque australien spécialisé dans la Fintech H2 Ventures, en a retenues cinq : la plateforme de prêts aux PME Lendix, qui était entrée l'an dernier, et quatre nouvelles, la startup d'assurance santé en ligne Alan, l'application de paiement Lydia, la solution de paie automatique Payfit et la néobanque pour PME Qonto. C'est deux de plus que l'an dernier et quatre de plus qu'en 2015. Il n'y en avait aucune dans la première édition en 2014 (sur 50).

« Nous sommes fiers de voir aujourd'hui notre position de leader distinguée dans un classement d'une telle résonance dans le monde des Fintech », s'est réjoui Cyril Chiche le cofondateur et président de Lydia.

Cependant, certaines sortent du classement, à l'image de la cagnotte Leetchi et le comparateur d'assurance Fluo (l'an dernier c'était Slimpay), et Lendix a cédé douze places en un an, dans un univers qui évolue très vite.

« Nous sommes extrêmement fiers de figurer dans un tel classement pour la deuxième année consécutive et de figurer aux côtés d'acteurs qui sont pour nous des exemples à suivre », a réagi Olivier Goy, le fondateur et président de Lendix.

Avec cinq entreprises dans le Top 100, la France fait jeu égal avec l'Allemagne et n'en a que trois de moins que le Royaume-Uni, ce qui est plutôt une performance vu le dynamisme de la Fintech britannique.

« Depuis la première édition du classement Fintech 100, le poids des Fintech françaises ne cesse de croître, c'est une excellente nouvelle pour le marché ! Notre classement confirme ainsi une tendance de fond favorable et le dynamisme des entrepreneurs français, soutenus par un écosystème politique et financier qui investit dans de nombreux projets prometteurs », fait valoir Mikaël Ptachek, spécialiste Fintech chez KPMG.

Fintech 100 KPMG Leading 50 2017

[Le classement des 50 premières entreprises au monde mariant finance et technologie. Crédits : KPMG Fintech 100]

L'Europe rafle 41 places sur 100

Les 50 premières (Leading 50) sont sélectionnées sur la base de critères liés à l'innovation, à l'activité de recherche de capitaux, à leur taille et à leur portée, les 50 aurtes (Emerging 50) sont « les Fintech d'avant-garde, qui proposent de nouveaux business models disruptifs», classées par ordre alphabétique.

Les mastodontes chinois continuent de truster les toutes premières places, notamment Ant Financial, de la galaxie Alibaba avec sa solution Alipay aux 520 millions d'utilisateurs.

| Lire aussi : "La plus grande banque du monde ? Le chinois Tencent !"

Les entreprises européennes sont très bien classées : elles raflent 41 places sur 100, dont la moitié des "Emerging 50" ! On y retrouve quelques unes des "licornes" du Vieux continent (entreprises non cotées en Bourse et valorisées plus d'un milliard de dollars) : l'allemande Kreditech, la néobanque Atom Bank et la plateforme de prêts aux PME Funding Circle, toutes deux britanniques, la suédoise Klarna et la néerlandaise Adyen, spécialistes du paiement en ligne.

On pourra s'étonner de ne pas trouver la plateforme britannique de transfert d'argent TransferWise, qui a récemment réalisé une levée de fonds record (280 millions de dollars), peut-être trop tôt pour intégrer le classement, la néobanque anglaise Monzo (80 millions d'euros) ou le site de prêt à la consommation français Younited Credit (40 millions d'euros levés, record en France).

Débarquent aussi de nouvelles jeunes pousses qui font beaucoup parler d'elles comme l'application britannique de transfert de devises Revolut (22ème place), la plateforme irlandaise de prêts aux étudiants Future finance (39ème), le comparateur de tarifs finlandais CompareEurope (43ème).

Fintech 100 Emerging 50 KPMG 2017

Outre les quatre françaises qui font leur entrée dans les "50 émergentes", une franco-belge est aussi de la liste, Ibanfirst, plateforme multidevises pour entreprises qui avait séduit Xavier Niel et se voit la future banque en ligne des PME.

« Les Fintech dites "perturbatrices"  ("disruptives") dominent  le classement - 73 Fintech sur les 100 retenues. Leur valeur ajoutée réside notamment dans le fait qu'elles proposent de nouveaux business models, mais aussi des équipes qui pensent différemment et qui bousculent radicalement le paradigme de l'industrie financière », relèvent les experts de KPMG.

Delphine Cuny

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